Un autre roman qui aura fait les frais de mon peu d'entrain du mois de juin ?!!
A temps maussade, lecture maussade, pourrait-être un dicton bien approprié !!!
Me voici donc lancée dans ce roman qui me faisait de l'oeil depuis un moment ... à moins que ce ne soit le cheval en
couverture !
J'hésitais, me tâtais, j'y vais, j'y vais pas ?! ... Lorsqu'Anne Charlotte, pour qui ce fut un vrai coup de coeur, le
proposa sur notre liste de juin. Plus moyen de me défiler.
Tout commence plutôt bien avec une intrigue qui se profile de manière bien amenée et dont on pressent qu'elle va monter en
puissance, et puis des personnages forts et romanesques qui auguraient de quelques belles pages.
Nous sommes au Texas en 1895. Bruce Machart nous dépeint une saga familiale sur fond de poussière texane, de rigueur et
de course de chevaux. On suit le parcours de Karel, quatrième garçon d'une fratrie élevée par un père veuf, dur, autoritaire et brutal.
Tout commence à piétiner au tiers du roman, l'intrigue peine à avancer, les personnages n'évoluent plus ... bref, je
commence à trouver le temps long !
Je poursuis malgré tout mais l'enthousiasme n'y est plus d'autant que le style est assez lourd, à se demander si la
traducteur n'y est pas pour quelque chose !
Les phrases sont longues et très mal rythmées ce qui donne une sensation de lenteur au récit, accentué par une narration très
redondante.
Pas un coup de coeur pour moi, vous l'aurez compris !
Le mot de l'éditeur :
Bruce Machart est né au Texas. Son père était agriculteur dans une contrée rurale proche du compté de Lavaca, où se déroule l’intrigue du Sillage de l’oubli. Lors de sa parution en 2011, ce
premier roman est accueilli par une presse enthousiaste qui trouve dans son univers des accents de Faulkner.
« C’est ainsi que par cette nuit de mars, fumant derrière leurs étables, les hommes de Dalton, au Texas, et de tout l’arrière-pays, allèrent puiser dans les recoins souvent poussiéreux de leur
mémoire les dizaines d’images hétéroclites et contradictoires qui appartenaient au souvenir de cette nuit lointaine où, quatre ans plus tôt – tous les récits concordaient sur ce point –, ils
s’étaient tous trouvés là, à la lumière vacillante de deux brasiers entourés de pierres marquant la ligne d’arrivée, le maillot de corps jauni et amidonné par la sueur séchée d’une journée de
travail en plein mois d’août, le dos tourné à la rivière dans laquelle ils avaient mis à rafraîchir leurs pichets de whiskey de maïs et leurs bouteilles de bière. Buvant et fumant, ils avaient
comparé les rendements de leurs champs respectifs et les soucis que leur causaient les femmes, prenant des paris de cinquante cents contre leurs voisins tandis que les cavaliers se préparaient. »
Bruce Machart est de ces écrivains qui savent détourner les formes littéraires traditionnelles pour cerner, analyser, critiquer la réalité sociale d’un pays et d’une époque. Ancré dans l’Ouest du
début du XXe siècle, Le sillage de l’oubli mêle le sang et les larmes, le sens de l’honneur et celui de la famille, la passion des chevaux de course et la folie humaine. Parce qu’il parle aussi
bien d’amour et de haine, de jalousie et de trahison, de douleur et de violence, que d’un cheminement personnel, ce premier roman préfigure avec éclat la carrière de son auteur.