Le coeur cousu de Carole Martinez
Si ce roman était une fleur : une fleur rouge à cause du cœur, un coquelicot
Si ce roman était une couleur : ben rouge, mais chiné (pas mal pour un portrait chinois) enfin un camaïeu de rouges (tendre et vif)
Si ce roman était un plat : un plat du sud forcément, des gâteaux au miel et amandes
Si ce roman était un instrument de musique : une mandoline (même si elle vient d'Italie)
Si ce roman était une actrice : Penélope Cruz
Si ce roman était un paysage : un paysage aride avec du vent et de la poussière
Si ce roman était une boisson : un diabolo grenadine (pas pour le goût, pour le nom : on y trouve le diable et ça explose...)
Si ce roman était une ville : une toute petite ville voire un village sans nom
Si ce roman était un verbe : transmettre (d'une mère à une fille, à des filles et plus généralement des parents à leurs enfants ou d'un écrivain à des lecteurs)
Si ce roman était un adjectif : noueux (comme un pied de vigne avec ses promesses)
Si ce roman était une chanson : Courtyard Lullaby de Loreena MCKennitt que je vous invite à écouter : http://www.youtube.com/watch?v=8FazS5Zs7k8
Si ce roman était un peintre : Goya (ce n'est pas la même époque) pour ces dessins de sabbat et de sorcières
Le mot de l'éditeur :
Le coeur cousu Dans un village du sud de l'Espagne, une lignée de femmes se transmet depuis la nuit des temps une boîte mystérieuse... Frasquita y découvre des fils et des aiguilles et s'initie à la couture. Elle sublime les chiffons, coud les êtres ensemble, reprise les hommes effilochés. Mais ce talent lui donne vite une réputation de magicienne, ou de sorcière. Jouée et perdue par son mari lors d'un combat de coqs, elle est condamnée à l'errance à travers une Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang. Elle traîne avec elle sa caravane d'enfants, eux aussi pourvus - ou accablés - de dons surnaturels. Carole Martinez construit son roman en forme de conte : les scènes, cruelles ou cocasses, témoignent du bonheur d'imaginer. Le merveilleux ici n'est jamais forcé : il s'inscrit naturellement dans le cycle de la vie.