Cosmétique de l'ennemi d'Amélie Nothomb
Ma rencontre avec ce roman
:
Je n'avais rien lu de Nothomb avant ce livre. A chaque fois que son nom était mentionné au cercle ca donnait lieu à des cris du type "Oh non
pas elle, je déteste" alors quand on m'a offert Cosmétique de l'ennemi" j'ai eu envie de me faire mon opinion.
L'histoire ou ce que je veux en dire
:
Il s'agit d'un dialogue entre deux hommes coincés dans la salle d'embarquement d'un aéroport suite à un retard d'avion. L'un, agaçant et
manipulateur, va s'imposer à l'autre et lui raconter sa vie. Petit à petit une histoire troublante va se développer. Les reparties sont cinglantes, les retournements de situation
fréquents...
L'auteur ou ce que j'en sais :
Pas grand chose, à part son image excentrique (chapeau noir, bouche rouge, yeux perçants) et son lien avec le Japon.
Mon avis sur la question :
J'ai bien aimé le ton du dialogue : cynique, brillant, sadique. C'est très théâtral et le côté "explorer la face obscure de sa personnalité "
est assez crédible.
Une phrase du roman qui donne le ton :
"- Moi je n'ai pas d'ennemi intérieur. J'ai un ennemi, bien réel pour le moment, vous, qui êtes à l'extérieur de moi.
- Si cela vous plaît de le penser. Moi, je sais qu'il est en moi et qu'il fait de moi un coupable.
- Coupable de quoi ?
- De ne pas avoir pu l'empêcher de prendre le pouvoir."
Trois mots pour définir ce livre :
J'en ai déjà donné trois pour décrire les dialogues, je vais rajouter : dérangeant.
Le mot de l'éditeur :
« Sans le vouloir, j'avais commis le crime parfait : personne ne m'avait vu venir, à part la victime. La preuve, c'est que je suis toujours en liberté. »
C'est dans le hall d'un aéroport que tout a commencé.
Il savait que ce serait lui. La victime parfaite. Le coupable désigné d'avance.
Il lui a suffi de parler. Et d'attendre que le piège se referme.
C'est dans le hall d'un aéroport que tout s'est terminé.
De toute façon, le hasard n'existe pas.