Mon auteur classique préféré (à tout le moins : l'un d'eux...) je dirais...
Et pour preuve, Stefan Zweig, figure dans mon nuage de tags (15 auteurs...). J'ai lu beaucoup de ses oeuvres, il y a longtemps et je les relis aujourd'hui : la magie opère toujours... Signe que parfois nos goûts nous restent fidèles...
Je dis ça, en écho à deux commentaires laissés par Griotte et Julie, sur ce même article des 15 auteurs. Griotte relevait l'auteur, Julie s'étonnait et se demandait si son dernier opus avait été lu...
Ce qui laissait présager qu'elle l'avait lu et trouvé nul...
Ce que je peux entendre facilement, vu que le Fanfan2 ressemble à la campagne de promotion de Harry Potter. Avec force battage médiatique, site interactif et extraits en ligne... Trop de promotion = éléphant sous rocher !
Donc :
1- je vais essayer de le lire, ma curiosité m'y pousse
2- je devrais également relire le 1er (Fanfan) afin de voir si 15 ans après je suis toujours sous le charme de Mr Jardin !
Tout ça pour dire, et vous m'aurez compris, que si Jardin a pris quelques rides et moult kilos, Zweig, quant à lui, a traversé les
années tel l'immortel...
Le pitch :
Au soir de sa vie, un vieux professeur se
souvient de l'aventure qui, plus que les honneurs et la réussite de sa carrière, a marqué sa vie. A dix-neuf ans, il a été fascine par la personnalité d'un de ses professeurs; l'admiration et la
recherche inconsciente d'un Père font alors naître en lui un sentiment mêlé d'idolâtrie, de soumission et d'un amour presque morbide. Freud a salué la finesse et la vérité avec laquelle l'auteur
d'Amok et du Joueur d'Echecs restituait le trouble d'une passion et le malaise qu'elle engendre chez celui qui en est l'objet. Paru en 1927, ce récit bref et profond connut un succès fulgurant,
en raison de la nouveauté audacieuse du sujet. Il demeure assurément l'un des chefs-d'œuvres du grand écrivain autrichien.
Mon point de vue :
Incomparable Zweig... Une plongée abrupte dans les méandres de la complexité des relations humaines. De la passion, de l'incompréhension, de la manipulation -mais si subtile qu'on finit par douter du manipulateur et du manipulé !-, de la naïveté, de la brutalité mais tellement d'amour.
Je n'ai pas le souvenir d'avoir jamais lu une oeuvre équivalente sur l'homosexualité. Cette ronde capricieuse des sentiments, son ambiguité, le poids de la société et de la morale, la gêne du regard des autres...
Et la fin du récit est plutôt magistrale dans son genre : le dénouement et toute la passion, le trouble et la souffrance que l'auteur dévoile est admirable.
Un sujet audacieux pour son époque, un traitement sans vulgarité ni malaise, une confusion de sentiments...
A (re)lire absolument !