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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 04:25

 

Tu verras de Nicolas Fargues

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Ma rencontre avec ce roman :

 

Une bonne copine qui me l’a recommandé quand je lui ai demandé ce qu’elle me conseillait d’emmener dans ma valise pour les vacances.

 

 

L'auteur ou ce que j'en sais : 

 

Nicolas Fargues est né en 1972. Enfance au Cameroun, au Liban puis en Corse. Études de lettres à la Sorbonne. Deux ans de coopération en Indonésie, retour à Paris, petits boulots, publication en 2000 du Tour du propriétaire. Il a deux enfants et vit actuellement à Paris.

J’ai lu One man show, que j’avais trouvé pas mal, très lucide aussi dans sa manière de traiter son sujet, mais que dans l’autodérision et sans vraie émotion.


 

L'histoire ou ce que je veux en dire :

 

Clément,12 ans, meurt brusquement et c’est toute la vie de son père qui s’en trouve radicalement retournée.

 

 

Mon avis sur la question :
 

Le roman s’articule autour d’un drame : le narrateur vient de perdre son fils de 12 ans, Clément, de manière brutale et comme il le répète « le ciel m’est pour toujours tombé sur la tête ». mais ce n’est pas qu’un roman sur comment faire le deuil de son enfant.

Pour le narrateur, au-delà de la douleur incommensurable d’une telle perte, c’est aussi l’occasion de faire une sorte de bilan de l’éducation qu’il a reçue (des parents divorcés, un père qui préférait voir ses maîtresses plutôt que ses enfants…), reflet de l’époque dans laquelle il vit.. Car le narrateur est rongé par une culpabilité dont cette perte va mettre les racines à jour. Douze ans, c’est le début de l’entrée dans l’adolescence, l’affirmation de la personnalité de son enfant, les prémices de la rébellion. Et comme cet affrontement n’aura jamais lieu, c’est lui-même et ses certitudes sur la paternité ainsi que la manière de transmettre ses valeurs que le narrateur affronte et interroge.

C’est un livre direct, sans pathos ni grosses ficelles.


 

L'image qu'il me restera de ce roman :
 

Moi qui, un peu moins de trente ans plus tard, à bientôt quarante ans, constatais qu’être père d’un garçon, c’est non seulement ne pas supporter de reconnaître chez son fils ses propres défauts, mais également reproduire avec lui exactement les mêmes erreurs commises avec vous par votre père, et ce malgré toute votre volonté de bien faire et de déjouer les mauvais atavismes.

 


Une phrase du roman qui donne le ton:

 

« Ne te plain pas trop, une belle-mère, ce n’est pas quand même pas la mort, les trois quart de tes copains en ont une (…) », je me suis hypocritement irrité face à Clément chaque fois qu’avec sa pudeur et sa maladive indécision d’enfant de divorcés, il tentait de me faire deviner qu’il aimerait bien passer davantage de temps seul avec moi, sans Caroline.

 

 

Trois mots pour définir ce livre :

 

Émouvant

Dérangeant

Stimulant

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

Nicolas Fargues raconte que, sur le périphérique, un dimanche, ses deux fils étaient assis à l'arrière de la voiture et une station de radio a passé Don't Matter, d’Akon, une chanson qu'il n'avait jamais entendue jusque-là. Comme elle ne lui plaisait pas, il a voulu changer de fréquence. Mais son fils aîné, qui connaissait les paroles par cœur, l'a supplié de lui laisser l'écouter jusqu'au bout. Dans les semaines et les mois qui ont suivi, Nicolas Fargues a entendu le morceau à plusieurs reprises sans pour autant l'apprécier davantage. Mais puisque désormais il était immanquablement associé à l'image de son garçon, il l'a lui aussi, chaque fois, écouté jusqu'au bout.
Un matin, son fils a quitté l'appartement pour l'école comme chaque jour, en lui faisant un signe de la main puis en se retournant, avec son énorme cartable sur le dos et son jean baissé jusqu'à mi-fesses. Attendri, Nicolas Fargues a eu cette pensée étrange et en même temps irrépressible que si son fils venait à mourir brutalement au cours de la journée, il ne pourrait plus jamais écouter cette chanson d'Akon qui ne l'émouvait pourtant pas plus que cela. C'est d'imaginer tout ce qu'il pourrait ressentir qui a été le point de départ de ce roman non autobiographique qui, sur un ton proche de son roman J'étais derrière toi (2006), adopte cette fois le motif de l'enfance pour parler d'amour et de solitude.

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 04:40

Wisconsin de Mary R Ellis

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Si ce roman était un paysage : une rivière cachée dans la forêt

 

Si ce roman était un bruit : des sanglots étouffés dans la nuit

 

Si ce roman était un mot : souffrance

 

Si ce roman était une pièce de la maison : une cabane secrète en haut d'un arbre

 

Si ce roman était une devise : l'enfer c'est les autres ... le paradis aussi !

 

Si ce roman était un metteur en scène : Elia Kazan  

 

Si ce roman était un acteur : Sean Penn

 

Si ce roman était une boisson : un breuvage indien à base de plantes

 

Si ce roman était une chanson : Blood brothers de Bruce Springsteen

 

Si ce roman était un super pouvoir : pouvoir disparaitre

 

Si ce roman était un verbe : aimer

  

Si ce roman était un dessert : un apple pie avec de la glace vanille

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

La famille Lucas vit dans le nord du Wisconsin, belle terre oubliée peuplée d'ouvriers européens immigrés et d'Indiens Ojibwés. John, violent et alcoolique, passe son temps dans les bars, quand il ne s'acharne pas sur sa femme et ses enfants. L'aîné, James, lassé des frasques paternelles, s'engage pour le Vietnam. Il ne reviendra pas, laissant son jeune frère Bill à ce sombre quotidien. Seuls les Morriseau veillent de loin et le soutiennent pendant le périlleux passage de l'enfance à l'âge d'homme. Mais au coeur de cette nature immuable et splendide qui panse les blessures et apaise les peurs, ce qui reste d'amour donne doucement la force de survivre.

 

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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 08:33

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Overblog connaît actuellement un petit problème d'ordre technique concernant vos commentaires ...

 

La mémorisation de vos coordonnées personnelles est momentanément interrompue !!

 

De quoi en faire râler et renoncer plus d'un ...!!!

Mais certainement pas vous ....N'est ce pas ?!!

 

 

 

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10 septembre 2011 6 10 /09 /septembre /2011 05:11

 

 

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 04:26

 

 

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Il était grand temps de parler de l'immense talent de Kate Atkinson dans ce Cercle ... C'est chose faite avec ce petit chef d'oeuvre que je présentais vendredi dernier !

 

Avec ce roman Kate Atkinson peint une fresque familiale époustouflante, elle tisse les fils d'une toile sur 400 pages de manière magistrale, brillante, théâtrale et palpitante.  

 

Elle nous offre une succession de personnages attachants et pétillants sublimement dépeint  s'inscrivant tous dans un univers particulier qui laisse à chaque lecteur de quoi nourrir son imaginaire longtemps après sa lecture.

 

Un roman qui grave dans l'esprit du lecteur des images fortes et précises : celle de ce photographe ambulant à une époque où avoir une photo de famille est un luxe, celle d'Albert qui collectionne les bonnes journées comme d'autres les médailles, celle de Ruby et de son imagition débordante, celle de Rachel, belle-mère cauchemardesque par excellence, celle de la super tante Léonie que tout enfant rêve de rencontrer ...

 

Kate Atkinson a ce talent d'écrivain indéniable qui allie le regard aiguisé des artistes et la plume envoûtante des grands auteurs.

On se délecte à lire ses mots, en prenant son temps pour faire durer le plaisir et ne surtout rien laisser s'échapper ... 

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

La petite Ruby Lennox a commencé à voir et à comprendre dès l'instant de sa conception. Elle nous narre avec un humour féroce et une lucidité redoutable toute son histoire, celle de ses parents qui se seraient bien passés d'elle, et celle de toute sa famille. Cela donne naissance à la chronique d'une famille anglaise modeste, mais pas ordinaire... Et elle raconte finalement tout le siècle et ses guerres qui ont bouleversé les destinées. Ce livre est une réflexion sur la mémoire et les infinis caprices du sort. Le ton est vif et explosif Ce premier roman a obtenu le prix Whitbread 1996, l'une des plus hautes distinctions littéraires de Grande Bretagne.

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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 10:27

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Comme chaque mois, des titres se sont démarqués des autres lors de notre dernier Cercle ...

Ce mois-ci, 4 titres ont fait l'unanimité (...de ceux qui les ont lu !), ce sont nos coups de coeur du mois :

       

      

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 Cliquez sur l'image pour en savoir plus ...

 

 

Et pour vous ... le dernier coup de coeur, c'était quoi ?!  

 

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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 04:56

 

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Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan

 

Les souvenirs de David Foenkinos

 

De pierre et de cendres de Linda Newberry

 

La terre des seigneurs de Gabriel Xavier Culioli

 

Lignes de faille de Nancy Huston

 

La femme au miroir d'Eric Emmanuel Schmitt

 

La confusion des peines de Laurence Tardieu

 

Les enquêtes du Père Brown de Gilbert Keith Chesterton

 

Eddie de Adam Schwartzman

 

Le rapport de Brodeck de Philippe Claudel

 

Etat limite de Pierre Assouline

 

 

Notre livre commun : Ru de Kim Thuy

 

 

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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 05:12

 

Sur la plage de Chesil de Ian Mc Ewan

 

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J'ai découvert Ian Mc Ewan, il y a peu grâce à Lilia et au Cercle, en lisant avec bonheur et admiration "Expiation" ;

En pâmoison devant un tel auteur, il était clair que je n'allais pas en rester là ...

 

Sur la plage de Chesil s'imposait naturellement puisqu'il est considéré par beaucoup comme étant l'un de ses meilleurs romans !

Son meilleur, je ne sais pas ... un grand roman, c'est certain !

 

Nous sommes au début des années 60 dans une Angleterre qui ne connaît pas encore la libération sexuelle. C'est une histoire d'amour racontée sous un angle nouveau, avec la finesse, l'intelligence et la force qui caractérisent vraiment cet auteur.

 

Nous sommes emportés par l'histoire de ce couple qui nous touche, nous bouleverse et nous concerne. Ce roman nous parle de l'intime, du désir, du couple et de l'amour de l'autre comme peu d'écrivain l'on fait .

 

Ian Mc Ewan, réussit une fois encore le tour de force de traiter d'un sujet délicat sans faire de la psychologie de comptoir, sans donner de leçon, sans juger ni condamner ... d'ailleurs l'empathie extrême qui se dégage au fil du roman va vers l'un et l'autre des protagonistes avec autant de compassion, de tristesse et de bienveillance.

 

Il nous parle d'une histoire singulière et arrive à en faire un roman universel et intemporel ... Chapeau bas !!!

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

Le soir de leur mariage, Edward et Florence se retrouvent enfin seuls dans la vieille auberge du Dorset où ils sont venus passer leur lune de miel.
Mais, dans l'Angleterre de 1962, on ne se débarrasse pas si facilement de ses inhibitions. Les peurs et les espoirs du jeune historien et de la violoniste prometteuse transforment vite leur nuit de noces en épreuve de vérité. Dans ce roman dérangeant, magistralement rythmé par l'alternance des points de vue et la présence obsédante de la nature, Ian McEwan excelle une nouvelle fois à distiller l'ambiguïté et à isoler ces moments révélateurs où bifurque le cours d'une vie.

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5 septembre 2011 1 05 /09 /septembre /2011 04:43

 

Les trois lumières de Claire Keegan

 

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Si ce roman était un paysage : une campagne vallonnée avec des bocages et des prairies d'herbe grasse .
 

Si ce roman était un bruit : des pas sur un vieux parquet
 

Si ce roman était un verbe : apercevoir
 

Si ce roman était une pièce de la maison : la cuisine
 

Si ce roman était un metteur en scène : Lars Von Trier (pour le style épuré)
 

Si ce roman était un arbre : un fairy thorn tree ,un chêne.

 

Si ce roman était une odeur : celle de la terre mouillée

 

Si ce roman était une qualité : la discrétion

 

Si ce roman était un prénom féminin :Chloé

 

Si ce roman était un style de musique : du country jazz

 

Si ce roman était un mot : l'autre

 

Si ce roman était un autre titre : "La rive sous la lune"

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

LES TROIS LUMIÈRES. Dans la chaleur de l’été, un père conduit sa fille dans une ferme du Wexford, au fond de l’Irlande rurale. Bien qu’elle ait pour tout bagage les vêtements qu’elle porte, son séjour chez les Kinsella, des amis de ses parents, semble devoir durer. Sa mère est à nouveau enceinte, et il s’agit de la soulager jusqu’à l’arrivée du nouvel enfant.
Au fil des jours, puis des mois, la jeune narratrice apprivoise cet endroit singulier, où la végétation est étonnamment luxuriante, les bêtes grasses et les sources jaillissantes. Livrée à elle-même au milieu d’adultes qui ne la traitent pas comme une enfant, elle apprend à connaître, au gré des veillées, des parties de cartes et des travaux quotidiens, ce couple de fermiers taciturnes qui pourtant l’entourent de leur bienveillance. Pour elle qui n’a connu que l’indifférence de ses parents dans une fratrie nombreuse, la vie prend une nouvelle dimension. Elle apprend à jouir du temps et de l’espace, et s’épanouit dans l’affection de cette nouvelle famille qui semble ne pas avoir de secrets. Certains détails malgré tout l’intriguent : les habits dont elle se voit affublée, la réaction de Mr Kinsella quand il les découvre sur elle, l’attitude de Mrs Kinsella lors de leurs rares sorties à la ville voisine…

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4 septembre 2011 7 04 /09 /septembre /2011 05:32

 

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Vendredi soir se déroulait notre Cercle mensuel,

alors pour ceux qui n'ont pas pu venir ...et pour les autres, voici un petit condensé de la soirée.

   

Un Cercle de rentrée qui s'est voulu dissipé mais jovial ... avec pourtant très peu de digression, il y avait effectivement bien longtemps que le Cercle n'avait collé à ce point aux romans présentés !!

 

Ce fut donc une soirée  très littéraire pendant laquelle :  

 

Julie a eu la fantaisie et la générosité de nous faire partager la Baumtorte de Sadie Rosenblum ...

 

Laetitia a rejoint le fan club de "Je m'appelle Asher Lev"...

 

Stéphanie a osé le parallèle entre Ken Follett et Desperate housewife ...

 

Framboise a eu quelques trous de mémoires ...

 

Serge aurait mieux fait d'être là pour défendre "Fuck America" ...

 

Et Leila a dit au revoir au Cercle ...

 

 

Et puis en vrac et dans le désordre, il a été question ...

de la sensibilité des uns et des autres, des dangers des réseaux sociaux pour nos enfants, de Karine Viard qui ne serait pas aussi sympathique qu'elle semble l'être, de la bienveillance et vigilance que les parents devraient avoir face à la fragilité de leurs adolescents, de ces romans qui nourrissent notre imaginaire sans en avoir l'air, de l'humour culturel et de la manière dont les auteurs s'en servent, du risque de trop en dire sur un roman, du regard si différent que nous pouvons porter sur certains protagonistes et puis, et puis ... !

 

Une fois encore, des lectures et des discussions qui nous auront donné l'envie de lire et de partager encore et encore ...

 

 

 

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