Ne fuyez pas, non-sportives qui me lisez !!!! Vous allez, vous aussi, adorer ce roman !!
Bien plus qu'une aventure sportive, Tom McNab nous raconte ici une aventure humaine et sociale, de celle qui vous (re)donne foi en l'Humanité ! ... et par les temps qui courent un surplus de foi en l'Homme, c'est pas de refus !!!!
Nous sommes donc en 1929, le monde entier est en pleine récession, lorsqu'un homme lance l'idée folle d'un marathon de 5000 kms reliant Los Angeles à New York en seulement 3 mois. A raison de 80km par jour, hommes et femmes, venus des quatre coins de la planète, vont tenter de traverser les Etats-Unis dans un seul but : empocher le pactole !
La performance sportive est d'autant plus incroyable que le parcours est semé d'embuches pour les participants qui ne sont pas vraiment conscients de ce qui les attend.
Alors pourquoi une lectrice comme moi, qui ne regarde même pas les J.O et encore moins le Tour de France, a-t-elle pû se laisser captiver par 600 pages de course à pied ?!!!
Tout d'abord parce que Tom McNab a un formidable sens du romanesque, il nous offre une belle brochette de personnages attachants, fragilisés par la vie mais avec du courage, de belles valeurs et une rage de vivre qui portent à eux seuls tout le roman, il y a du Steinbeck dans ce roman !
Plus qu'une histoire de marathon c'est une histoire humaine qui met en exergue des sentiments aussi forts que la solidarité, l'amitié, la dignité, le respect et forcément dans un contexte de compétition sportive c'est d'autant plus intéressant et admirable.
Et puis il y a tout le contexte social et historique de ces années de récession qui nous est parfaitement rendu, le roman s'offre le luxe de quelques guest-stars comme Al Capone, J.Edgar Hoover ou encore Douglas Fairbanks. Sans être un roman historique, l'auteur maitrise pourtant le sujet et fait habilement entrer l'Histoire dans ce récit fluide et captivant.
Car enfin c'est un véritable page-turner, l'auteur nous entraine dans une époustouflante aventure pleine de surprises et de rebondissements qui ne lâche pas le lecteur jusqu'à la ligne d'arrivée. Chacun y va de ses pronostics selon son affection pour un Doc, une Kate ou un autre et retient son souffle au dernier chapitre !
C'est un livre à lire pour tous ceux qui aiment les grands défis qui obligent à dépasser ses propres limites, un formidable roman sur les rapports humains dans des conditions extrêmes.
Un best-seller depuis plus de 30 ans dans le monde entier, il est arrivé avec un peu de retard en France mais connait depuis un joli succès chez nous et c'est amplement mérité.
Le mot de l'éditeur :
Le 21 mars 1931, en pleine Dépression, dans le stade de Los Angeles, Douglas Fairbanks donne le départ de la Trans-America : 2000 athlètes dont 121 femmes, venus de soixante pays, s’élancent vers l’est. Ils doivent rallier New-York en passant par le désert Mojave, Las Vegas, Les Rocheuses, Chicago, effectuant chaque jour un marathon. Cette course dotée de 360 000 dollars de prix, la plus grande jamais organisée, est l’invention d’un entrepreneur audacieux, Charles C. Flanagan, inspiré d’un personnage réel. Grâce à l’auteur, ancien athlète, on partage les souffrances de cette armée hétéroclite qui fond au fil des jours. 862 coureurs atteindront New-York ; parmi eux MacNab suit le destin d’un vétéran américain Doc Cole, du syndicaliste Mike Morgan, de l’Ecossais Hugh McPhail, qui fuit la crise, du lord anglais Peter Thurleig, ou de Juan Martinez, un Mexicain ambassadeur de son village… On s’attache à chacun, à son propre petit roman, dans et à côté de la course. MacNab développe des intrigues parallèles : le rôle de l’argent et les difficultés de Flanagan, qui mène sa propre « course » d’obstacles, tenant toute l’organisation à bout de bras, en dépit de l’hostilité des instances olympiques officielles ; la présence d’une section de Jeunesses hitlériennes parmi les coureurs ; l’intervention de la mafia, etc.