Il y avait un moment que je ne vous avais pas vanté les
mérites de ma librairie préférée "La griffe noire" ...et ce ne sera pas pour
aujourd'hui !!!
Voilà qu'elle nous fait prendre des vessies pour des lanternes ... non mais !! m'avait pas habitué à ça !!!
Vendre "Grandir" comme le roman français du mois !!!...mais de qui se moque t- on ?!!
Et pourtant le sujet à tout pour me plaire (...c'est d'ailleurs la dessus qu'ils m'ont eu !!), ça parle des vieux, d'histoire mère-fille qui ne savent plus qui est la mère et qui est la fille, de question morale sur le devoir, la solidarité, l'entraide ...
Oui mais voilà ça ne suffit pas à en faire un bon roman ... il manque le principal : une vraie histoire, un style, des sensations, de l'émotion ...au moins l'un des quatres, s'il vous plaît !!!
Eh ben non, nada, quedchi, oualou, rien vous n'aurez rien !!!...
Sophie Fontanelle est journaliste et ça se sent !!! Son livre est une succession de réflexions sur : vieillir c'est moche et vieillir seul c'est encore pire ... Si on ne le savait déjà, on s'en doutait quand même un peu !!!
De très courts chapitres se suivent et se ressemblent pour témoigner du rôle qu'elle a tenu auprès de sa mère très âgée qui se sent vieillir et devenir indépendante des autres et de sa fille.
Pour moi à qui rien ne semble plus évident voire normal d'aider et de veiller sur ses parents qui vieillissent, ce livre n'a fait qu'enfoncer des portes ouvertes ...et je n'y ai rien trouvé d'autre ...hélas !!
Le mot de l'éditeur :
Un livre sur une fille et le grand âge de sa mère.
Bouleversant d'émotion, de subtilité et aussi d'humour.
Quand l'auteur parle de grandir, elle parle d'elle-même. Sa mère est très âgée et dépendante d'elle, entièrement. Il arrive que cette mère soit absente et parfois,
au contraire, ses paroles et sa présence sont justes, drôles et imprévisibles. Et durant toute cette période ultime, l'amour qu'elle a donné à sa fille lui est rendu comme on voudrait qu'il le
soit toujours.
Chaque morceau de la vie d'une vieille dame si vulnérable est raconté : un jeune médecin, l'appétit, les vacances, un aide-soignant, les petits-enfants, des mains
très douces, des souvenirs, l'Arménie, une amie d'enfance. À la page qui suit, on voit sa fille : une cavale, une vie à gagner, un défilé de mode, des articles à écrire, des dîners décommandés,
la ville à traverser quand sa mère est tombée, tout de suite les infirmières de jour et celles de nuit, les douceurs.
Avec des phrases très simples comme : « Elle a fait de mon enfance une vraie enfance, je peux bien lui rendre à présent », et qui vous serrent le cœur. Ou bien des
dialogues : « Ouh là, ne prie pas pour moi, hein ? » J'ai demandé pourquoi. Elle a dit : « Ne va pas me faire repérer. »
Le miracle du livre : parce que sa mère est devenue son enfant, l'auteur grandit. Elle a eu cette grâce et elle pense : « D'où me vient tout cet amour ? »