Hamlet de William Shakespeare
chroniqué par Sophie S
Ma rencontre avec ce roman :
Une redécouverte plutôt, avec un regard différent mais toujours autant sous le charme de cette écriture et de cette pièce.
L’histoire ou ce que je veux en dire :
Hamlet pleure encore la mort de son père et enrage contre le remariage trop rapide à son goût de sa mère quand il reçoit la visite du spectre de son père qui lui révèle que Claudius (l’oncle d’Hamlet) l’a assassiné pour prendre la couronne et Gertrude, sa femme. Il lui enjoint de le venger. Dès lors, Hamlet décide de se faire passer pour fou pour arriver plus facilement à ses fins et vérifier si ce qu’a dit le fantôme est vrai. Pour ce faire, il demande à des comédiens de représenter sur scène le crime qui a été commis afin de voir quelle sera la réaction de Claudius. Mais son attitude a un prix, l’amour et la vie d’Ophélie dont il est épris et dont il tue le père, Polonius, par erreur ; l’exil et, enfin, la mort dans le sillage de laquelle il va entraîner ses proches.
Mon avis sur le sujet :
« De la folie, mais qui ne manque pas de méthode », déclare Polonius à la suite des propos étranges d’Hamlet. Aux questions rationnelles de ses interlocuteurs qui cherchent à comprendre pourquoi il est devenu fou, Hamlet oppose des réponses totalement déconcertantes, drôles parfois : « Je ne suis fou que par nord-nord est… ».
Au fur et à mesure de la pièce, devant son incapacité à agir, on se demande s’il n’a pas finalement complètement basculé dans la folie. A travers les errements d’Hamlet, ses doutes, sa violence aussi parfois, Shakespeare montre la porosité de la frontière entre raison et folie. Et cette interrogation prend encore une autre dimension à travers la pièce dans la pièce pour confondre le roi. Chacun perçoit et entend des choses que l’autre ne voit ni n’entend (comme le spectre). Le chemin de la vérité passe par le mensonge et les trompe-l’oeil : illusion de la réalité ou réalité des illusions ?
Trois mots pour définir cette œuvre (c’est évidemment insuffisant !)
« To be or not to be »
Tragédie
Déraison
Une phrase qui donne le ton :
« Le temps est hors de ses gonds. Ô sort maudit
Que ce soit moi qui aie à le rétablir. »
Mot de l’éditeur :
" II y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark ! " Le soir venu, le spectre du roi défunt hante les brumes du château d'Elseneur. II crie vengeance. Honte à son frère Claudius, le lâche assassin ! Hamlet, son fils, a promis... Ce crime ne restera pas impuni. Mais au bord du gouffre, le voilà qui vacille : " Être ou ne pas être ? " Jeu de miroirs, faux-semblants... Théâtre dans le théâtre... Folie simulée ou véritable démence ? Le meurtre est pourtant bien réel. Et la mort d'Ophélie annonce d'autres désastres. Au cœur de la tragédie jaillissent alors les voix mystérieuses du pouvoir et de la guerre, de l'amour et de la mort. La poésie de Shakespeare fuse à chaque instant en vocalises sublimes, composant ici le mythe universel d'une humanité confrontée à ses propres démons…