Electrico W d'Hervé Le Tellier
Un roman bien difficile à raconter, et l'auteur lui-même peine à le faire ...
On comprend bien qu'il doit s'agir du cheminement de deux hommes souffrant d'histoires d'amour malheureuses, mais alors que de digressions, d'anecdotes sans rapports et de très longues parenthèses !
Un récit bien chaotique qui ralentit le rythme et atténue l'intérêt du roman, et c'est d'autant plus regrettable qu'Hervé Le Tellier sait raconter les histoires, dépeindre finement ses personnages et séduire avec les mots .
Problème de construction, de focalisation ou de narration ?! ...probablement un peu des trois !
Cette histoire au coeur de Lisbonne démarre de manière très romanesque et puis l'auteur digresse et nous balade, on ne sait plus où il veut nous emmener mais on continue à le suivre pour la joliesse des phrases, pour le propos toujours intéressant ... jusqu'au moment où on ne comprend plus ce qu'il veut nous raconter, et c'est là que je l'ai lâché !!
Le mot de l'éditeur :
Un photographe, Antonio, retourne à Lisbonne après dix ans d’absence. Il y retrouve le correspondant de son journal, Vincent, le narrateur de ce récit, afin de suivre le procès d’un tueur en
série.
Enfant, Antonio a rencontré en une fillette, Canard, l’amour mythique, éternel, celui qui promet de grandir sans jamais s’affadir, mais ce rêve de bonheur s’est déchiré. Vincent a ses raisons,
peu avouables de vouloir guérir cette blessure, réparer ce qui s’est brisé, retrouver Canard. Lui qui est si peu doué pour la vie, lui qui n’achève jamais rien de ce qu’il entreprend, veut
devenir l’artisan d’un destin inaccompli. Chaque rencontre rapproche du but comme la vague pousse un radeau vers le rivage. Mais il n’est d’horizon qui ne se déplace sans cesse... .
Electrico W raconte les neuf jours de cette quête en ce mois de septembre 1985 où la terre trembla à Mexico et où mourut l’écrivain Italo Calvino.
Si les tramways, comme l'Electrico W qui donne son nom au livre, suivent des rails, la vie des hommes obéit à d’autres lois.