Joseph Kessel et moi ne nous étions encore jamais croisés jusqu'à cette semaine .
C'est pourtant un écrivain majeur, et de ceux qui me parlent, mais la vie est ainsi faite parfois on passe à côté des choses !
Et puis Stephanie a eu la bonne idée de nous proposer "La passante du sans souci" au dernier cercle, le rendez-vous était pris, je ne le manquerais pas.
Et comme j'ai bien fait !
Nous sommes en 1935, Elsa Wiener a fui l'Allemagne nazie, laissant derrière elle son mari Michel. Kessel la croise chaque matin devant le café du sans-souci, elle est belle et mystérieuse, mais Elsa n'est pas libre ...
Kessel est un écrivain comme j'aime!
Un écrivain qui a du style avec ce qu'il faut d'élégance dans la plume et de justesse dans les mots, un écrivain qui a des valeurs humanistes et un regard politique sur le monde. Un écrivain qui a vécu et a regardé les hommes.
L'histoire est bouleversante, les personnages sont admirablement humains dans leur force, leur bonté, leur faiblesse et leur courage, c'est un roman sur l'amour sans être un roman d'amour, c'est beau, c'est triste ... c'est comme j'aime !
Le mot de l'éditeur :
Montmartre au petit jour. Chaque matin, l'auteur, attablé au Sans-Souci, voit passer une femme dans la rue. Elsa Wiener, il l'apprendra bientôt, a fui l'Allemagne. Son mari Michel y est resté, enfermé dans un camp. Elle chante dans les boîtes de nuit. Elle vit seule avec un enfant juif, Max, que les nazis ont rendu infirme.On suit avec fascination la lente chute d'Elsa, sa déchéance, au nom d'un amour qui n'existe peut-être pas.Avec le portrait de cette passante des aubes transies de Pigalle, Kessel semble dire adieu au Paris des années folles. Ce livre, publié en 1936, parlait pour la première fois sans doute des camps de concentration hitlériens.