C'est le deuxième roman de Louise Erdrich que je lisais, après l'énorme déception de "La chorale des maîtres bouchers".
Le jeu des ombres nous raconte une histoire familiale en s'attachant à la destruction d'un couple en mal d'identité, de liberté et de désamour.
Dire que je n'ai pas aimé ce roman ne serait pas totalement juste, et pourtant je suis toujours restée en dehors de
l'histoire, à distance des personnages comme-ci l'auteur ne parvenait pas à faire entrer ses mots en moi. Je lisais, je comprenais mais rien d'autre ne filtrait.
Pourtant, ce couple qui se fait tant de mal malgré l'amour qui les unit aurait du me bouleverser, ce rapport à la peinture et ce sentiment pervers de possessivité qu'éprouve le peintre pour son modèle aurait du me passionner, le rôle des enfants dans cette famille en souffrance aurait du me toucher ... mais rien ne s'est passé !!
Il faut dire que Louise Erdrich a un style assez particulier, de ceux qui ne me touchent pas toujours et ne résonnent pas forcément en moi.
Une narration parfois décousue, parfois redondante, une construction plutôt hasardeuse ou qui m'a donné l'impression de l'être ... bref un style qui fait barrage aux émotions et laisse un sentiment de perplexité voire de déception.
Et puis il y a cette histoire de journal intime, le vrai et le faux, annoncée comme le fil conducteur du roman et qui ne semble finalement pas avoir suffisamment intéressé l'auteur, qui l'exploite de manière très aléatoire.
Un roman sur la perversité, la manipulation, l'amour, la possessivité et la passion créatrice qui ne m'aura que moyennement convaincue mais à lire sans aucun doute pour les fans de l'auteur ... et ils sont nombreux.
Le mot de l'éditeur :