L'armée furieuse de Fred Vargas
Ma rencontre avec ce roman :
Rien à voir avec le hasard, j’attendais le « prochain » Vargas avec impatience étant donné que j’ai rejoint le fan club depuis « pars vite et reviens tard ».
L'histoire ou ce que je veux en dire :
Une femme vient voir Adamsberg car sa fille a vu passé la légendaire Armée furieuse et quatre personnes sont appelées à mourir. Mais la vie de cette femme et de sa famille aussi s’en trouve menacée car si l’armée est une légende son passage réveille des peurs et des instincts meurtriers depuis longtemps endormis.
Mais il est aussi question des « exploits » de momo-mèche-courte, d’Hellebeaud le pigeon et de l’effet papillon
L'auteur ou ce que j'en sais :
Plusieurs histoires s’entremêlent, mais on retrouve les personnages qui font son univers : Adamsberg, le commissaire « pelleteur de nuages » aux méthodes peu rationnelles et les autres membres de ce commissariat haut en couleurs.
Aussi discrète que talentueuse, elle s’est bâti une solide réputation à la force de la plume et de son érudition. Ce coup de plume allié à un sens aigu de la construction des intrigues ont su donner un nouveau souffle au genre du polar.
Mon avis sur la question :
On retrouve tout ce qui fait l’originalité de Vargas. C’est palpitant, érudit et souvent très drôle. On retrouve ses ingrédients : les légendes des hommes d’hier dont elle s’inspire ne sont là que pour illustrer et donner plus de relief aux crimes et mesquinerie de l’homme d’aujourd’hui.
Et pour ceux qui sont des fidèles, les personnages clés continuent d’évoluer dans leur rapport les uns aux autres.
L'image qu'il me restera de ce roman :
Le médecin en train de soigner Léo à l’hopital.
Une phrase du roman qui donne le ton :
« Ca promet une sacrée secousse »
Trois mots pour définir ce livre :
prenant, décalé, stylé
Le mot de l'éditeur :
Dans le train, la boue et les feuilles séchaient sous ses semelles et se déposaient au sol en nombreux dépôts noirâtres, sous le regard contrarié d’une femme assise face à lui. Adamsberg en attrapa un fragment, moulé par le crampon de la semelle, et le glissa dans sa poche de chemise. La femme ne pouvait pas savoir, songea-t-il, qu’elle côtoyait des débris sacrés, les restes du chemin de Bonneval, martelé par les sabots de l’Armée furieuse. Le Seigneur Hellequin reviendrait frapper Ordebec, il avait encore trois vivants à saisir. » Quels liens existent donc entre l’Armée furieuse, également appelée la Grande Chasse et la Mesnie Hellequin, la fratrie maudite d’un petit village normand, du sucre, un picotement dans la nuque, le meurtre d’un grand patron, une vieille comtesse passée à tabac et un jeune incendiaire ? Où trouver le sale petit drannoc responsable de tout ? C’est ce que vont s’efforcer de découvrir Jean-Baptiste Adamsberg et sa brigade de joyeux drilles, tant le secret d’Ordebec envoie au commissaire une musique inintelligible et dissonante, une composition de chimères et d’illusions, qui l’attirent comme l’eau s’élançant sous un pont. L’armée furieuse est à la fois le plus farfelu, le plus iconoclaste et le plus finement architecturé des « rompols » de l’auteur. Forte d’une langue tour à tour familière et châtiée, truculente, foisonnante et précise comme peut l’être une sculpture baroque, Fred Vargas donne plus que jamais la pleine mesure de son remarquable talent.