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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 06:56

Devoir de mémoire...

 

Quand j'ai choisi ce livre, je m'apprêtais à lire un livre plutôt difficile... Pas tant sur le plan de l'écriture que celui du sujet en soi.

Un livre qui traite de la Shoah, de la déportation, des camps de la mort, des fours crématoires, de la guerre et de son lot d'horreurs...

Le bouquin ne s'annonçait pas ultra gai ! Au moins, je n'étais pas prise au dépourvu.

 

Le pitch :

Ce livre est sans conteste l'un des témoignages les plus bouleversants sur l'expérience indicible des camps d'extermination. c'estunhommePrimo Levi y décrit la folie meurtrière du nazisme qui culmine dans la négation de l'appartenance des juifs à l'humanité. Le passage où l'auteur décrit le regard de ce dignitaire nazi qui lui parle sans le voir, comme s'il était transparent et n'existait pas en tant qu'homme, figure parmi les pages qui font le mieux comprendre que l'holocauste a d'abord été une négation de l'humain en l'autre.

Si rien ne prédisposait l'ingénieur chimiste qu'était Primo Levi à écrire, son témoignage est pourtant devenu un livre qu'il importe à chaque membre de l'espèce humaine d'avoir lu pour que la nuit et le brouillard de l'oubli ne recouvrent pas à tout jamais le souvenir de l'innommable, pour que jamais plus la question de savoir "si c'est un homme" ne se pose. De ce devoir de mémoire, l'auteur s'est acquitté avant de mettre fin à ses jours, tant il semble difficile de vivre hanté par les fantômes de ces corps martyrisés et de ces voix étouffées. --Paul Klein

 

Mon point de vue :

Evidemment, ce bouquin ne m'accompagnerait pas sur une île déserte si je devais -demain- partir m'isoler avec 6 livres pour me tenir compagnie.

Néanmoins, je suis contente de l'avoir lu.

Pour tout ce que j'ai déjà dit plus haut, pour ce devoir de mémoire...

 

Alors que dire de ce livre ?

Le pitch est explicite... et néanmoins, j’ai du mal à organiser ma réflexion.

La première phrase est lourde : «J'ai eu la chance de n'être déporté à Auschwitz qu'en 1944». C'est évidemment la confrontation du sens des mots chance et déporté qui me frappe.

Et alors, beaucoup de choses me sont venues à l’esprit au cours de cette lecture :

 

L’intelligence de l’auteur :

Primo Levi sort du cadre… et emmène le lecteur avec lui, il faut comprendre que la bataille à livrer est  contre tout et non plus contre tous… Il fallait même se battre pour lutter contre les éléments naturels, contre l’hiver qui en terrassait plus d’un.

«Nous avons lutté de toutes nos forces pour empêcher l'hiver de venir. Nous nous sommes agrippés à toutes les heures tièdes ; à chaque crépuscule nous avons cherché à retenir encore un peu le soleil, mais tout a été inutile. Hier soir, le soleil s'est irrévocablement couché dans un enchevêtrement de brouillard sale, de cheminées d'usines et de fils ; et ce matin, c'est l'hiver.»

C’est terrible.

 

Son analyse des volets ‘social’ & ‘comportemental’ :

Plus qu'un simple témoignage sur les camps de concentration, "Si c'est un homme" est une vraie réflexion sur la nature humaine et sur ce qui la définit car dans l'enceinte du camp Levi décrit la constitution d'un mini système économique et social semblable au notre tandis qu'en parallèle il traite de la perte progressive de toutes valeurs et de toute dignité humaine.

Aucune solidarité entre les hommes, chacun sa peau ! On peut aussi se poser la question de la part de l’inné et de l’acquis dans la lutte pour la survie ?

Comment un seul homme a pu en amener autant à en détruire d’autres au sens le plus singulier du terme. C'est bel et bien cette réflexion sur ce qui fait de nous des hommes qui constitue le cœur du récit et en même temps son aspect le plus intéressant.

 

Le ton & le style du livre :

Pas de fioriture dans ce récit.

Aucune poésie, seulement ce qui fut vécu et ressenti : la souffrance, la haine, la destruction de l'homme socialisé, mais jamais de liberté. Celle-ci apparaît vaguement en fin d'ouvrage, lorsqu'une fente est percée dans les barbelés du camp, et que 400 mètres plus loin se trouve un silo de pommes de terre. La libération du camp par les Russes ne fut pas synonyme de liberté. Elle ne fît pour Levi que marquer le début d'une autre vie, une vie qu'il faudrait vivre avec ça.

 

Si j'étais provocatrice (et je le suis un peu OK) je demanderai volontiers à Nancy Huston qu'elle nous explique la part de fiction dans cette histoire...

 

Bon bah…. Voilà, j’ai fait court non ?

 

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9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 13:41

INFO - STOP - INFO - STOP - INFO - STOP

 

 

carte-et-territoire

 

Prix Goncourt 2010 :

Michel Houellebecq, "La carte et le territoire"

 

Les nominés étaient (*) :

Olivier Adam, "Le coeur régulier"

Thierry Beinstingel, "Retour aux mots sauvages"

Virginie Despentes, "Apocalypse bébé"

Mathias Enard, "Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants"

Michel Houellebecq, "La carte et le territoire"

Maylis de Kerangal, "Naissance d’un pont"

Chantal Thomas, "Le testament d'Olympe"

Karine Tuil, "Six mois, six jours"

(*) : 2ème sélection

batailleelephant.jpg

 

Prix Goncourt des Lycéens 2010 :

Mathias Enard, "Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants"

Pssssst, ça tombe bien, il est proposé pour le cercle de ce mois-ci !!

 

Les nominés étaient :

Olivier Adam, "Le coeur régulier"

Virginie Despentes, "Apocalypse bébé"

Marc Dugain, "L'insomnie des étoiles"

Maylis de Kerangal, "Naissance d'un pont"

Fouad Laroui, "Une année chez les Français"

Karine Tuil, "Six mois, six jours"

 

apocalypse-bebe.jpg

 

 

Prix Renaudot 2010 :

 Virginie Despentes, "Apocalypse bébé"

 

 

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Prix Médicis 2010 :

Maylis de Kerangal, "Naissance d'un pont"

 

 

 

Elle était prometteuse cette rentrée littéraire, et alors ? Elle n'a pas décu !!


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9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 06:05

  malika-secouss-tome-3-crache-ta-joie-8028069

Yieeeehhhhaaa !!!!

Voilà le cri de joie qui a retenti dans ma cuisine ce matin à 7h35 en allumant mon ordinateur !!!

Figurez-vous que les 3bouquins, par mon humble intermédiaire, a été sélectionné pour un partenariat avec la maison d'édition "Points" !!

 

Elle nous en avait bien parlé Boulie de ces partenariats entre blogs littéraires et maisons d'édition, quand on a crée notre blog ... d'aucun avait un regard sceptique, d'autre incrédule ...pour ma part il était plutôt rêveur !!

Et voilà, ça y est, je devrais recevoir très prochainement "Les veilleurs" de Vincent Message envoyé par Points, afin que je le lise et que je publie un article sur le sujet (...et libre à moi de le classer dans mes coups de gueule !!!...Liberté de la presse oblige !).

C'est, je l'espère, le premier partenariat d'une longue liste ...

 

Voilà qui devrait me faire ma journée ... oui je sais, il m'en faut peu parfois !!! 

 

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8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 05:05

 

9782264023827Ce mois-ci ce fût à moi de proposer un "classique" dans notre liste, mon choix fût rapide : ce serait Orgueil et préjugés de Jane Austen.  

Une histoire d'amour à faire rêver toutes les fleurs bleues qui sommeillent en nous ...

Une histoire d'un romantisme à donner envie de courir les cheveux aux vents dans la campagne anglaise sous une pluie fine ...

 

Oui Orgueil et préjugésc'est ça ... mais pas seulement, chef d'oeuvre parmi les chefs d'oeuvre, Jane Austen a réussi le tour de force de rendre une histoire à l'eau de rose passionnante, exaltante et intemporelle.

Tout d'abord, il y a le ton du roman, sarcastique, ironique, impertinent, intelligent et drôle. Jane Austen décrit ses contemporains et les moeurs de ce début du XIXe siècle avec un regard avant-gardiste, une plume acérée et un humour très moqueur !!

Ensuite, il y a cette incroyable galerie de portraits, tous aboutis, finement analysés, magistralement orchestrés au profit de l'intrigue, d'une variété et d'une richesse psychologique étourdissante. Personnages attachants, ridicules, méprisables ou fascinants qui nous dépeignent la vie et les codes d'une époque bien révolue .

Et puis il y a le décor tellement facile à imaginer tant la plume de Jane Austen est imagée, précise et sensible. De charmant cottage au domaine prestigieux, de la campagne verdoyante anglaise aux réceptions si attendues des salles de bal ...tout y est pour s'y croire et s'évader.

 

Un roman que je relis régulièrement et qui m'emporte à chaque fois ...

 

Le mot de l'éditeur :

Orgueil et préjugés est le plus connu des six romans achevés de Jane Austen. Son histoire, sa question, est en apparence celle d'un mariage : l'héroïne, la vive et ironique Elizabeth Bennett qui n'est pas riche, aimera-t-elle le héros, le riche et orgueilleux...

 

 

 

 

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 14:00

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Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants de Mathias Enard

Le remplaçant d'Agnès Desarthe

Millenium de Stieg Larsson

Mémoires d'Hadrien de Marguerite Yourcenar

La conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole 

L'élégance du hérisson de Muriel Barbery

Le message d'Andrée Chedid

Le tigre blanc de Aravind Adiga

Groom de François Vallejo

Ouragan de Laurent Gaudé

Franz et Clara de Philippe Labro

La passion selon Juette de Clara Dupont-Monod

La part de l'autre de Eric Emmanuel Schmitt

American Tabloid de James Ellroy

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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 07:17

 

"La lecture est un acte d'identification: si nous comprenons ce que nous lisons, c'est que les sentiments exprimés sont déjà en nous."

 

 

[Madeleine Chapsal]

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5 novembre 2010 5 05 /11 /novembre /2010 06:14

Notre Cercle se reforme ce soir comme chaque 1er vendredi du mois ...

yessssss !!! ...etimages-copie-6 de quoi allons nous parler ce soir ?!

 

Eh bien il sera question de jeune fille anglaise amoureuse et orgueilleuse, de naine allemande un tantinet extralucide, d'une adolescente française un peu paumée, d'une jeune Sarde qui rêve d'amour, de vendeuses de grands magasins, de deux indiennes qui s'aiment comme des soeurs, d'une canadienne condamnée à perpette et d'une libanaise qui a un message à délivrer .

 

Le moins qu'on puisse dire c'est qu'une fois encore il sera question des femmes ...d'ici et d'ailleurs !!

Mais pas que ...on parlera aussi des hommes et pas des moindres ...de ceux qui vous font voyager jusqu'au bout de la nuit !!! 

 

Eh bien voilà qui promet une bien belle soirée !! 

 

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4 novembre 2010 4 04 /11 /novembre /2010 06:07

La baie d'Alger de Louis Gardel

9782757811559 

Louis Gardel est né en Algérie et y a vécu son enfance, sa jeunesse, ses premiers émois amoureux et son conflit intérieur pour un pays qu'il ne veut pas quitter et un colonialisme qu'il réprouve.

Un roman très autobiographique donc dans lequel il nous parle de sa grand mère qui l'a élevé, du professeur de littérature passionnant et engagé qui lui a donné le goût des livres ainsi que d'autres personnages très attachants et très bien orchestrés dans une histoire racontée avec le recul nécessaire pour comprendre que son histoire faisait partie de la grande Histoire.

"Maintenant, je me demande si je peux tout dire à ce garçon que je connais depuis toujours, qui rit des mêmes choses que moi, dont les désirs fonctionnent comme les miens. Il n'est pas forcément un ennemi. Mais ce qui nous lie, cette fraternité d'être nés sous le même soleil, risque de ne pas peser lourd face à l'histoire qui nous sépare"

Il faut lire des livres comme celui-ci ou plus récemment "Ce que le jour doit à la nuit" de Y. Khadra  pour saisir le déchirement qu'ont vécu ces français appelés "pieds noirs" au moment de quitter un pays qui ne leur appartenait pas mais qu'ils aimaient.

C'est un roman sans violence, sans rancoeur et sans esprit moralisateur; et c'est aussi ce qui en fait son charme, le romanesque l'emporte sur le débat historique ...et ça n'en est que plus efficace !!

Un roman plein de sérénité et d'intelligence pour mieux comprendre les choses.

"Pour me réconforter ou, en tout cas, tenter d'arrêter mes larmes, je me dis que la géographie résiste à l'histoire."

  

Le mot de l'éditeur :

« C’est fini. L’Algérie, c’est fini. » : telle est la certitude qui s’empare du narrateur tandis qu’il contemple le coucher du soleil sur la baie d’Alger. Nous sommes en 1955, il a 15 ans, la décolonisation n’est encore qu’une rumeur lointaine et un peu abstraite : l’Indochine, la Tunisie… Issu d’une vieille famille coloniale, il vit avec sa grand-mère, Zoé, qui l’a élevé seule après le départ de ses parents pour le continent, à la Libération. Élève au lycée français d’Alger, il fréquente la jeunesse dorée, mais aussi les notables, au premier rang desquels André Steiger, le chef des colons à Alger, ami de longue date de Zoé. Rien ne semble devoir troubler cette adolescence heureuse et protégée, mais petit à petit, l’ombre des « événements » d’Algérie met du sable dans les rouages de sa vie quotidienne. André Steiger est assassiné par les fellaghas ; au lycée, un professeur de lettres démissionne, un autre, ami de Sartre et de Beauvoir, se tue en voiture dans des circonstances mal élucidées ; sur les plages de Surcouf, les belles se défilent les unes après les autres, les flirts du narrateur tournent court. Malaise. En réalité, c’est à la disparition progressive d’un monde, le sien, dont le narrateur est le témoin tour à tour insouciant et inquiet. Et quand il fête l’anniversaire de Zoé sur les balcons de la demeure algéroise, on se bat déjà dans la casbah. Partir ou rester ? Le jeune garçon quitte l’Algérie pour faire hypokhâgne à Paris. Malgré l’indépendance, en 1962, l’exil ou la disparition des amis, Zoé, elle, a choisi de rester.

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 06:32

Encore un auteur inconnu au bataillon (de Boulie !!!)...

 

Quelle lacune...

C'est à la fois ce qu'il y a de plus motivant et de plus frustrant dans le fait même de participer à ce cercle de lecture où chacun y va de sa proposition de livre !

Mais que de belles découvertes...

Je faisais dernièrement l'exercice de l'affinité littéraire avec Jean-Marc et je m'aperçois que je suis assez proche également de Françoise.

Sur 6 livres proposés, j'en ai lu 4 : belle performance (66% d'affinité), reste à savoir si l'inverse se vérifie... Combien de livres parmi ceux que j'ai proposé a-t-elle lu ?

Bref.

"Les Braises" vient s'ajouter aux autres "Assez parlé d'amour", "La poursuite du bonheur" et "Une odeur de gingembre".

Des livres très différents les uns des autres, pas vraiment de fil rouge dans ses propositions. Je me retrouve un peu là aussi, j'ai l'impression que les titres viennent plus souvent à moi que moi à eux...

Au jeu des devinettes, il m'est donc assez difficile, à réception de la liste, de savoir quel titre est celui de Françoise...

 

Bon, tout ça pour dire que Jean-Marc aurait aussi bien pu proposer ce classique hongrois, mais on s'en fiche...

 

De quoi ça cause au final ??

 

Le pitch

lesbraisesReconnu comme l'un des plus grands auteurs de la littérature hongroise et l'un des maîtres du roman européen, l'écrivain Sandor Marai (1900-1989) s'inscrit dans la lignée de Schnitzler, Zweig ou Musil. L'auteur des "Révoltés", des "Confessions d'un bourgeois" ou de "La Conversation de Bolzano" n'a eu de cesse de témoigner d'un monde finissant, observant avec nostalgie une Europe mythique sur le point de s'éteindre.
A travers la dramatique confrontation de deux hommes autrefois amis, "Les Braises" évoque cette inéluctable avancée du temps. Livre de l'amitié perdue et des amours impossibles, où les sentiments les plus violents couvent sous les cendres du passé, tableau de la monarchie austro-hongroise agonisante, ce superbe roman permet de redécouvrir un immense auteur dont l'œuvre fut interdite en Hongrie jusqu'en 1990.

 

Mon point de vue

Je me souviens très bien que ce qui m'a poussé à lire ce livre, avant toute chose, est le fait que l'intégralité de l'histoire : la vie de deux amis d'enfance -séparés pendant 41 ans et 43 jours- s'étale sur une période de 24 heures et moins de 200 pages....

J'entends encore les mots de Françoise marteler mon esprit..... et je sens encore cette curiosité me piquer et me pousser à lui emprunter ce livre.

Et waow quelle révélation !

Fan de Zweig, je retrouvais beaucoup de ce que j'affectionne tout particulièrement chez lui : la psychologie des personnages, les relations humaines/amicales, les amours trahis, la passion, l'infidélité, l'incompréhension de deux êtres qui s'aiment etc.

Un Général, originaire d'une famille aristocratique et fortunée, fondant ses principes moraux sur les valeurs militaires héritées de son père face à un Conrad, issu d'un milieu cultivé mais modeste, qui n'a que peu de goût pour l'armée mais possède un grand sens artistique.

Ces deux là devaient s'affronter d'une manière ou d'une autre !

Et même si, dans le fond, ce n'est qu'une énième histoire de 'mari trompé' c'est un merveilleux prétexte à plein d'autres choses.

Je précise également que l'histoire se déroule sur fond historique d'empire austro-hongrois ce qui n'est pas dénué de charme.

 

Alors en effet, on peut trouver les monologues un peu longs... mais ils laissent la part belle à l'imagination du lecteur !

On peut reprocher à ce Conrad de n'apporter aucune réponse, à peine des "oui" ou des "non"... mais il laisse la part belle à la vertu de l'écoute

Ce livre est un puits sans fond de questions en libre service (le sens de l'amitié ? les différences sociales ? la perte de l'être aimé et comment y survivre ? la trahison et la vengeance : faut-il y céder ? etc).

Il suffit juste de s'y laisser aller...

 

Pour conclure, ce titre trouve sa justification dans le livre : l'avez-vous trouvée ?

 

Extraits :

"Il faut se résigner [...] nous devons admettre que des personnes que nous aimons ne correspondront pas à notre amour comme nous l'espérions. Nous devons supporter la trahison et l'infidélité..."

"La vie n'a d'autre but que de se continuer jusqu'à l'extrême limite de ses possibilités"

 

Un grand merci, Françoise, pour la découverte de ce chef d'oeuvre...

 

 

 

 

 

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 06:30

 

 

 

 

LE livre qui nous a révélé l'écrivain Philippe Labro !!

Quand je dis nous, entendez par là les quelques lecteurs (dont je suis) réfractaires "au cumul des mandats", qui préjugent du talent d'écrivain de certains journalistes !! 

Et voilà donc Emma qui nous propose pour son tout 1er Cercle ... un Philippe Labro !!  

 

Est-ce de la curiosité pour un titre assez mystérieux, de la courtoisie envers Emma (... qui faisait son entrée dans le Cercle) ou juste de l'ouverture d'esprit tout à notre honneur ... je ne sais pas ce qui nous décida, mais les lecteurs réfractaires lurent le Philippe Labro ... et tombèrent sous le charme !

 

Avec Tomber sept fois, se relever huit, Philippe Labro retrace sa propre descente aux enfers dans les méandres de la dépression. Il en parle avec beaucoup d'honnêteté, de recul sur lui-même et de sérénité. Son écriture, fluide et douce, est celle d'un véritable écrivain et nous permet de rentrer très vite dans son histoire et d'appréhender la complexité de cette maladie qu'on associe trop souvent à de la faiblesse ou de la "victimisation".

 

Il nous explique sans retenu ni pathos ce qu'est la dépression, comment elle nous gagne tout doucement et comment on arrive à en guérir.

Et c'est là le point qui m'a un peu dérangé dans ce livre, beaucoup de comment mais très peu de pourquoi !!! Pourquoi un homme de cinquante ans qui semble tout avoir, tout réussir tombe en dépression ? C'est très légèrement sous-entendu, trop à mon sens.

Je précise que ce petit bémol n'a semblé gêner que moi, puisque tout le monde a aimé ce livre tel quel ... sans se poser autant de questions (...mais ce n'est plus un secret pour personne, j'aime bien comprendre !!!)

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

  « C'est arrivé subrepticement, sournoisement, sans prévenir, une vraie saloperie, une lente et insidieuse pénétration. Je suis l'esclave d'une chose indéfinissable qui est en train de me détruire et je lui obéis sans aucune résistance... »
«Quelque chose a changé». Ce « quelque chose » n'est autre que le début de la plongée dans une dépression nerveuse dont le célèbre romancier a été victime.
Dans un récit vécu, sans fard ni concession, l'auteur de La traversée raconte ce que signifie perdre le désir, l'énergie, la passion, l'estime de soi. Avec un style intime, conduit par le souci authentique de restituer « cette tristesse sans larmes », et « dire comment c'était », selon la formule de ses maîtres en écriture, Hemingway et Hugo, Philippe Labro évoque les effets de « la broyeuse » qui vous ronge le ventre.
Mais ce témoignage unique, porté par le souffle de l'écriture, constitue aussi une éclatante affirmation de la force de la vie et de l'amour.

 

 

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