J'en aurais mis du temps à me décider à lire ce roman ...
Pour commencer, il y avait la couverture qui ne m'inspirait guère ... je ne raffole pas des photos d'auteur en couverture !
Ensuite un titre qui n'a aucune résonance d'ordre affective ou intellectuelle chez moi ...
Et pour finir, des avis plutôt tièdes sur la blogosphère .
Il aura donc fallu que je trouve ce livre à un prix qui ne se refuse pas pour que je baisse la garde !
Et je ne le regrette pas ...
C'est un très bon roman et Delphine Bertholon n'a pas seulement un charmant petit minois, elle a surtout une sacrée plume et un vrai regard d'auteur sur le monde qui l'entoure .
Alors oui certes le sujet n'est ni des plus gais ni des plus nouveaux puisque Delphine Bertholon nous raconte l'histoire éternelle et très inspirante de ces fantômes enfouis dans les placards qui nous bouffent l'existence ...et pourtant ce roman n'a rien de larmoyant ni de convenu, et je suis vraiment rentrée dans cette histoire avec beaucoup d'interêt et d'empathie, un vrai plaisir de lecteur.
Le mot de l'éditeur :
Depuis plus d’une décennie, Nola vit avec une zone d’ombre au sein de son histoire. Mais voilà : on ne peut pas fuir éternellement… Elle décide alors, l’année de
ses trente ans, d’enfin trucider son fantôme. Elle rembobine, jusqu’à cet été-là, l’été le plus marquant de son existence.
Août 1998. Il fait 37 degrés, Paris est vide, les Bleus sont champions du monde. Nola a dix-huit ans et vient de perdre son père, Jacques. Sauvée de la solitude par
un job d’été dans un bistrot où les hurluberlus imbibés se succèdent plus vite que les petits ballons de rouge, la jeune fille gère avec les moyens du bord le chagrin de Mira, sa mère, et sa
propre colère. Contraintes d’emménager dans l’« immeuble-mutant », reflet architectural de leurs vies décrochées, les deux femmes espèrent se reconstruire. Mais, à peine un pied posé dans le
nouvel appartement, Mira présente d’étranges symptômes. Le bruit du monde lui devient intolérable : un papier froissé sonne comme une explosion, un robinet qui goutte suffit à la faire
disjoncter. Nola assiste, impuissante, à la lente descente aux enfers de sa mère,et s’interroge sur ce que tout cela signifie. L’hyperacousie est-elle le simple contrecoup de la mort de Jacques,
ou la matérialisation de quelque chose d’autre ? Cet abominable immeuble serait-il une sorte de catalyseur ? Peut-être, mais de quoi ? Et surtout, comment soulager Mira de ce poids infini, qui
semble se situer bien au-delà du deuil ? Commence alors pour la jeune Nola une (en)quête insolite au cœur de la mémoire familiale.