Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 mai 2014 6 10 /05 /mai /2014 04:49

 

 

"Les vrais grands écrivains sont ceux dont la pensée occupe tous les recoins de leur style."

 

Victor Hugo

Partager cet article
Repost0
9 mai 2014 5 09 /05 /mai /2014 04:27

Les brumes de l'apparence

 

J'en aurais eu du mal à lui trouver un adjectif adéquat à ce roman : agréable ? non pas exactement , désagréable ? non plus quand même , fascinant ? trop superficielle pour ça , énervant ? Oui Attila tu as mis le doigt dessus, ce roman est énervant !!!

Le problème avec Deghelt c'est qu'elle est trop bavarde, et du genre qui parle pour ne rien dire ...
Pas sympa l'entrée en matière, j'en conviens mais faut dire qu'elle est agaçante aussi !!!
A chaque fois c'est pareil, elle a le chic pour écrire des histoires qui interpellent et trouver des sujets qui font échos, ça démarre toujours comme un roman très prometteur ... et puis paf, ça finit toujours par blablablabla .

 

Je ne regrette cependant pas de l'avoir lu pour le sujet traité avec conviction et qui reste peu traité en littérature. Frédérique Deghelt nous raconte ici le don de médiumnité, cette capacité qu'on certaine personne à communiquer avec les esprits et à guérir par leur fluide.

À la mort de sa mère , Gabrielle hérite  d'une vieille maison en pleine campagne, mais elle ignore encore que l'héritage est bien plus conséquent . Dans cette famille, le don de médiumnité se transmet depuis des générations. Comment accepte-t-on un tel don, alors qu'on se croit rationnel et cartésien ? Comment utiliser ce don, quand des êtres disparus viennent vous délivrez des messages de l'au-delà ? Des questions fascinantes pour un sujet qui me fascine depuis toujours, et je reconnais à Frédérique Deghelt le courage d'aborder une thématique qui fait peur à certains et ricaner les autres. 


Alors oui Attila, tu as raison c'est malgré tout peut être son meilleur roman, disons que celui-ci je l'ai terminé sans sauter aucune page ... Wouhhhhaaaa !!
La vie d'une autre aurait eu ma préférence si la chute, sur laquelle tout le roman repose, ne m'avait semblée aussi incongrue.

En fait le vrai problème avec Deghelt c'est qu'elle se regarde écrire, on sent bien qu'elle aime les belles phrases qui font mouche, les grandes idées qui refont le monde et les bons mots bien balancés mais est ce que ça ne manquerait pas un peu de maturité et de maitrise ... enfin moi je dis ça ...

 

 

Edité le 9 mai 2014

 

 

Le mot de l'éditeur ;

À l’occasion d’un héritage, une Parisienne dont la vie bourgeoise ne souffre aucune remise en question se révèle médium, à l’aube de ses quarante ans. Cette faculté, d’abord violemment refusée, va bouleverser sa vie et l’obliger à reconsidérer son existence. 

 

Partager cet article
Repost0
7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 04:00
 
Biographie de Romain Gary par Dominique Bona
 
La vie de Romain Gary est un roman, beau et fort comme je les aime !
 
Déjà à la lecture de "La promesse de  l'aube", toute la beauté et la complexité de cet homme au destin hors-norme m'avait touchée, mais c'est avec cette biographie romancée de Dominique Bona que j'ai enfin compris qui était vraiment Romain Gary.

Petit immigré juif, né à Moscou, Romain kacew va se construire le destin dont sa mère rêvait pour lui, il deviendra écrivain et diplomate, il vivra mille vies, connaîtra la gloire,  l'amour et les honneurs et pourra conclure la fin de sa vie par ces mots qu'i laissera en se suicidant à 66 ans : "Je me suis bien amusé. Au revoir et merci."

Mais entre l'arrivée  de ce petit garçon et de sa mère à Nice en 1927 et le suicide de l'écrivain reconnu et honoré en 1980, il y a 53 années de travail, d'espoir, de convictions, de doutes et d'angoisses, il y a le combat dans la Résistance , la rencontre avec Jean Seberg, les voyages et les amis, les échecs cinématographiques et les succès littéraires ; et puis il y a Émile Ajar, la farce tragico-comique, l'incroyable  scénario d'un auteur qui avait encore des choses à dire.

Personnage fascinant et exceptionnel dont on sent à travers ce livre tout le mal-être, la solitude et en même temps la force de caractère, la lucidité et la sensibilité qui ont fait de lui un auteur exceptionnel.

Dominique Bona parvient parfaitement à dépeindre toutes les facettes de cet homme complexe et ambigüe, elle se sert habilement et intelligemment de l'œuvre de Gary pour renforcer son propos et montrer combien la vie et l'œuvre de l'artiste sont indissociables.

C'est absolument passionnant et très touchant pour qui aime l'auteur.
 
Partager cet article
Repost0
5 mai 2014 1 05 /05 /mai /2014 17:33

UN CHAT SOUS MA FENETRE

de Sophie KOP-TERRADE

 

 

"C’est sans doute la vocation du romancier, devant cette grande page blanche de l'oubli, de faire ressurgir quelques mots à moitié effacés, comme ces icebergs perdus qui dérivent à la surface de l'océan" P. Modiano

 

Autant le dire tout de suite, ceci n'est pas une chronique.

Surtout pas une chronique…. plutôt une déclaration.

Parce que Marcel avait raison : "on ne devrait connaître les écrivains que par leur livres".

 

Mais elles ont fané depuis longtemps ces jeunes filles en fleur à l'ombre desquelles il écrivait ces mots.

Bergotte est mort, Odette et la Verdurin ont fermé salon, ils sont désormais virtuels, et se nomment Blog ou FB.

Pour le reste rien n'a vraiment changé : les bristols qu'on corne, les allégeances, les inimitiés masquées, les jalousies ridicules, les petites et grandes médisances échangées de "vous à moi" et auxquelles il faudrait répondre, si l'on avait du cœur, "si vous ne voulez pas que ce soit répété, pourquoi le dites-vous ? ".

Mais nous sommes lâches et nous nous inclinons, comme Marcel, autrefois.

 

Et parce que "les beautés qu'on découvre le plus tôt sont aussi celles dont on se lasse le plus vite", ma Chère Sophie, tu as claqué rageusement la porte, laissant un fauteuil trop grand pour ceux qui ont essayé de s'y asseoir.

 

Ah !!! Sophie, si seulement nous n'étions pas amies, j'aurais pu l'écrire cette chronique, sans crainte et sans dilemme.

Oui, mais tu le sais, tu es une amie.

Pas une amie virtuelle, pas une amie numérique, mais une amie à qui l'on peut dire, aujourd'hui comme à quinze ans, "qu'un soir j'(ai) rêvé que je m'envolais sur les ailes d'un oiseau immense, il m'(a)enlevée, loin de ce monde et de sa laideur, on volait dans les nuages de fumée grise, j'avais la nausée, j'avais froid, mais je n'avais pas peur, je savais que j'allais être libérée, soulagée du poids épuisant de la vie, légère comme la plume soyeuse de l'aigle contre ma peau frissonnante, on filait à une vitesse folle par-dessus les nuages, lui et moi, unis dans la mort, et rien ni personne n'avait le pouvoir de nous faire revenir".

 

Un premier roman est, plus que tout autre, autobiographique : on fait souvent ses premiers pas dans un jardin qu'on connait bien pour l'avoir arpenté à quatre pattes……… en suivant son chat noir.

 

Ton cher Modiano l'a proclamé au monde entier, "seule la lecture de ses livres nous fait entrer dans l'intimité d'un écrivain et c'est là qu'il est au meilleur de lui-même et qu'il nous parle à voix basse sans que sa voix soit brouillée par le moindre parasite ».

 

Je sais combien t'a coûtée cette toute petite phrase : "en Lorraine, on est un peu long à  faire confiance mais une fois qu'on a donné notre amitié c'est pour toujours".

 

Tu ne te fais aucune illusion sur l'écho qu'elle pourrait avoir parce que, comme le disait Jannie "aimer tout le monde, c'est n'aimer personne".

Dans nos salons contemporains, sur nos agoras numériques, les Cœurs de Lion ne rugissent plus : ils ont laissé place au silence des hyènes.

"Si tu veux connaître le cœur de quelqu'un, observe comment il se comporte avec celui qui ne peut rien lui apporter"

La lucidité est source de bien des blessures pour celui qui observe, "les trois quart du mal des gens intelligents viennent de leur intelligence".

Tu le sais.

Et nous savons bien toutes les deux qu"une année ça passe vite, mais parfois le temps semble figé, ou faire de drôles de retours en arrière, des loopings comme sur le grand huit, tout se mélange ...", qu'il y a des "passages de relais", mais aussi qu'il existe des "moment(s) de parfaite communion" et qu'il faut "en faire provision, pour (s') en gaver, pour en faire de la graisse toute douce et chaude quand la disette viendrait".

 

Il faut les garder au creux de soi ces "moments chocolat", les conserver "gravés dans (son) cœur, dans (ses), veines, dans (sa) vie jusqu'à ce qu’(on) regagne (nous) aussi, le monde des âmes vagabondes".

 

Tu le sais, Sophie, toi qui t'es livrée à cette "curieuse activité solitaire", qu'"un romancier ne peut jamais être son lecteur".

"le lecteur en sait plus long sur un livre que le romancier lui-même".

Et parce que nous sommes amies, j'en sais, peut-être, plus long encore.

 

Mais dans l'amitié, comme en bien d'autres matières, nous sommes chacun débiteurs et créanciers, de ces secrets glissés entre les lignes, mais aussi de la franchise qu'exige ce lien qui nous unit.

Je ne trahirai pas.

Ce roman est inspiré et adressé à la  "jeunesse", et c'est bien là le premier signe de respect que bon nombre d'auteurs devraient songer à marquer envers le lectorat auquel ils croient pouvoir s'adresser, mais aussi envers eux même.

 

Ton écriture a pour cette jeunesse le respect dû à tout lecteur, et encore plus peut être à ceux qui, débutant dans ce vice, doivent être guidés avec intelligence et exigence.

Ceux-là même qui doivent être "apprivoisés"

Il ne leur est rien épargné des souffrances et des impuissances face auxquelles la vie nous place, quel que soit notre âge : la mort, le deuil, la marginalisation, la bêtise crasse de ceux qui nous enseignent parfois, la colère, le découragement, l'envie de chevaucher « l'aigle des rêves »....

Oui, mais aussi, les grands mystères qui l'occupent : l'amitié, l'amour, la révolte, et évidemment "et Dieu tant tout ça " ?.

Les jeunes lecteurs doivent apprendre bien tôt que les vrais livres sont ceux qui nous aident à mieux vivre, quel que soit notre âge.

Aucune facilité dans les mots choisis, du respect nourri de la lectrice que tu as toujours été, de ces grands amis que tu n'as jamais rencontrés, certains morts avant ta naissance, qui t'ont écrit pourtant tant de fois à travers "ces petits pavés de chairs", que tu transmets à ton tour.

"la lecture est une amitié"

 

Je termine cette lettre comme nous nous sommes rencontrées : sur un point de désaccord.

Ni puce, ni vaccin, ni collier : "un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux".

Et je crois que si l'on avait demandé son avis au peuple félin, il n'aurait jamais accepté aucun de ces sacrifices et ne serait pas aujourd'hui une horde "domestique."

 

"Cette histoire est vraie, puisque je l'ai inventée", épilogue de ton livre, mais aussi préface d'un nouveau chapitre de cette vie que tu t'inventes parce que si "on meurt plus vite quand on n'a plus envie de vivre", je sais qu'aujourd'hui comme à 15 ans, tu veux "aimer, rire, danser, chanter", et aussi écrire.

Et in arcadia ego.

 

 

PS : à ceux qui m'ont lue jusqu'au bout, je voudrais préciser que Sophie ne m'a pas envoyé son livre. Je suis allée, avec la plus grande fierté (comme si j'y étais pour quelque chose....), le commander chez mon libraire, à qui j'ai glissé, telle cette poule d'Odette, "l'auteur est une amie", et comme chacun sait : "la véritable amitié commence quand on visite quelqu'un sans raison : sans rien avoir à lui dire et surtout sans rien avoir à lui demander ".

 

 

Partager cet article
Repost0
5 mai 2014 1 05 /05 /mai /2014 10:48

livre-coeur.jpg

 

Comme chaque mois, des titres se sont démarqués des autres lors de notre dernier Cercle ...

Ce mois-ci,  3 titres ont fait l'unanimité (...de ceux qui les ont lu !), ce sont nos coups de coeur du mois :

 

9782253153252-T.jpgYQIL3CATBTI39CA1R5Z1DCAQNN52HCA2PA30ICAN0X7VRCAVJ7DOYCA6044.jpg0LS0LCAZ8AI02CAJSEKBOCAGGL399CAXK2LUUCAABH4LYCAEBU463CAQ2BO.jpg

 

Et pour vous, le dernier coup de coeur, c'était quoi ?

Partager cet article
Repost0
4 mai 2014 7 04 /05 /mai /2014 04:07

Dans la catégorie "il n'y a pas que la littérature dans la vie" ...

 

... il y a aussi l'exposition 

jusqu'au 11 mai ... Vu et approuvé ! 

 

Gustave Doré (1832-1883), l'imaginaire au pouvoir : Affiche

Partager cet article
Repost0
3 mai 2014 6 03 /05 /mai /2014 04:02

Partager cet article
Repost0
2 mai 2014 5 02 /05 /mai /2014 04:39

 

dernier-desir-gf-jpg

 

Premier roman que je lisais d'Olivier Bordaçarre et il faut bien reconnaître qu'il y a quelque chose !! L'auteur a des choses à dire et le style est sincère, maîtrisé et dessert parfaitement le propos.

Oui mais voilà quand on a dit ça, on n'a encore rien dit ...

 

Dernier désir est typiquement le genre de romans dont on a envie de discuter une fois refermé, le genre

qui ne laisse pas indifférent et suscite la polémique, c'est en cela qu'il est intéressant et c'est pour cela qu'Olivier Bordaçarre est un nom à retenir.

 

Sorte de huis-clos entre une petite famille tranquille et un voisin qui débarque d'"on-ne saiz'où", le roman nous plonge très vite dans une atmosphère proche d'"Harry, un ami qui vous veut du bien".

On sent bien que tout cela va mal finir, que la petite famille devrait se méfier du gentil voisin mais rien ne se passe vraiment comme on pense et on se laisse complètement embarquer dans ce thriller au message très politique.

 

Et c'est là que la polémique prend sa source, dans le regard et donc les messages que l'auteur tentent de faire passer, et qu'il passe d'ailleurs très bien et sans pincette !

Du pouvoir de l'argent à la société de consommation qui aurait vendu son âme au diable, en passant par la fragilité du couple et des liens familiaux, l'auteur y va fort et bâtit son scénario sur une histoire à laquelle je refuse de croire et qui me parait improbable ... néanmoins l'auteur nous offre un roman à questionnement qui n'est pas dénué d'intérêt.

 

Pas le roman du siècle, pas vraiment de coup de coeur non plus, et pourtant je vous recommande "Dernier désir" ... juste pour pouvoir en discuter avec quelqu'un !!!

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

«Bonjour. Excusez-moi de vous déranger, je viens juste me présenter. Je suis votre nouveau voisin. J'ai emménagé dans la maison, là-bas, au bout du chemin. Je m'appelle Martin.
- Ah ! Martin, vous dites. C'est drôle !
- Oui, Vladimir Martin. Pourquoi ?
- Eh bien, moi aussi, je m'appelle Martin! »

Alors qu'ils ont fui la ville, Mina et Jonathan Martin voient se rompre leur isolement. Élégant, riche, spirituel, Vladimir Martin est le voisin idéal. Un peu trop généreux peut-être.
Jonathan se méfie mais Mina n'y voit que du feu. Le nouveau venu ne leur veut-il que du bien ?

Avec un art maîtrisé du suspens, Dernier désir interroge nos aspirations secrètes dans une société de bonheurs factices.
 

Partager cet article
Repost0
30 avril 2014 3 30 /04 /avril /2014 14:27

 

Le mystère Sherlock  de JM Erre

La nuit de Maritzburg de Gilbert Sinoué

Les brumes de l'apparence de Frédérique Deghelt

Naissance d'un pont de Maylis de Kerangal

Deux seconde de trop de Rachel Joyce

Narcisse et Goldmund de Hermann Hesse

La passante du Sans-Souci de Joseph Kessel

L'emprise de Marc Dugain 

 

Les brumes de l'apparenceL'Emprise

 

Partager cet article
Repost0
30 avril 2014 3 30 /04 /avril /2014 04:23

Ils nous ont fascinés, enchantés, émus, bouleversés, chamboulés ou amusés lors de leur parution ...

 

Ils sont maintenant en poche ... ne les ratez pas !

 

La Vérité sur l'affaire Harry QuebertA moi seul bien des personnages

 

Un click sur la couverture pour accéder au billet
 
Partager cet article
Repost0

Qui Sommes-Nous ?

  • : Les trois petits bouquins et le grand méchant tome...
  • : Blog dédié entièrement à la littérature en général et aux romans en particulier. Les 3bouquins est un lieu de rencontre et d'échange pour tous ceux qui partagent ma passion pour les livres !
  • Contact

Rechercher Un Article

 

Piscine03

 

Pour nous écrire

Vous pouvez nous envoyer un mail :

3bouquins@gmail.com