Madame Hemingway de Paula McLain
Ne vous fiez ni à la couverture un peu trop rose, ni au volume assez gros ... c'est un roman à ne pas rater !
Paul McLain nous raconte l'ascension d'un écrivain hors norme, d'un homme dont on a déjà tout dit ou tout inventé, de l'un des plus grands auteurs de tous les temps, Ernest Hemingway !
Son parti pris donne toute la mesure et la beauté de son récit puisqu'elle nous raconte l'histoire d'Hemingway à travers le regard d'une femme qui l'a aimé plus que tout, sa première épouse.
Avec une écriture simple et fluide mais jamais ennuyeuse ou monotone, Paula McLain nous ouvre l'intimité d'un couple au moment où tout va commencer dans la carrière d'Hemingway mais aussi au moment des doutes et des espoirs d'un écrivain ambitieux qui ne vit que pour et par l'écriture.
Qualifié de sale type, de pervers, d'égoïste et j'en passe, Hemingway m'a toujours fasciné ... comment peut-on être un auteur aussi immense et en même temps un être aussi abjecte ?!!!
Mais les choses ne sont jamais si simples ni si tranchées, et c'est tout l'intérêt de ce roman qui nous livre un autre angle de vision avec le point de vue d'une femme qui l'a aimé et compris, qui a vu l'artiste naître et prendre son envol.
C'est aussi un très beau portrait de femme qui est mis en lumière en tant que personne à part entière et non pas uniquement comme épouse de. Une femme forte et volontaire qui acceptera beaucoup et ira loin pour sauver l'amour de sa vie et tenter de protéger Hemingway du mal-être qui le ronge.
C'est vraiment un roman à ne pas rater pour comprendre l'artiste et tenter de faire taire les idées reçues, et c'est sans aucun doute un roman qui m'a donné envie de relire Hemingway, ma lecture sera forcément différente et plus intéressante après cela ...
Le mot de l'éditeur :
Madame Hemingway est la reconstitution imaginée des amours et du mariage de Ernest Hemingway avec sa première épouse (il en aura quatre), Hadley Richardson. Mariés en un éclair, follement amoureux, les Hemingway embarquent le 8 décembre 1921 à bord du Leopoldina pour Paris la trépidante où ils se retrouvent vite au cœur d’une « génération perdue » d’écrivains expatriés qui compte déjà Gertrude Stein, Ezra Pound, James Joyce, F. Scott et Zelda Fitzgerald.