Constellation fait partie de ces romans de la rentrée qui ont eu les faveurs des médias et qui ont fini par attirer mon attention et ma curiosité à force de .
Et je me souviens notamment d'un entretien de l'auteur sur Inter qui parlait de cette fascination pour le hasard, ces coincidences parfois incroyables qui se jouent du destin. Il ne m'en fallait pas beaucoup plus pour mordre à l'hameçon, dès le lendemain le livre de Bosc était entre mes mains.
Constellation est le nom d'un avion, celui qui transportait Marcel Cerdan et 46 autres passagers de Paris à New York le 27 oct 1949. Avion qui a mystérieusement disparu des écrans radars et qui a s'est finalement écrasé dans les Açores ... ne laissant aucun survivant.
Adrien Bosc détenait là une trame romanesque formidable et pourtant son roman aura justement manqué de ce souffle romanesque, celui qui rend les personnages attachants et familiers, celui qui nous fait trembler d'émotion et nous tient accrocher à l'histoire comme à notre propre vie.
Non, ce n'est pas ce livre qu'Adrien Bosc a écrit. Il aura préféré un récit factuel, presque froid parfois, nous sommes dans le constat et l'information plus que dans le romanesque, et le fait que l'auteur, dont c'est le premier roman, soit journaliste, explique peut-être cela.
Et effectivement, le roman se construit par une succession de chapitres, courts et inégaux, qui alternent entre des faits "journalistiques" sans grand interêt et l'histoire des personnages, mettant en avant les éléments du hasard qui les auront conduit vers ce soir du 27 oct 1949, jour funeste ou ils embarquèrent à bord du Constellation, seulement voilà le fil du crash qui devait reposer sur cet élément fascinant du hasard n'est finalement qu'un prétexte et n'est absolument pas approfondi.
Alors oui bien sûr , c'est toujours particulier et émouvant de rentrer dans l'intimité des gens quelques heures avant leur fin brutal, d'autant que certains personnages auraient bien mérité un roman pour eux seuls, et que quelques histoires sont follement romanesques , oui mais voilà à peine eu le temps de se présenter qu'on se quitte déjà, j'ai eu un peu l'impression de lire des nouvelles qui toutes auraient tourné autour d'un fait identique, et c'est quand même embêtant pour un roman.