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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 04:24

 

 Anna Karénine de Léon Tolstoi

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A l'occasion d'une lecture commune organisée par Adalana , me voici à vous reparler du roman de Tolstoi considéré depuis des générations comme un chef d'oeuvre ... pour d'autre comme un pavé, rappelons que le dit-roman ne comporte pas moins de 984 pages !!

 

C'est d'ailleurs l'une des particularités de ces monuments de notre patrimoine littéraire, leur volume est souvent assez conséquent, chose devenue assez rare aujourd'hui, probablement une question de mode, de liberté artistique voire de norme marketing  ou que sais je encore ...

 

Si ce roman ne fut pas réellement un coup de coeur pour moi, j'en ai néanmoins apprécié toute la richesse littéraire, psychologique, historique et romanesque.

 

Anna Karénine c'est 980 pages d'une écriture dense et fluide à la fois et d'une construction romanesque assez impressionnante, mêlant plusieurs personnages et intrigues dramatiques.

 

Très différent de Dostoievski qui a ma préférence, Tolstoi aime les histoires d'amour et les tourments de l'âme qui y sont liés, la complexité des liens conjugaux et la dualité de la psychologie féminine et masculine en matière de sentiments amoureux.

   

Mais Anna Karénine, ce n'est pas seulement une histoire passionnelle d'une femme mariée pour un autre homme et le titre éponyme n'est pas vraiment justifié à mon sens ...

J'ai trouvé le personnage de Lévine beaucoup plus fort et intéressant que celui d'Anna Karénine. Selon les biographes, Lévine serait Tolstoi lui-même, ceci explique peut-être cela;  et son histoire d'amour avec Kitty beaucoup plus touchante ... mais moins scandaleuse, alors forcément !!

 

Anna Karénine ne m'aura pas vraiment séduite, elle m'aura même un peu agacée parfois, j'ai de loin préféré le personnage féminin de Kitty, femme forte, douce, intelligente et sensible qui aspire à aimer et comprendre pour avancer vers la sérénité. 

 

Une très grande oeuvre qui se dévore comme un bon roman  et que je suis ravie d'avoir enfin lu ...

 

Vous trouverez d'autres avis chez Adalana, Une Comète , Shelbylee, Cess , Catherine, Grignoteuse , Miss Léo , Touloulou, Arieste, Sandy et Stéphanie de Jemelivre   

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

  «Chaque fois que Vronski lui adressait la parole, un éclair passait dans les yeux d'Anna, un sourire entrouvrait ses lèvres ; et, si désireuse qu'elle parût de la refouler, son allégresse éclatait en signes manifestes. "Et lui ?" pensa Kitty. Elle le regarda et fut épouvantée, car le visage de Vronski reflétait comme un miroir l'exaltation qu'elle venait de lire sur celui d'Anna.»

 

 

 

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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 04:34

     

 

 

 

Décidément Yasmina Khadra aime les sujets qui dérangent et ouvrent la discussion.

Lire un livre de cet auteur humainement engagé est toujours une porte ouverte sur le monde et son infinie complexité.

 

De Kaboul à Alger en passant par Israel et la Palestine, Khadra dissèque l'âme et le coeur des hommes pris dans la tourmente voire dans le plus morbide des chaos, avec toujours ce regard empreint de partialité et de profonde tristesse sur une humanité qui se débat.

 

L'équation africaine nous plonge au coeur de l'Afrique Noire dans ce qu'elle a de plus opaque et d'insaisissable, parmi des hordes de pirates et mercenaires pour qui l'enlèvement, le meurtre et la violence font partis du quotidien.

 

Deux amis partent sur un bateau à destination des Comorres, l'un dans un but humanitaire l'autre pour des raisons plus personnelles.  Ils n'atteindront jamais leur destination, enlevés par des hommes sans pitié qui vont les plonger dans les ténèbres de l'Afrique.

 

Les deux premiers chapitres sont captivants avec un rythme soutenu et une narration dynamique et concise à la fois, l'auteur nous embarque vers un continent à des millénaires de notre petit confort et de nos pensées bien ordonnées.

Le seul bémol du roman réside dans le dernier chapitre qui s'attache à nous parler romance, on s'éloigne de l'histoire et des enjeux politiques et morales sans trop comprendre les motivations de l'auteur ... dommage !

 

 

L'intelligence du roman, comme tous les romans de Yasmina Khadra, n'est pas de dénoncer ou de juger mais de tenter de comprendre comment l'inexcusable pour se produire, comment des hommes peuvent perdre toute notion d'humanité , et permettre ainsi un débat qui a toutes les raisons d'être.  

C'est passionnant et troublant, puissant et profondément humain. C'est un bon roman d'un auteur politique comme il y en a très peu qui ouvre les esprits, supprime nos oeillères  et nous confronte ainsi à une réalité souvent obscure par la plus belle des façons : la Littérature.

 

 

Le mot de l'éditeur :

 

Autour d'un phénomène dramatique - les prises d'otages récurrentes au large de la Somalie -, Yasmina Khadra, au sommet de son art, construit un roman éblouissant, qui mêle suspense, récit d'aventures et histoire d'amour enfiévrée.

Médecin à Francfort, Kurt Krausmann mène une existence ordinaire, limitée à ses allers-retours entre son cabinet de consultation et son appartement bourgeois. Jusqu'au drame familial qui va le précipiter dans le désespoir. Afin de l'aider à surmonter son chagrin, son meilleur ami, Hans, un riche homme d'affaires versé dans l'humanitaire, lui propose de l'emmener sur son voilier jusque dans les Comores, pour les besoins d'une bonne cause. Au large des côtes somaliennes, leur bateau est assailli par des pirates. Kurt et Hans sont enlevés puis transférés dans un campement clandestin. Dans leur geôle improvisée, se trouve déjà Bruno, un otage français que tout le monde semble avoir oublié, et qui tente péniblement de concilier sa passion pour le continent africain avec l'angoisse de sa captivité. Une détention à l'issue incertaine, des conditions de vie innommables, une promiscuité dangereuse avec des mercenaires sans pitié, c'est le début d'une descente aux enfers dont personne ne sortira indemne. Mais parce que le drame est propice aux revirements de situation, c'est aussi pour Kurt le début d'une grande histoire d'amour.
En nous offrant ce voyage saisissant de réalisme, qui nous transporte, de la Somalie au Soudan, dans une Afrique orientale aux multiples contradictions - tour à tour effrayante, irrationnelle, sage, fière, digne et infiniment courageuse -, Yasmina Khadra confirme une fois encore son immense talent de narrateur. Construit et mené de main de maître, ce roman décrit la lente et irréversible transformation d'un Européen, dont les yeux vont, peu à peu, s'ouvrir à la réalité d'un monde jusqu'alors inconnu de lui. Un hymne à la grandeur d'un continent livré aux pires calamités.

 

 

 

 

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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 04:14

     

 

Thomas H Cook, auteur de polar, signe ici un drame psychologique sur fond d'intrigue policière et d'histoire de moeurs.

  

Nous sommes dans les années 20, une petite ville de Nouvelle-Angleterre s'apprête à accueillir une nouvelle enseignante, une jeune femme belle et mystérieuse. L'arrivée de cette femme va bouleverser la vie de tous les habitants, plus rien ne sera comme avant après son passage. L'auteur nous dévoile très vite qu'il y aura des morts, des vies détruites et des questions qui resteront pour beaucoup sans réponse.

 

Et voilà donc le lecteur plongé dans ce drame hichkokien au milieu d'âmes égarées qui vont jouer leur vie en cette année 1926.

 

Bien que le style de l'auteur soit parfois contestable (on sent effectivement l'atelier d'écriture à certaines tournures de phrases et à la construction narrative), le lecteur est pris dans ce roman à l'atmosphère sibylline, captivé par l'histoire qui se déroule entre un adolescent épris de liberté et un couple illégitime à une époque où l'adultère est un crime sanctionné d'emprisonnement.

 

 

Outre ce climat feutré et oppressant qui nous rappelle les grands romans de l'époque victorienne, la grande réussite de ce roman tient à la psychologie des personnages. L'auteur nous raconte cette histoire mélo-dramatique par la vision de chacun des protagonistes, en mettant en lumière  le sens moral que chacun s'accorde à donner à son existence.

 

Un très bon roman qui manipule le lecteur avec beaucoup d'habileté et de panache . 

 

 

Le mot de l'éditeur :

Août 1926. Chatham, Nouvelle-Angleterre : son église, son port de pêche et son école de garçons fondée par Arthur Griswald qui la dirige avec probité. L’arrivée à Chatham School de la belle Mlle Channing, prof d’arts plastiques, paraît anodine en soi, mais un an plus tard, dans cette petite ville paisible, il y aura eu plusieurs morts.

Henry, le fils adolescent de Griswald, est vite fasciné par celle qui l’encourage à « vivre ses passions jusqu’au bout ». L’idéal de vie droite et conventionnelle que prône son père lui semble désormais un carcan. Complice muet et narrateur peu fiable, il assiste à la naissance d’un amour tragique entre Mlle Channing et son voisin M. Reed, professeur de lettres et père de famille. Il voit en eux « des versions modernes de Catherine et de Heathcliff ». Mais l’adultère est mal vu à l’époque, et après le drame qui entraine la chute de Chatham School, le lecteur ne peut que se demander, tout comme le procureur : « Que s’est-il réellement passé au Noir-Étang ce jour-là ? »

Utilisant avec une subtilité machiavélique la palette des apparences, des dits et des non-dits, Thomas H. Cook allie à une tragédie passionnelle digne des classiques du XIXe siècle un suspense d’une ambiguïté insoutenable.

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18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 04:08

 

Le secret des abeilles de Sue Monk Kidd

 

secret-des-abeilles

 

On ne compte plus le nombre de tragédies que l'Amérique profonde nous aura offert !!

C'est en Caroline du sud que ce roman-ci tisse sa toile de malheurs et de drames familiaux, avec toujours ce même schéma : un père brutal et détestable au possible, et une mère soumise ou absente.
Et comme nous sommes dans les années 60, on y ajoute des actes racistes de la pire espèce .

Nous voici donc avec une petite fille blanche  de 14 ans malheureuse et maltraitée et une femme noire aussi courageuse qu'imprudente qui vont unir leur solitude pour fuir vers une vie meilleure.


Un roman très cinématographique dans le style Hollywoodien avec son lot d'émotion, d'amitié et d'indignation et des rebondissements savamment dosés dans une histoire très bien construite .

Et puis comme toujours lorsque le narrateur est un enfant, le ton mêlé d'innocence  et de simplicité offre une jolie palettes de couleurs pastelles au récit .

Contre toute attente, j'ai dévoré ce roman et j'ai beaucoup aimé !! L'histoire est très prenante, les personnages singuliers et attachants, l'écriture douce et chaleureuse.
Un livre Doudou qu'on a hâte de retrouver le soir et auquel on repense avec tendresse dans la journée.

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

Été 1964, Caroline du Sud. Lily, 14 ans, est traumatisée par la mort de sa mère et la brutalité de son père. Seule Rosaleen, sa nounou noire, lui apporte un peu de tendresse. Lorsque celle-ci est arrêtée au cours d'une émeute raciale, Lily l'aide à s'enfuir et elles partent. Aidée par Rosaleen, Lily cherche alors à en apprendre plus sur le passé de sa mère. Leur exploration les conduit chez trois soeurs apicultrices, généreuses et cocasses, qui les recueillent et permettront à Lily de découvrir la vérité sur ses origines.
Originale et inattendue, voici une belle histoire de tolérance, écrite avec simplicité et force dans la veine de Carson McCullers. Poétique, poignant et plein d'humour, ce premier roman, par la magie du bouche-à-oreille, est devenu un véritable phénomène littéraire aux États- Unis : plus de trois millions cinq cent mille exemplaires vendus et numéro un sur la liste des best-sellers pendant plus de cinquante semaines !
Le secret des abeilles est déjà étudié dans les collèges et lycées comme une oeuvre classique et est actuellement produit au théâtre à New York. Les droits ont été cédés pour une adaptation au cinéma.

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 04:54

   

 

 

 

Une journée dans la famille d'Albert, ouvrier chez Michelin et paysan à ses heures perdues, l'histoire d'un homme usé par la vie que se dit qu'en finir ne serait peut être pas si mal.

L'histoire se déroule le 9 juillet 1961, en pleine guerre d'Algérie, de politique de démembrement des terres agricoles et de l'invasion dans les foyers français du poste de télévision.

 

J'ai lu ce roman comme une jolie parenthèse dans un monde qui va vite et tourne mal, un récit écrit avec pudeur et sensibilité qui raconte la lassitude de la vie, les petites joies qui évitent de sombrer et les belles rencontres qui sauvent parfois.

 

Jean -Luc Seigle déjoue les pièges du populisme, en ne tombant pas dans les clichés condescendants et réducteurs.

Il nous livre de beaux portraits attachants et singuliers, ce père tout d'abord qui se demande à quoi bon continuer, le fils qui découvre la vie à travers Balzac et trouve refuge dans la lecture, et tous les autres qui insufflent un souffle de vie dans cette journée durant laquelle rien ne semble aller et distillent des petites vérités comme autant de moyens de se raccrocher à quelque chose.

 

Et puis en filigrane, et pour le plaisir de chaque lecteur, la lecture d'Eugénie Grandet qui accompagne cette journée pas exactement comme les autres.

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

9 juillet 1961. Dès le lever du jour, il fait déjà une chaleur à crever. Albert est ouvrier chez Michelin. Suzanne coud ses robes elle-même. Gilles, leur cadet, se passionne pour un roman de Balzac. Ce jour-là, la télévision fait son entrée dans la famille Chassaing. Tous attendent de voir Henri, le fils aîné, dans le reportage sur la guerre d'Algérie diffusé le soir même. Pour Albert, c'est le monde qui bascule. Saura-t-il y trouver sa place ?
Réflexion sur la modernité et le passage à la société de consommation, En vieillissant les hommes pleurent jette un regard saisissant sur les années 1960, théâtre intime et silencieux d'un des plus grands bouleversements du siècle dernier.

 

 

 

 

 

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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 04:50

   

 

 

 

 

Attention, lecture douloureuse mais nécessaire !

Robert Merle écrit ici un roman bouleversant, intense et terrifiant et nous parle de la déshumanisation au nom du devoir.

 

Ce roman retrace le parcours de Rudolphe Hoess qui fut responsable de l'ouverture et du fonctionnement du camp d'extermination d'Aushwitz.

De son enfance, dans laquelle tout son conditionnement psychologique va se jouer,  à son son entrée dans l'armée jusqu'à sa nomination à ce poste qu'il ne souhaite pourtant pas, Robert Merle nous raconte pas à pas comment un homme peut perdre toute notion d'humanité par devoir d'obéissance en dressant un portrait magistralement mené et aboutit.

 

Un récit qui donne la nausée, parce que bien évidemment tous les faits racontés sont documentés et bien réels, mais qu'il est pourtant nécessaire de lire pour pouvoir enfin tenter de répondre à cette question : "Mais comment des hommes ont pu faire ça ?".

 

Tout le travail et l'intelligence de Robert Merle est de nous faire comprendre le fonctionnement et le conditionnement du cerveau nazi, il serat trop simpliste et trop réducteur de condamner les SS pour seuls crimes d'antisémitisme et de barbarie ... oui il s'agissait aussi de cela mais ce n'est pas uniquement ce qui guidait leurs actes, et je dirais même que ce n'était pas leur raison première, et c'est ce que ce roman tend à nous expliquer.

Le sens du devoir, le sens de l'honneur et ce putain de devoir d'obéissance militaire ... autant de chefs d'accusation responsables des pires horreurs de l'histoire !

 

"[...] Il faut qu'ils comprennent qu'un SS doit être prêt à exécuter sa propre mère, si l'ordre lui en est donné."

 

Un récit qui donne envie de hurler et qui nous démontre une fois encore combien le potentiel du cerveau humain peut-être effrayant.

 

 

 

Le mot de l'éditeur :  

«Le Reichsführer Himmler bougea la tête, et le bas de son visage s'éclaira...
- Le Führer, dit-il d'une voix nette, a ordonné la solution définitive du problème juif en Europe.
Il fit une pause et ajouta :
- Vous avez été choisi pour exécuter cette tâche.
Je le regardai. Il dit sèchement :
- Vous avez l'air effaré. Pourtant, l'idée d'en finir avec les Juifs n'est pas neuve.
- Nein, Herr Reichsführer. Je suis seulement étonné que ce soit moi qu'on ait choisi...»

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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 04:28

     

 

 

Les histoires d'amour finissent mal ... en général !

Et c'est bien de ce genre d'histoire dont nous parle Kate O'Riordan dans ce roman.

 

Que n'a t-on pas déjà raconté sur les couples, les sentiments amoureux, l'érosion du désir, la fidélité ...

Et pourtant, on commence ce roman sans pouvoir le lâcher et sans jamais savoir où l'auteur va nous emmener.

 

Que la très jolie couverture ne vous trompe pas, comme elle m'a trompée, l'histoire se déroule de nos jours et non dans les années 50 !

 

Écrit par une femme à la finesse psychologique et au vécu indéniable, ce roman fait écho en chacun de nous et quelque soit le point de vue dans lequel on se place, d'ailleurs Kate O'Riordan nous oblige à prendre parti en nous confrontant à la difficulté de le faire et en nous obligeant à une totale honnêteté avec les personnages de son histoire et donc avec nous-mêmes !!

 

Aucun des personnages n'a le bon rôle et chacun doit tenter de se mettre à la place de l'autre pour sauver ce qui reste d'amour et de dignité.  

Un roman qui se lit aussi facilement et plaisamment que si on regardait la saison 1 des Desperate Housewives avec une résonance plus profonde et une trame dramatique bien plus affinée et complexe ... un vrai régal !

 

Un joli coup de coeur pour moi avec comme toujours dans ce cas là l'envie très pressante de découvrir tout l'univers de cette auteure irlandaise qui a des choses à dire et une manière très personnelle de le faire. 

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

  Kate O’Riordan est irlandaise et vit actuellement à Londres. Elle est désormais considérée comme l’une des nouvelles voix incontournables de la littérature irlandaise. Elle est l’auteur de cinq romans dont Le garçon dans la lune qui l’a révélée au public français en 2008.

« Elle était la seule femme dans une maison où habitaient quatre hommes, après tout, ce qui voulait dire qu’elle était rarement à moins de trois grands cris sonores de l’anarchie. Elle espérait qu’à l’avenir trois épouses méritantes lui sauraient gré du rôle qu’elle avait joué dans l’apprivoisement de leurs maris. Mais c’était peu probable. Elles trouveraient sans aucun doute d’autres défauts à ses fils, des choses insignifiantes que Connie avait négligées en élaborant un projet plus grandiose. Il lui arrivait souvent de regarder par la fenêtre de la cuisine, d’inventer des discussions avec des belles-filles imaginaires où elle défendait leurs maris. Où elle défendait leur éducation. Elle ferait une belle-mère vraiment nulle. » En attendant, elle va devoir gérer l’absence de son mari, qui vient de la quitter, et vivre seule à Londres avec ses trois fils. Comment une vie idéale, rêvée et construite à deux, a-t-elle pu se désagréger du jour au lendemain ? Où trouver les raisons ? Entre désespoir et incertitudes, Connie doit réapprendre à réorganiser le quotidien. Le sens de l’humour permet-il de tout supporter ? Rien de plus difficile en littérature que de donner l’illusion de la simplicité. Avec Kate O’Riordan, il ne faut pas se fier aux apparences. Là où l’écriture court comme une conversation badine, se cache une parfaite maîtrise de la musique de la langue. Après Le garçon dans la lune et Pierres de mémoire (Joëlle Losfeld, 2008 et 2009), elle confirme ici son originalité et son talent.

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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 04:38

 

Madame Hemingway de Paula McLain

 

 

 

 

 

Ne vous fiez ni à la couverture un peu trop rose, ni au volume assez gros ... c'est un roman à ne pas rater !

 

Paul McLain nous raconte l'ascension d'un écrivain hors norme, d'un homme dont on a déjà tout dit ou tout inventé, de l'un des plus grands auteurs de tous les temps, Ernest Hemingway !

Son parti pris donne toute la mesure et la beauté de son récit puisqu'elle nous raconte l'histoire d'Hemingway à travers le regard d'une femme qui l'a aimé plus que tout, sa première épouse.

 

Avec une écriture simple et fluide mais jamais ennuyeuse ou monotone, Paula McLain nous ouvre l'intimité d'un couple au moment où tout va commencer dans la carrière d'Hemingway mais aussi au moment des doutes et des espoirs d'un écrivain ambitieux qui ne vit que pour et par l'écriture.

 

Qualifié de sale type, de pervers, d'égoïste et j'en passe, Hemingway m'a toujours fasciné ... comment peut-on être un auteur aussi immense et en même temps un être aussi abjecte ?!!!

Mais les choses ne sont jamais si simples ni si tranchées, et c'est tout l'intérêt de ce roman qui nous livre un autre angle de vision avec le point de vue d'une femme qui l'a aimé et compris, qui a vu l'artiste naître et prendre son envol.

 

C'est aussi un très beau portrait de femme qui est mis en lumière en tant que personne à part entière et non pas uniquement comme épouse de. Une femme forte et volontaire qui acceptera beaucoup et ira loin pour sauver l'amour de sa vie et tenter de protéger Hemingway du mal-être qui le ronge.

 

C'est vraiment un roman à ne pas rater pour comprendre l'artiste et tenter de faire taire les idées reçues, et c'est sans aucun doute un roman qui m'a donné envie de relire Hemingway, ma lecture sera forcément différente et plus intéressante après cela ...

  

 

Le mot de l'éditeur :

Madame Hemingway est la reconstitution imaginée des amours et du mariage de Ernest Hemingway avec sa première épouse (il en aura quatre), Hadley Richardson. Mariés en un éclair, follement amoureux, les Hemingway embarquent le 8 décembre 1921 à bord du Leopoldina pour Paris la trépidante où ils se retrouvent vite au cœur d’une « génération perdue » d’écrivains expatriés qui compte déjà Gertrude Stein, Ezra Pound, James Joyce, F. Scott et Zelda Fitzgerald.

 

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16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 05:38

 

  9782081274129

 

 

Je referme ce roman le sourire aux lèvres, et c'est suffisamment rare pour être souligné !

Que c'est agréable de lire un roman qui se veut léger sans être cucul la praline !!!

Un roman qui se veut distrayant sans oublier d'être intelligent !!

 

C'est avec une plume élégante mais aiguisée qu'Antoine Laurain nous conte cette fable douce-amère très inspirée et inspirante qui laisse la part belle à l'imaginaire et à la poésie de chaque lecteur de manière presque enfantine.

 

Son regard se veut tendre et bienveillant pour décrire la tranche de vie de quatre personnes qui vont voir leur existence transformée grâce à un chapeau oublié dans une belle brasserie parisienne par le chef de l'Etat lui-même.

 

La construction du roman est pertinente et virevoltante, on est emporté tel un chapeau dans le vent pour suivre les aventures des uns et des autres, reflètant  chacun à leur manière les années 80 avec beaucoup de tendresse et de lucidité.

Intéressant pour ceux qui n'ont pas connu cette période, amusant pour ceux qui l'ont au contraire très bien connu, Antoine Laurain glisse habilement clins d'oeil et références, de la pyramide du Louvre en passant par les tubes du Top 50, les années 80 étant véritablement la toile de fond de cette fable des temps modernes très réussie.

 

Ce roman fut donc une très jolie surprise et une belle découverte, et je me réjoui déjà à l'idée d'aller  farfouiller dans la bibliographie de cet auteur ...

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

Un soir à Paris, Daniel Mercier, comptable, dîne en solitaire dans une brasserie, quand un illustre convive s'installe à la table voisine : François Mitterrand. Son repas achevé, le Président oublie son chapeau, que notre Français moyen décide de s'approprier en souvenir. Il ignore que son existence va en être bouleversée. Tel un talisman, ce célèbre feutre noir ne tarde pas à transformer le destin du petit employé au sein de son entreprise. Daniel aurait-il percé le mystère du pouvoir suprême ? Hélas, il perd à son tour le précieux objet qui poursuit sur d'autres têtes son voyage atypique au sein de la société française des années 1980. Cette fable pleine d'esprit et de malice possède comme le fameux chapeau un charme mystérieux - celui de ressusciter une époque et, surtout, de mettre au jour à travers une galerie de personnages notre rêve commun : voir s'accomplir par magie nos désirs les plus secrets.

 

 

 

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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 05:00

 

 

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Enfin un roman qui nous raconte les soeurs Bronte !!

 

"Ce qui s'est passé, tandis qu'elle était assise au chevet de son père, à Boundary street, reste dans l'ombre." Partant de cette phrase lue dans une biographie sur Charlotte Bronte, Sheila Kolher tente de comprendre et ressentir qui a été l'auteur de Jane Eyre et comment ce roman devenu un incontournable de la littérature anglaise est né.

 

De manière très intimiste, l'auteur se glisse dans la peau de Charlotte Bronte pour nous parler de son père, de ses soeurs, de leur travail, de leur solitude, de leur peine, de leur rivalité dans la création et de leur complicité.

  

On en apprend beaucoup sur la manière dont Charlotte a écrit Jane Eyre, son chef d'oeuvre et l'accueil triomphal qu'il a connu, sur ses doutes, son désenchantement et ses espérances, mais aussi sur l'oeuvre controversée à l'époque mais encensée aujourd'hui qu'est "Les hauts de Hurlevents", écrit par sa soeur Emily .

 

L'auteur tient là un sujet magnifique, de par les deux chefs d'oeuvre qui nourrissent ce roman, et par le romanesque et l'originalité de cette famille Bronte, un père veuf qui souffre de cécité, un frère en mal de vivre qui se perd dans la drogue, et ces trois soeurs unies et solidaires qui n'auront vécu que pour leur famille et leur travail, trois soeurs aux talents incroyables mortes trop tôt pour nous laisser d'autres joyaux .

 

Sur le fond donc, un roman captivant et très instructif ...

Sur la forme, je serai plus réservée.

Oui le style se prête magnifiquement à la mélancolie et à l'ennui des jours passés dans cette famille Bronte, oui on s'imprègne très bien de cette atmosphère pesante et on comprend parfaitement le cheminement de la création de Jane Eyre...

Mais la construction et la narration du roman manquent de dynamisme, de rigueur et d'émotion. L'auteur s'attache à des évenements mais passe très vite sur d'autres, elle n'approfondit pas assez le caractère des trois soeurs et ne s'attache qu'à peine à des événements importants de leur vie.

 

J'en ai déduit que Sheila Kolher voulait vraiment centrer son roman sur la création de Jane Eyre, et en cela c'est très réussi !

 

 

Le mot de l'éditeur :

Dans le calme et la pénombre, au chevet de son père qui vient de se faire opérer des yeux, Charlotte Brontë écrit, se remémore sa vie, la transfigure. Elle devient Jane Eyre dans la rage et la fièvre, et prend toutes les revanches : sur ce père, pasteur rigide, désormais à sa merci, sur les souffrances de son enfance marquée par la mort de sa mère et de deux sœurs aînées, sur sa passion malheureuse pour un professeur de français à Bruxelles, sur son désespoir face à son frère rongé par l'alcool et la drogue, sur le refus des éditeurs qui retournent systématiquement aux trois sœurs Brontë leurs premiers romans, envoyés sous pseudonyme.

Sheila Kohler se glisse dans la tête de Charlotte Brontë et de son entourage afin de décrire les méandres de la création. Sans se départir du style cristallin de ses précédents ouvrages, elles restitue avec finesse le climat qui a donné naissance aux œuvres des sœurs Brontë : Jane Eyre, bien sûr, mais aussi Les Hauts de Hurlevent et Agnes Grey, trois joyaux de la littérature anglaise.

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