Au-secours : fuyons !!
Je remarque que j'ai une certaine affinité littéraire avec Jean-Marc...
Je dis "certaine" et je pose mon mot !
Car, soit j'adhère soit je trouve le titre choisi totalement à l'ouest. Et j'avoue que c'est ce que j'aime justement... Des choix qui lui ressemblent, que seul lui peut comprendre, aimer, assumer...
C'est le seul dont je suis capable -à réception de la liste- de dire : c'est LUI qui a choisi ce titre.
Il faut comprendre que lorsque la liste est proposée au cercle, seul celui qui rédige cette fameuse liste sait "qui" a proposé "quoi". Et l'on découvre donc le soir dit "qui" a proposé "quoi"...
Et alors, notre Juan est le seul à proposer des ouvrages totalement improbables voire tout particulièrement décourageants....... mais aussi............ de vraies pépites !
Souvent, des classiques (Giono, Bosco, Tolstoï...) mais aussi souvent des titres qui n'inspirent que lui : "la montagne est jeune, Han Suyin" par exemple.
Mais globalement, j'aime ses propositions, je lis ses livres.
Avec un trend d'un sur deux : j'ai lu 50% de ses livres, c'est super bien. Il faudrait que je prenne le temps d'étendre ce calcul à tous les proposeurs, pour voir, mais je pense qu'il cavale seul en tête...
Donc, j'ai fait de belles découvertes et je le remercie tous les jours de m'avoir amenée à lire "la sonate à Kreutzer", "Regain", "la reine des lectrices" ou encore "le lièvre de Vatanen"...
Et c'est justement d'un autre titre d'Arto Paasilinna dont je vais vous parler, même si celui-ci a été proposé par Irène (cherchez le rapport avec tout le laïus que je viens de servir...).
Après "le lièvre de Vatanen" qui m'avait bien plu, je me suis dit que je pouvais en enquiller un second sans prendre trop de risque.
Et là ................. Misèèère, Misèèèèère !!!
Pourtant prometteur, une chouette couv', un joli titre, un format parfait, un poche.... jusque là c'était le parcours parfait.
Mais alors, à la lecture, my God, quelle déception !
Le pitch :
Une maisonnette rouge flanquée d'un petit sauna en bois gris, non loin d'Helsinki. Linnea, la douce veuve du colonel Ravaska, mène une existence paisible à soigner ses violettes et son chat. Pourtant chaque mois, le jour où elle touche sa pension, un trio maudit, conduit par son neveu, s'invite sous son toit pour la détrousser. Lorsque ses visiteurs ne se contentent plus de sa maigre retraite et exigent un testament à leur avantage, c'en est trop. Elle est résolue à en finir. Comprenez: à se suicider. Mais, surprise, concocter un poison mortel se révèle une activité beaucoup plus passionnante que tricoter. Et les noirs desseins de Linnea, par une suite précipitée d'événements cocasses, se retournent en sa faveur, tandis que ses ennemis...
Génie du comique de situation, Paasilinna récidive avec une vieille dame tranquille candidate au suicide. Arsenic et vieilles dentelles trempé dans l'aquavit,les rocambolesques aventures de la colonelle sont l'occasion de revisiter l'univers à la fois brut, drôle et loufoque du grand écrivain finlandais.
Mon point de vue :
L'histoire est drôle et le thème décapant, mais alors l'écriture...
J'ai commis l'erreur de lire ce bouquin après un Balzac : quelle erreur !!! Ca lui aura été FATAL !
Je veux bien convenir que c'est sans aucun doute ce qui m'a valu ce goût amer et désolant de 'mal écrit' ! Mais je n'imaginais pas que la différence puisse me gêner à ce point.
Après le style délicieux d'un Honoré, j'ai eu beaucoup de mal à suivre celui d'un Arto...
Rien que les prénoms mis l'un derrière l'autre sont représentatifs. Le premier est élégant, plein de promesses, tiré d'un verbe à fort pouvoir... Le second est dur comme un coup de marteau...
C'est exactement ce que j'ai ressenti à la lecture de ce livre.
Un coup de marteau... dans le cerveau...
Trop familier, grossier, parfois vulgaire.
Bref, si vous le lisez vous aurez la gentillesse de me dire que mon avis n'a pu être dicté que sous l'enchantement de la plume de Balzac...
Soyez remerciés !!