Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 04:00
 
Biographie de Romain Gary par Dominique Bona
 
La vie de Romain Gary est un roman, beau et fort comme je les aime !
 
Déjà à la lecture de "La promesse de  l'aube", toute la beauté et la complexité de cet homme au destin hors-norme m'avait touchée, mais c'est avec cette biographie romancée de Dominique Bona que j'ai enfin compris qui était vraiment Romain Gary.

Petit immigré juif, né à Moscou, Romain kacew va se construire le destin dont sa mère rêvait pour lui, il deviendra écrivain et diplomate, il vivra mille vies, connaîtra la gloire,  l'amour et les honneurs et pourra conclure la fin de sa vie par ces mots qu'i laissera en se suicidant à 66 ans : "Je me suis bien amusé. Au revoir et merci."

Mais entre l'arrivée  de ce petit garçon et de sa mère à Nice en 1927 et le suicide de l'écrivain reconnu et honoré en 1980, il y a 53 années de travail, d'espoir, de convictions, de doutes et d'angoisses, il y a le combat dans la Résistance , la rencontre avec Jean Seberg, les voyages et les amis, les échecs cinématographiques et les succès littéraires ; et puis il y a Émile Ajar, la farce tragico-comique, l'incroyable  scénario d'un auteur qui avait encore des choses à dire.

Personnage fascinant et exceptionnel dont on sent à travers ce livre tout le mal-être, la solitude et en même temps la force de caractère, la lucidité et la sensibilité qui ont fait de lui un auteur exceptionnel.

Dominique Bona parvient parfaitement à dépeindre toutes les facettes de cet homme complexe et ambigüe, elle se sert habilement et intelligemment de l'œuvre de Gary pour renforcer son propos et montrer combien la vie et l'œuvre de l'artiste sont indissociables.

C'est absolument passionnant et très touchant pour qui aime l'auteur.
 
Partager cet article
Repost0
28 avril 2014 1 28 /04 /avril /2014 04:30
Madame Zola

Derrière chaque grand homme il y a une femme, derrière Zola il y avait Alexandrine.

Evelyne Bloch dresse dans cette biographie, qui se lit comme un roman, la vie d'une femme ordinaire qui eut une vie extraordinaire.
De manière chronologique, nous suivons le destin d'Alexandrine, son enfance, sa rencontre avec Émile Zola qui n'est pas encore écrivain, sa vie et ses combats à ses côtés jusqu'à sa mort en 1923, 25 ans après celle de son mari .

C'est donc 85 ans de la vie d'une femme forte, courageuse, généreuse, déterminée, amoureuse, aimante et dévouée qu'Evelyne Bloch nous raconte, extraits de lettres à l'appui, rendant le récit très authentique .

Il y est donc forcément question d'Emile Zola, l'homme, l'auteur, le mari, l'ami et le père . On y apprend beaucoup de choses sur son travail et sa personnalité.
J'ai été particulièrement touchée par le chapitre relatant son engagement dans l'affaire Dreyfus, je ne mesurais pas l'ampleur du combat qu'il mena avant de lire ces pages.
D'autant qu'à travers l'histoire du couple Zola, c'est aussi l'Histoire de la France que Bloch nous dépeint et c'est passionnant.


 

Partager cet article
Repost0
29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 05:06

 berenice-34-44

 

Ah, La Comédie Française !!!! Etant une inconditionnelle de cette illustre Maison, je ne pouvais passer à côté de ce roman.

Isabelle Stribbe, dont c'est le premier roman, connait son sujet pour avoir été responsable des publications à La Comédie Française.

Elle nous raconte le parcours d'une comédienne dans les années 30 et 40, alors que Paris s'apprète à vivre les heures les plus sombres de son Histoire. 

C'est donc la vie de Bérénice, prénom prédéstiné pour cette jeune femme qui se découvre très jeune une vraie passion pour le théatre, que nous allons suivre, des conflits familiaux aux rencontres amoureuses en passant par sa détermination à devenir commédienne. 

De manière très romancée, l'auteur nous entraine dans les coulisses de la grande Maison, on y rencontre Louis Jouvet, Jean Gabin, Jean Louis Barrault et bien d'autres personnalités qui ont écrites des pages de l'histoire de la Comédie Française jusqu'à ce que la Grande Histoire vienne percuter la petite.

Si Isabelle Stribbe n'a pas une plume à tomber parterre, elle a néanmoins un sens du romanesque et du dramatique qui se marie parfaitement avec un sujet historique. C'est parfaitement documenté, très bien construit et raconté avec sensibilité et justesse. Et pour un premier roman, c'est un très joli roman.

J'ai un peu regretté que la Comédie Française n'occupe finalement qu'un second rôle dans ce récit, l'essentiel de l'histoire tournant autour de Bérénice qui n'aura passé que quelques années dans la Maison de Molière, mise à la porte lorsqu'on découvre ses origines juives.

Ce roman m'a beaucoup rappelée "La Saga Parisienne" de Gilles Schlesser, dans la manière de se saisir de faits et personnages historiques comme d'une base mélodramatique à l'histoire. On est pris dans le récit avec le même engouement, en étant bien conscient de ne pas lire un grand livre mais avec le plaisir de lire un roman intéressant et très agréable.

 

 

Le mot de l'éditeur :

1934. Bérénice, adolescente juive, entre au Conservatoire contre la volonté familiale. La jeune fille, au prénom prédestiné, entame sa formation théâtrale dans la classe de Louis Jouvet. Sa vie est désormais rythmée par l’apprentissage des plus grands rôles du répertoire, elle croise
Jean Gabin, Jacques Copeau, Jean-Louis Barrault… Admise à la Comédie-Française, Bérénice de Lignières devient une comédienne de renom.
La montée du fascisme en Europe, les tensions politiques en France, les rivalités professionnelles, les intrigues amoureuses, rien n’entache le bonheur de Bérénice. Mais au tout début de l’Occupation, avant même la promulgation des lois raciales, la maison de Molière exclut les Juifs de sa troupe. La brillante sociétaire, qui avait dissimulé ses origines, est alors rattrapée par son passé.
Sous les ors et les velours de la Comédie-Française, au cœur du Paris de l’Occupation, vont se jouer les actes d’un drame inédit : celui d’une actrice célèbre prise au piège d’une impitoyable réalité.
Une trajectoire captivante de femme et d’artiste qui rend justice, à sa façon, aux destins brisés par la folie meurtrière de la Seconde Guerre mondiale. 

 

Partager cet article
Repost0
5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 05:31

 

 le_cas_Eduard_Einstein.gif

 

Laurent Seksik a l'art de trouver des sujets fascinants !

Après les derniers jours de la vie de Zweig, ou les raisons qui ont incité l'auteur à se suicider, Laurent Seksik s'attache ici à nous raconter une face méconnue d'Albert Einstein à travers le destin tragique de son fils Eduard.

Roman polyphonique qui permet de prendre toute la mesure d'un drame familial et humain dans un contexte historique chaotique .

L'histoire est bouleversante et le ton d'une sensibilité et d'une pudeur absolument magnifique . La plume de Seksik sonne juste et fort, elle est comme rythmée sur les battements de cœur d'Eduard et de sa mère, première épouse d'Albert Einstein,  c'est très beau et fascinant à la fois.

La richesse de ce roman ne s'arrête pas a son côté émotionnel, Albert Einstein était un personnage fascinant et brillant, et sa personnalité, son humanisme et sa clairvoyance illumine tout le roman . 

 
Et puis c'est aussi un roman qui s'inscrit dans un contexte historique riche, l'histoire personnelle de la famille Einstein étant très liée aux évènements politiques de l'époque, nous survolons ainsi une partie de l'Histoire du XXe siècle, de l'Amérique raciste qui interdit encore l'entrée de Princeton aux noirs à l'Europe malmenée et traumatisée par le III Reich.

 

Un très bon roman que je vous recommande, comme vous l'aurez compris !!

 

 

Le mot de l'éditeur :

Une mère laisse son fils de 19 ans à la clinique psychiatrique de Zurich. Il s'agit d'Eduard Einstein, le fils d'Albert, qu'elle a élevé seule après le départ de son mari. Albert, lui, s'exile aux Etats-Unis en ces temps troubles des années 1930. Eduard se raconte, entre crises de schizophrénie, séjours à l'asile et traitements de choc, avec une intelligence rare et une étonnante lucidité. C'est sa vie méconnue que parcourt ce roman, où résonnent et s'entremêlent les faiblesses d'un génie, le drame d'une mère, le journal d'un dément. Eduard Einstein, a fini parmi les « fous », seul, délaissé de tous, jardinier de l'hôpital de Burghölzli. Une question hante ce texte: Eduard a-til été abandonné par son père à son terrible sort ? Laurent Seksik prête sa voix au fils oublié, et dévoile ce drame de l'intime avec beaucoup de justesse, sur fond de tragédie du siècle et d'épopée d'un géant. 
Partager cet article
Repost0
23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 05:17

 

 

 

 

Sorj Chalandon signe, avec son dernier roman, un récit fort sur une douloureuse page de l'Histoire.

Partant du projet fou de réunir des personnes qui s'opposent dans une guerre fratricide au Liban, pour jouer Antigone d'Anouillh au coeur du conflit, l'auteur va nous raconter un récit complexe au travers de personnages bouleversants.

 

Après "Le retour à Killybegs" qui nous racontait les horreurs de la guerre en Irlande entre catholique et protestant, l'auteur qui a approché ces combats de près lorsqu'il était journaliste, s'attache ici à une autre guerre de religion.

Nous sommes au Liban en 1982, alors que le massacre de Sabra et Chatila vient d'avoir lieu. Deux hommes, liés par une amitié fraternelle, vont tout tenter pour monter une pièce de théatre au milieu du chaos et ainsi montrer que la fraternité est encore possible.

 

Deux magnifiques personnages que ceux de Samuel et George, sublime histoire d'un rêve commun, d'un espoir passé tel un relais entre deux hommes qui refusent de se soumettre devant l'inacceptable,  l'injustice et la barbarie au risque de s'y perdre eux-mêmes.

 

La force et la profondeur du roman m'ont saisie dès les premières pages, et pourtant il m'aura fallu un moment pour entrer totalement dans cette histoire.

L'auteur nous parle de manière précise d'une guerre civile complexe qui met en scène des communautés dont je méconnaissais l'existence. Les enjeux, les intérêts et les querelles ancestrales des uns envers les autres ne furent  pas simple à suivre pour une non-initiée. J'ai parfois perdu le fil mais le sujet était trop beau alors j'ai pris le parti de me laisser porter par les mots de l'auteur quitte à ne pas tout saisir d'un conflit qui me dépasse ... et j'ai bien fait !

 

Je me suis d'ailleurs demandée s'il n'y avait pas une volonté de l'auteur de nous embrouiller et de nous perdre dans ce conflit comme pour  souligner l'absurdité de cette guerre.

Passée la confusion, l'histoire m'a rattrapée pour ne plus me lâcher jusqu'à la fin. Sorj Chalandon nous offre une fois encore un récit bouleversant qui met en scène l'Histoire avec toujours cette plume parfaitement ajustée d'un point de vue émotionnel et intensité des faits.

Un roman que j'ai refermé un peu sonnée et auquel je donnerais volontiers ma voix pour le Prix Goncourt si on me demandait mon avis !!!

 

 

 

Le mot de l'éditeur : 

L’idée de Sam était folle. Georges l’a suivie.
Réfugié grec, metteur en scène, juif en secret, Sam rêvait de monter l’Antigone d’Anouilh sur un champ de bataille au Liban.
1976. Dans ce pays, des hommes en massacraient d’autres. Georges a décidé que le pays du cèdre serait son théâtre. Il a fait le voyage. Contacté les milices, les combattants, tous ceux qui s’affrontaient. Son idée ? Jouer Anouilh sur la ligne de front. Créon serait chrétien. Antigone serait palestinienne.
Hémon serait Druze. Les Chiites seraient là aussi, et les Chaldéens, et les Arméniens. Il ne demandait à tous qu’une heure de répit, une seule. Ce ne serait pas la paix, juste un instant de grâce. Un accroc dans la guerre. Un éclat de poésie et de fusils baissés. Tous ont accepté. C’était impensable. Et puis Sam est tombé malade. Sur son lit d’agonie, il a fait jurer à Georges de prendre sa suite, d’aller à Beyrouth, de rassembler les acteurs un à un, de les arracher au front et de jouer cette unique représentation.
Georges a juré à Sam, son ami, son frère.
Il avait fait du théâtre de rue, il allait faire du théâtre de ruines. C’était bouleversant, exaltant, immense, mortel, la guerre. La guerre lui a sauté à la gorge.
L’idée de Sam était folle. Et Georges l’a suivie.

 

Partager cet article
Repost0
19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 05:26

 

 

 

Je commencerai ce billet en remerciant Laetitia qui a eu les bonnes idées  de m'offrir ce livre et de le présenter à notre cercle d'octobre.

Les bons romans n'étant pas forcément ceux que l'on croise dans toutes les librairies, celui-ci n'échappe pas à la règle et je serais passée à côté sans le flair de Laetitia !

Les  éditions Gallmasteir aiment les romans du genre "nature writing" et cette maison a l'intelligence de dénicher très souvent de vrais talents.
Je n'aurais pas classé ce roman dans la catégorie "nature" pour ma part mais pour ce qui est du talent, y a pas à déblatérer , Pete Fromm n'en manque pas !

L'auteur nous plonge dans l'univers d'Austin, gamin de 15 ans qui a deux passions : le base ball et sa grande sœur Abilene. Nous sommes au cœur du Texas, dans un bled paumé et isolé, au sein d'une famille à l'apparence tranquille.

Un récit d'une incroyable fluidité qui met en scène de très beaux personnages et nous raconte l'histoire d'une famille américaine qui doit traverser la douloureuse et périlleuse épreuve de la maladie maniacodépressive de l'un de ses membres .
C'est captivant, d'une incroyable sensibilité et d'une finesse psychologique sans faille.
Ce quasi huis-clos entre les parents , le fils et la grande sœur par qui le déséquilibre familial va arriver, est raconté avec beaucoup de justesse et d'intelligence, on est au cœur de chacun des personnages pour tenter de comprendre comment un tel drame peut arriver et comment chacun va tenter d'y faire face.

Loin d'être un roman sur cette maladie insidieuse, c'est avant tout un roman sur les liens familiaux et l'amour indestructible entre un frère et une sœur.
L'émotion est palpable, le ton d'une grande justesse et la tension qui rôde et ne cesse de monter rend le récit haletant.

J'ai vécu trois jours dans cette famille américaine et je me souviendrai longtemps de cette rencontre .


Le mot de l'éditeur :

Dans un coin isolé du Texas, un frère et une soeur s'inventent un univers fait de rêveries, de fugues et de baseball pour échapper à une vie trop ennuyeuse. Peu à peu, le jeune garçon voit son ainée s'enfoncer dans la maladie mentale et lui échapper irrémédiablement. Une histoire mélancolique et au ton juste

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 04:40

 

 

 

 

Chère Laurence Cossé, merci !!! Vous m'avez extirpée de ce morne marasme littéraire dans lequel j'étais empêtrée depuis plus d'un mois !!!

 

Oui, s'en est terminée de cette traversée du désert livresque qui commençait à me déprimer, et je le dois à ce roman au titre annonciateur "Au bon roman" !

 

Un mois que je ne lisais que des romans moyens, des histoires sans originalité, des styles plats d'un ennui redoutable .

Et c'est précisement de cela dont il est question ici : de cette surproduction littéraire qui nous nourrit de médiocrité, de ces romans insipides vendus comme les romans de l'année et de la responsabilité des uns et des autres à ne pas succomber à la facilité de la "mal-culture" comme de celle de la "mal-bouffe".

 

J'ai dévoré ce roman qui devrait avoir une forte résonnance chez tous les passionnés de littérature que nous sommes.

L'histoire est celle d'une librairie hors norme , "Au bon roman", qui a pour vocation de ne rassembler que des bons romans, projet ambitieux qui va rencontrer quelques difficultés et recevoir nombres de coups bas.

 

Menée tel un polar, l'histoire de cette librairie est l'occasion pour l'auteur de dresser un portrait au vitriol du petit monde des livres; tout le monde y passe : les éditeurs, les prix littéraires, les critiques et les libraires.

 

Un portrait sevère qui n'en ai pas moins juste et qui ouvre un vrai débat sur : est ce que la littérature est une marchandise comme une autre ? Comment juge-t-on de la valeur littéraire d'un roman ? Est-ce que le monde des livres est corrompu et donc voué à la médiocrité en surproduction ? Est ce qu'en littérature aussi "L'essentiel est sans cesse menacé par l'insignifiant" ?

 

Ce roman qui offre un vrai plaidoyer à la "bonne" littérature est aussi une déclaration d'amour d'un auteur à la littérature qu'elle aime. J'y ai au passage puisé  un certain nombre de titres et d'auteurs totalement inconnus qui semblent pourtant incontournables.

 

Laurence Cossé s'est probabement fait beaucoup d'ennemi à la sortie de ce livre, tout comme les protagonnistes de son roman, et c'est sûrement mérité puisqu'elle balance, étiquette et juge, et forcément ça peut agacer !!

 

On peut en effet critiquer le côté donneur de leçon, pour ma part j'aime assez les pavés dans la mare et celui-ci m'a fait le plus grand bien !!!

 

Après évidemment la question qu'on peut se poser en refermant le roman est de savoir si "Au bon roman" aurait eu sa place "Au bon roman" ?...

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

 

Un fou de Stendhal est abandonné en forêt. Une très jolie blonde quitte brusquement une route qu'elle connaît comme sa poche. Un Breton sans histoire rencontre au bord d'une falaise deux inconnus inquiétants. Nous ne sommes pourtant pas dans un roman policier. Les agresseurs ne sont ni des agents secrets ni des trafiquants. Ils ne s'attaquent qu'à des tendres : un ancien routard devenu libraire, une mécène mélancolique, des romanciers... Qui, parmi les passionnés de lecture, n'a rêvé un jour que s'ouvre la librairie idéale ? Une librairie vouée au roman où ne seraient proposés que des chefs-d'œuvre ? En se lançant dans l'aventure, Ivan et Francesca se doutaient bien que l'affaire ne serait pas simple. Comment, sur quels critères, allaient-ils faire le choix des livres retenus ? Parviendraient-ils un jour à l'équilibre financier ? Mais ce qu'ils n'avaient pas prévu, c'était le succès.

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 04:53

 

 

 

Depuis le temps que le cercle existe, il était temps que je présente l'un des  auteurs qui aura le plus marqué mon parcours de lectrice : John Irving.

Combien d'heures inoubliables avons nous passé lui et moi ? Que d'histoires incroyables avons nous vécu ensemble ? Combien de  rencontres improbables lui suis-je éternellement redevable ?

Alors oui, c'est vrai ses derniers romans n'ont pas la force, la magie et la fantaisie des premiers mais tout de même ...

Dans A moi seul bien des personnages John Irving nous raconte l'histoire de Billy, bisexuel issu d'une famille atypique qui va se construire et se découvrir au travers des rencontres qui vont jalonner une moitié de siècle. De la bibliothécaire qui va lui ouvrir le monde de la littérature, au grand-père travesti à l'univers Shakespearien , en passant par le caïd du lycée ,,, autant de somptueux portraits comme seul John Irving est capable de faire cohabiter dans un roman.

.
Après une première partie très bavarde qui a bien failli avoir raison de ma patience et de ma concentration, le John Irving que j'aime a enfin repris le contrôle de sa plume et ne m'a plus laissé partir !

J'y ai retrouvé l'humour, l'intelligence, la liberté d'esprit , la grande tolérance et toute la fantaisie de l'univers Irvinien.
Les fidèles y retrouveront ses thèmes récurrents , la transexualité, la lutte, Vienne, la littérature, le beau père idéalisé, le théâtre ... pour aborder un sujet qui intéresse l'auteur depuis toujours, "l'ambiguïté sexuelle".

 


C'est un roman qui nous parle d'acceptation de soi et de l'autre et d'identité sexuelle dans un pays qui juge et catalogue. Sur un demi siècle, Billy va tenter de nous raconter son parcours de bisexuel, de la difficulté à ne pas savoir qui l'on est à 17 ans à l'acceptation de qui l'on est réellement à 70 ans.

Un roman empli d'humanité qui aborde un thème ô combien d'actualité sans jamais tomber dans la facilité et le racolage, du John Irving quoi !!!

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

John Irving traite ici du désir, du secret, de l’identité sexuelle. À moi seul bien des personnages est une histoire d’amour inassouvi – une histoire tourmentée, drôle et touchante – et une approche passionnée des sexualités différentes. Billy, le narrateur bisexuel, personnage principal du roman, raconte les aventures tragi-comiques qui marquent durant près d’un demi-siècle sa vie de «suspect sexuel», expression déjà employée par Irving en 1978, Le Monde Selon Garp, un roman qui fit date.
Livre le plus politique de John Irving depuis L’Œuvre de Dieu, la part du Diable et Une Prière pour Owen,À moi seul bien des personnages est un hommage poignant aux ami(e)s et amant(e)s de Billy – personnages de théâtre défiant les catégories et les conventions. Enfin et surtout, À moi seul bien des personnages est la représentation intime et inoubliable de la solitude d’un homme bisexuel qui s’efforce de devenir «quelqu’un de bien».
Irving nous enchante avec cette formidable chronique de la seconde moitié du vingtième siècle américain, du grand renfermement puritain face à la libération sexuelle et à la guerre du Viet Nam, sans oublier l’évocation de l’épidémie de sida et ses ravages ainsi que l’effarant silence des gouvernants (Reagan). Mais toujours de l'humour, beaucoup d’humour, arraché à la tristesse et la mélancolie.

Partager cet article
Repost0
19 juin 2013 3 19 /06 /juin /2013 04:49

 

 

 

Depuis le temps que ce roman me faisait de l'oeil !! Il aura fallu qu'Anne Charlotte nous le propose pour notre dernier Cercle pour que toute méfiance soit mise de côté ... Et comme j'ai bien fait de baisser la garde !!

 

Diane Sutterfield signe ici son premier roman, et unique à ce jour, pour nous raconter l'histoire d'un écrivain célèbre et âgée dont la vie fut entourée de mystères et qui souhaite enfin faire le jour sur son histoire .

 

Dans une atmosphère empreinte de mystère, cette vieille femme va faire appel à une jeune biographe dont la particularité est d'avoir écrit une biographie des frères Goncourt. Les deux femmes vont cohabiter quelques temps au sein d'un manoir  gothique dans lequel on s'attend à voir surgir un fantôme au détour de chaque couloir.

Un roman victorien dans la grande tradition dans lequel on croise  un géant orphelin, des jumelles aussi différentes que le jour et la nuit, une cuisinière nommée Mrs Love, le roman de Jane Eyre, un chat nommé Shadow, des secrets bien enterrés et le mystère du 13eme conte.

Il faut reconnaître à Diane Sutterfield une belle imagination, un certain talent de conteuse et un amour pour la littérature indéniable tant son roman est imprégné de références littéraires, ajoutez à cela un style très fluide et des chapitres courts qui rendent cette lecture dynamique et très agréable et vous aurez votre roman pour la plage cet été !

560 pages pleines de suspens, de fausses pistes, de rebondissements, de personnages romanesques à souhait et d'atmosphère gothique qui offrent aux lecteurs un vrai bon moment de lecture .

Sans être un chef d'oeuvre, c'est un roman qui offre un voyage hors du temps et du quotidien et ça fait du bien.

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

Vida Winter, auteur de best-sellers vivant à l'écart du monde, s'est inventé plusieurs vies à travers des histoires toutes plus étranges les unes que les autres et toutes sorties de son ima­gination. Aujourd'hui âgée et malade, elle souhaite enfin lever le voile sur l'extraordinaire existence qui fut la sienne. Sa lettre à sa biographe Marearet Lea est une injonction : elle l'invite à un voyage dans son passé, à la découverte de ses secrets. Margaret succombe à la séduction de Vida mais, en tant que biographe, elle doit traiter des faits, non de l'imaginaire ; et elle ne croit pas au récit de Vida.
Les deux femmes confrontent les fantômes qui participent de leur histoire et qui vont les aider à cerner leur propre vérité.
Dans la veine du célèbre Rebecca de Daphné Du Maurier, ce roman mystérieux et envoûtant est à la fois un conte gothique où il est question f de maisons hantées et de soeurs jumelles au destin funeste, et une ode à la magie des livres.
Diane Setterfield, spécialiste d'André Gide, rit à Harrogate (Yorkshire). Le Treizième Conte, son premier roman, vendu dans 34 pays, est devenu d'emblée un best-seller en particulier aux Etats-Unis oit il est entré n° 1 sur la liste dit New York Times.

Partager cet article
Repost0
11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 10:38

 

 

 

Trois ans que j'attendais !!!

Trois ans qu'à chaque rentrée littéraire je guettais le dernier Ferney !

Et voilà qu'en toute discrétion, comme si de rien n'était, apparait sa dernière petite merveille sur les étals de nos librairie...

 

Alors, oui en effet il fallait bien trois ans pour faire naitre  "Cherchez la femme".

 

Dans ce dernier roman, Alice Ferney s'attaque à nouveau à l'un de ses thèmes de prédilection, le couple !

Après "Paradis conjugal" et "La conversation amoureuse", elle aborde la relation amoureuse d'une manière totalement nouvelle, en partant du constat très juste qu'un couple ce n'est pas 2 personnes mais bel et bien 6.

De là le roman va disséquer et analyser la genèse, la vie et la mort du couple en s'appuyant sur l'histoire de Serge et Marianne avant même leur venue au monde.

 

La finesse psychologique d'Alice Ferney n'est plus à prouver mais elle prend ici un caractère particulier puisque tout le roman est basé sur cette étude psychologique, avec l'intelligence, la bienveillance, la subtilité et la sensibilité qu'on lui connaît, elle nous offre une chronique d'un échec annoncé en nous prenant à témoin d'une certaine fatalité. 

 

Ce qui frappe dès les premières pages d'un roman d'Alice Ferney, c'est l'élégance de son écriture, le rythme des phrases qui donne cette musicalité si envoûtante, et qui se tient toujours au plus proche des dualités de l'âme, des émotions et des sentiments. 

 

Alors qu'il est de bon ton aujourd'hui d'écrire dans un style qui se veut brutal, saccadé, avec des phrases sans verbe, Alice Ferney, elle, fait figure d'auteur classique, avec une narration digne d'un Balzac ou d'un Zola. Tout dans ses romans est travailler : la construction de la phrase, le choix du vocabulaire, la musicalité et le rythme de la narration, la psychologie des personnages et le déroulement du récit.

 

Si d'aucun lui reproche quelques longueurs, je ne m'y suis pour ma part jamais ennuyée, j'y ai au contraire trouvé l'intensité et la profondeur qu'il est si difficile de trouver dans les romans trop courts,

peut-être un peu bavard, oui, c'est vrai mais en même temps, moi les bavardages de Ferney, j'aime assez !    

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

Étude de caractère, portrait minutieux, autopsie exhaustive d’un mari égocentrique et d’une épouse qui veut franchir les turbulences, le nouveau roman d’Alice Ferney passe au tamis d’une écriture indiscrète et addictive les heurs et malheurs de la biosphère conjugale.

 

 

Partager cet article
Repost0

Qui Sommes-Nous ?

  • : Les trois petits bouquins et le grand méchant tome...
  • : Blog dédié entièrement à la littérature en général et aux romans en particulier. Les 3bouquins est un lieu de rencontre et d'échange pour tous ceux qui partagent ma passion pour les livres !
  • Contact

Rechercher Un Article

 

Piscine03

 

Pour nous écrire

Vous pouvez nous envoyer un mail :

3bouquins@gmail.com