Les souvenirs de David Foenkinos
Ma rencontre avec ce roman :
J'ai découvert l'auteur avant ce livre, à travers "Lennon", présenté au cercle. J'ai eu envie de relire l'auteur.
L'auteur ou ce que j'en sais :
Je n'en connais rien, et je pense que je vais continuer à l'imaginer à travers ses livres, j'ai toujours une appréhension de déception, pas vous?
L'histoire ou ce que je veux en dire :
Comme le titre l'indique, il s'agit de souvenirs...souvenirs d'un passé familial, souvenirs des protagonistes, se souvenir...
Mon avis sur la question :
Moi qui ait une mémoire défaillante, j'ai beaucoup d'admiration pour les gens qui ont la capacité de restituer leurs souvenirs aussi précisément avec autant de sincérité.
L'image qu il me restera de ce roman :
Le passage de la dérision à l'émotion vraie. L'auteur découvre un tableau d'une grande laideur dans la maison de retraite de sa grand mere , mais ce tableau va avoir un effet thérapeutique sur sa relation avec sa grand mère. Celle ci lui dit: "on devrait vieillir avec la beauté. Ou plutot, on devrait se soulager de la vieillesse par la beauté...on devrait voir de belles personnes, de beaux paysages, de beaux tableaux. J'ai vu tant d'horreurs dans ma vie. Pourquoi dois je assister maintenant au spectacle du délabrement des autres?" A méditer...
Une phrase du roman qui donne le ton : (deux
phrases!)
"Peut etre les personnes agées vont elles aux enterrements des autres par peur qu'il n'y ait personne le jour de leur propre
enterrement? ca serait comme une forme inconsciente de renvoi d'ascenseur préventif?Enfin non, je ne vois pas un mort rendre une invitation(...)"
"A cet instant précis, comme chaque jour qui précède un drame, je ne pouvais imaginer une seule seconde ce qui allait se
passer."
Trois mots pour définir ce livre :
sincérité, dérision, émotion.
Le mot de l'éditeur :
Le narrateur, apprenti romancier, prend conscience à l’occasion du décès de son grand-père de tout ce qu’il n’a pas su vivre avec lui. Il comprend que le seul moyen de garder l’amour vivant est
de cultiver la mémoire des instants heureux. Dans le même temps, frappée par le deuil, sa grand-mère semble perdre la tête. Il assiste aux manœuvres des proches pour la placer en maison de
retraite et vendre à son insu son appartement. Ce qu’il n’a pas su vivre avec son grand-père, il décide alors de le vivre avec elle. Il va la voir souvent, parvient à égayer sa solitude, à la
faire rire de tout. Mais elle finit par apprendre que son appartement a été vendu, et fait une fugue…
Le narrateur va partir à sa recherche, et la retrouver pour lui offrir ses derniers moments de bonheur. Le hasard lui fait en même temps rencontrer Louise, qu’il va aimer, et qui le quittera. Les
souvenirs, nourris de joies, de douleurs et de mélancolie, lui offrent désormais la possibilité d’écrire son roman – et peut-être son avenir.
David Foenkinos nous offre ici une méditation sensible sur le rapport au temps et sur la mémoire. Les rapports entre générations, les sentiments enfouis, les déceptions de l’amour, le désir de
créer, la tristesse du vieillissement et de la solitude, tout cela est exprimé avec une grande délicatesse, un humour léger et un art maîtrisé des formules singulières et poétiques.