Chère Laurence Cossé, merci !!! Vous m'avez extirpée de ce morne marasme littéraire dans lequel j'étais empêtrée depuis plus d'un mois !!!
Oui, s'en est terminée de cette traversée du désert livresque qui commençait à me déprimer, et je le dois à ce roman au titre annonciateur "Au bon roman" !
Un mois que je ne lisais que des romans moyens, des histoires sans originalité, des styles plats d'un ennui redoutable .
Et c'est précisement de cela dont il est question ici : de cette surproduction littéraire qui nous nourrit de médiocrité, de ces romans insipides vendus comme les romans de l'année et de la responsabilité des uns et des autres à ne pas succomber à la facilité de la "mal-culture" comme de celle de la "mal-bouffe".
J'ai dévoré ce roman qui devrait avoir une forte résonnance chez tous les passionnés de littérature que nous sommes.
L'histoire est celle d'une librairie hors norme , "Au bon roman", qui a pour vocation de ne rassembler que des bons romans, projet ambitieux qui va rencontrer quelques difficultés et recevoir nombres de coups bas.
Menée tel un polar, l'histoire de cette librairie est l'occasion pour l'auteur de dresser un portrait au vitriol du petit monde des livres; tout le monde y passe : les éditeurs, les prix littéraires, les critiques et les libraires.
Un portrait sevère qui n'en ai pas moins juste et qui ouvre un vrai débat sur : est ce que la littérature est une marchandise comme une autre ? Comment juge-t-on de la valeur littéraire d'un roman ? Est-ce que le monde des livres est corrompu et donc voué à la médiocrité en surproduction ? Est ce qu'en littérature aussi "L'essentiel est sans cesse menacé par l'insignifiant" ?
Ce roman qui offre un vrai plaidoyer à la "bonne" littérature est aussi une déclaration d'amour d'un auteur à la littérature qu'elle aime. J'y ai au passage puisé un certain nombre de titres et d'auteurs totalement inconnus qui semblent pourtant incontournables.
Laurence Cossé s'est probabement fait beaucoup d'ennemi à la sortie de ce livre, tout comme les protagonnistes de son roman, et c'est sûrement mérité puisqu'elle balance, étiquette et juge, et forcément ça peut agacer !!
On peut en effet critiquer le côté donneur de leçon, pour ma part j'aime assez les pavés dans la mare et celui-ci m'a fait le plus grand bien !!!
Après évidemment la question qu'on peut se poser en refermant le roman est de savoir si "Au bon roman" aurait eu sa place "Au bon roman" ?...
Le mot de l'éditeur :
Un fou de Stendhal est abandonné en forêt. Une très jolie blonde quitte brusquement une route qu'elle connaît comme sa poche. Un Breton sans histoire rencontre au bord d'une falaise deux inconnus inquiétants. Nous ne sommes pourtant pas dans un roman policier. Les agresseurs ne sont ni des agents secrets ni des trafiquants. Ils ne s'attaquent qu'à des tendres : un ancien routard devenu libraire, une mécène mélancolique, des romanciers... Qui, parmi les passionnés de lecture, n'a rêvé un jour que s'ouvre la librairie idéale ? Une librairie vouée au roman où ne seraient proposés que des chefs-d'œuvre ? En se lançant dans l'aventure, Ivan et Francesca se doutaient bien que l'affaire ne serait pas simple. Comment, sur quels critères, allaient-ils faire le choix des livres retenus ? Parviendraient-ils un jour à l'équilibre financier ? Mais ce qu'ils n'avaient pas prévu, c'était le succès.