Anna Karénine de Léon Tolstoi
A l'occasion d'une lecture commune organisée par Adalana , me voici à vous reparler du roman de Tolstoi considéré depuis des générations comme un chef d'oeuvre ... pour d'autre comme un pavé, rappelons que le dit-roman ne comporte pas moins de 984 pages !!
C'est d'ailleurs l'une des particularités de ces monuments de notre patrimoine littéraire, leur volume est souvent assez conséquent, chose devenue assez rare aujourd'hui, probablement une question de mode, de liberté artistique voire de norme marketing ou que sais je encore ...
Si ce roman ne fut pas réellement un coup de coeur pour moi, j'en ai néanmoins apprécié toute la richesse littéraire, psychologique, historique et romanesque.
Anna Karénine c'est 980 pages d'une écriture dense et fluide à la fois et d'une construction romanesque assez impressionnante, mêlant plusieurs personnages et intrigues dramatiques.
Très différent de Dostoievski qui a ma préférence, Tolstoi aime les histoires d'amour et les tourments de l'âme qui y sont liés, la complexité des liens conjugaux et la dualité de la psychologie féminine et masculine en matière de sentiments amoureux.
Mais Anna Karénine, ce n'est pas seulement une histoire passionnelle d'une femme mariée pour un autre homme et le titre éponyme n'est pas vraiment justifié à mon sens ...
J'ai trouvé le personnage de Lévine beaucoup plus fort et intéressant que celui d'Anna Karénine. Selon les biographes, Lévine serait Tolstoi lui-même, ceci explique peut-être cela; et son histoire d'amour avec Kitty beaucoup plus touchante ... mais moins scandaleuse, alors forcément !!
Anna Karénine ne m'aura pas vraiment séduite, elle m'aura même un peu agacée parfois, j'ai de loin préféré le personnage féminin de Kitty, femme forte, douce, intelligente et sensible qui aspire à aimer et comprendre pour avancer vers la sérénité.
Une très grande oeuvre qui se dévore comme un bon roman et que je suis ravie d'avoir enfin lu ...
Vous trouverez d'autres avis chez Adalana, Une Comète , Shelbylee, Cess , Catherine, Grignoteuse , Miss Léo , Touloulou, Arieste, Sandy et Stéphanie de Jemelivre
Le mot de l'éditeur :
«Chaque fois que Vronski lui adressait la parole, un éclair passait dans les yeux d'Anna, un sourire entrouvrait ses lèvres ; et, si désireuse qu'elle parût de la refouler, son allégresse éclatait en signes manifestes. "Et lui ?" pensa Kitty. Elle le regarda et fut épouvantée, car le visage de Vronski reflétait comme un miroir l'exaltation qu'elle venait de lire sur celui d'Anna.»