Chrysis de Jim Fergus
chroniqué par Anne-Charlotte S
Ma rencontre avec ce roman :
Avec la newsletter My Little Book Club qui titrait « Ne passez pas à côté de ce livre ».
L'auteur ou ce que j'en sais :
Jim Fergus est un écrivain américain, né de père américain et de mère française. Je l’avais découvert avec son livre « Mille femmes blanches ».
L'histoire ou ce que je veux en dire :
« Chrysis », dont l’intrigue commence au début du XXe siècle, dépeint deux sociétés qui s’entrecroisent. Celle liée à la guerre et à la souffrance des poilus, et celle des années qui suivent qui riment avec légèreté.
Un jeune Américain, Bogey Lambert, quitte le ranch familial dans le Colorado avec son cheval Crazy Horse. Il souhaite rejoindre l’armée française et combattre les Allemands, au prétexte qu’il a par ses ancêtres du sang français. Après avoir parcouru le territoire américain et après des aventures rocambolesques, il réussit à s’embarquer, avec son cheval, vers la France…
De l’autre côté de l’Atlantique, une jeune fille, Gabrielle Jungbluth, quitte les Vosges avec ses parents pour se réfugier à Paris. Son père est colonel. Lorsqu’il est présent, ils partagent une réelle complicité : ils peignent ensemble des heures durant.
La jeune fille s’inscrit aux cours de peinture à l’Atelier de Peinture des Elèves Femmes de l’Ecole des Beaux-Arts. Elle découvre le Paris d’après-guerre. Volontaire et passionnée, libre et rebelle, elle bouscule son milieu et un monde de l'art où les hommes jouissent de tous les privilèges. Elle s’émancipe et se choisit un autre nom, Chrysis. Elle ne tardera pas à se perdre dans les plaisirs désinvoltes et à devenir l'une des figures de la vie nocturne et émancipée du Montparnasse des années folles. C'est là qu'elle va rencontrer Bogey, avec qui elle va vivre une folle histoire d'amour.
Mon avis sur le sujet :
Le préambule du livre est extrêmement émouvant : Jim Fergus raconte une histoire personnelle très forte liée à l’une des œuvres de Chrysis, « Orgie ». En voyage en Europe avec sa compagne en fin de vie, ils achètent cette toile. Un épisode de sa vie qui conduit Jim Fergus à en savoir plus sur cette artiste…
Malheureusement, je trouve que l’intensité n’est pas au rendez-vous dans le livre. C’est un roman facile et agréable à lire, le style de Jim Fergus reste très poétique. Mais par contre, il manque de profondeur tant dans les sentiments des personnages que dans la description l’ambiance de l’époque : Montparnasse, les artistes de l’époque…
L'image qui me restera de ce roman :
« I’m a poor lonesome cow-boy », qui colle bien à l’image que je me fais du cow-boy Bogey.
Une phrase qui donne le ton :
"Gabrielle respirait le parfum musqué et enivrant de la liberté et de l’indépendance, un mélange plein de vitalité d’hommes et de femmes, d’art et de sexe, d’amour et de violence, de pauvreté et de richesse ; tout y était, tous les aspects débridés de la nature humaine et des comportements humains, libérés de leurs entraves et prêts à s’exprimer."
Trois mots pour définir ce roman :
Montparnasse, peinture, érotisme