Le chagrin de Lionel Duroy
Il y avait bien longtemps que je souhaitais lire ce roman, l'idée à commencer à germer à la suite d'un article intéressant sur l'un des blogs que je suis régulièrement (...comme d'habitude je ne sais plus lequel, toutes mes excuses à l'intéresser qui se reconnaîtra sûrement !), et l'envie s'est accentuée après avoir lu "Rien ne s'oppose à la nuit" de Delphine de Vigan (...ceux qui l'ont lu comprendront !)
Et voici donc que Laetitia nous le propose pour notre dernier cercle ... comment passer à côté ?!!
Alors que je pensais lire un roman sur des secrets de familles honteux et douloureux, me voilà embarquée dans une saga familiale sur 50 ans avec pour toile de fond un demi siècle de vie française.
Car c'est un roman qui offre plusieurs niveaux de lecture :
Tout d'abord, et c'est le coeur du roman, l'histoire d'une relation douloureuse et conflictuelle entre l'auteur et sa mère.
Ensuite l'histoire d'un homme qui grandit et tente de se construire en dehors du schéma familial.
Mais c'est aussi l'histoire de toute une classe sociale sur 50 ans de changements politiques.
Et c'est enfin un certain regard sur une France pas très glorieuse .
Bref un roman très dense et très riche qui nous embarque dès les premières pages et qui se lit très vite malgré les 754 pages du roman.
Mais que tout cela ne nous fasse pas oublier que c'est surtout un roman touchant voire bouleversant sur les liens familiaux et les blessures qui ne cicatrisent pas. Et c'est quoi qu'on en dise un témoignage fort et honnête sur le droit à ne pas vouloir pardonner !
Le mot de l'éditeur :
« À l'origine de ma venue au monde, de notre venue au monde à tous les onze, il y a l'amour que se sont déclaré nos parents. Toutes les souffrances qu'ils se sont infligées par la suite, toutes les horreurs dont nous avons été les témoins ne peuvent effacer les mots tendres qu'ils ont échangés durant l'hiver 1944. » De l'occupation à nos jours, Lionel Duroy retrace la lente déliquescence d'une famille au fil des événements terribles de la seconde moitié du XXe siècle. Le portrait d'un enfant pris au piège de la fatalité familiale.