LE livre qui nous a révélé l'écrivain Philippe Labro !!
Quand je dis nous, entendez par là les quelques lecteurs (dont je suis) réfractaires "au cumul des mandats", qui préjugent du talent d'écrivain de certains journalistes !!
Et voilà donc Emma qui nous propose pour son tout 1er Cercle ... un Philippe Labro !!
Est-ce de la curiosité pour un titre assez mystérieux, de la courtoisie envers Emma (... qui faisait son entrée dans le Cercle) ou juste de l'ouverture d'esprit tout à notre honneur ... je ne sais pas ce qui nous décida, mais les lecteurs réfractaires lurent le Philippe Labro ... et tombèrent sous le charme !
Avec Tomber sept fois, se relever huit, Philippe Labro retrace sa propre descente aux enfers dans les méandres de la dépression. Il en parle avec beaucoup d'honnêteté, de recul sur lui-même et de sérénité. Son écriture, fluide et douce, est celle d'un véritable écrivain et nous permet de rentrer très vite dans son histoire et d'appréhender la complexité de cette maladie qu'on associe trop souvent à de la faiblesse ou de la "victimisation".
Il nous explique sans retenu ni pathos ce qu'est la dépression, comment elle nous gagne tout doucement et comment on arrive à en guérir.
Et c'est là le point qui m'a un peu dérangé dans ce livre, beaucoup de comment mais très peu de pourquoi !!! Pourquoi un homme de cinquante ans qui semble tout avoir, tout réussir tombe en dépression ? C'est très légèrement sous-entendu, trop à mon sens.
Je précise que ce petit bémol n'a semblé gêner que moi, puisque tout le monde a aimé ce livre tel quel ... sans se poser autant de questions (...mais ce n'est plus un secret pour personne, j'aime bien comprendre !!!)
Le mot de l'éditeur :
« C'est arrivé subrepticement, sournoisement, sans prévenir, une vraie saloperie, une lente et insidieuse pénétration. Je suis l'esclave d'une chose
indéfinissable qui est en train de me détruire et je lui obéis sans aucune résistance... »
«Quelque chose a changé». Ce « quelque chose » n'est autre que le début de la plongée dans une dépression nerveuse dont le célèbre romancier a été
victime.
Dans un récit vécu, sans fard ni concession, l'auteur de La traversée raconte ce que signifie perdre le désir, l'énergie, la passion, l'estime de soi. Avec un style
intime, conduit par le souci authentique de restituer « cette tristesse sans larmes », et « dire comment c'était », selon la formule de ses maîtres en écriture, Hemingway et Hugo, Philippe Labro
évoque les effets de « la broyeuse » qui vous ronge le ventre.
Mais ce témoignage unique, porté par le souffle de l'écriture, constitue aussi une éclatante affirmation de la force de la vie et de l'amour.