Trois ans que j'attendais !!!
Trois ans qu'à chaque rentrée littéraire je guettais le dernier Ferney !
Et voilà qu'en toute discrétion, comme si de rien n'était, apparait sa dernière petite merveille sur les étals de nos librairie...
Alors, oui en effet il fallait bien trois ans pour faire naitre "Cherchez la femme".
Dans ce dernier roman, Alice Ferney s'attaque à nouveau à l'un de ses thèmes de prédilection, le couple !
Après "Paradis conjugal" et "La conversation amoureuse", elle aborde la relation amoureuse d'une manière totalement nouvelle, en partant du constat très juste qu'un couple ce n'est pas 2 personnes mais bel et bien 6.
De là le roman va disséquer et analyser la genèse, la vie et la mort du couple en s'appuyant sur l'histoire de Serge et Marianne avant même leur venue au monde.
La finesse psychologique d'Alice Ferney n'est plus à prouver mais elle prend ici un caractère particulier puisque tout le roman est basé sur cette étude psychologique, avec l'intelligence, la bienveillance, la subtilité et la sensibilité qu'on lui connaît, elle nous offre une chronique d'un échec annoncé en nous prenant à témoin d'une certaine fatalité.
Ce qui frappe dès les premières pages d'un roman d'Alice Ferney, c'est l'élégance de son écriture, le rythme des phrases qui donne cette musicalité si envoûtante, et qui se tient toujours au plus proche des dualités de l'âme, des émotions et des sentiments.
Alors qu'il est de bon ton aujourd'hui d'écrire dans un style qui se veut brutal, saccadé, avec des phrases sans verbe, Alice Ferney, elle, fait figure d'auteur classique, avec une narration digne d'un Balzac ou d'un Zola. Tout dans ses romans est travailler : la construction de la phrase, le choix du vocabulaire, la musicalité et le rythme de la narration, la psychologie des personnages et le déroulement du récit.
Si d'aucun lui reproche quelques longueurs, je ne m'y suis pour ma part jamais ennuyée, j'y ai au contraire trouvé l'intensité et la profondeur qu'il est si difficile de trouver dans les romans trop courts,
peut-être un peu bavard, oui, c'est vrai mais en même temps, moi les bavardages de Ferney, j'aime assez !
Le mot de l'éditeur :