Olivier Adam aime les histoires de fratrie, et c'est tant mieux car moi aussi !!
Déjà avec "Je vais bien, ne t'en fais pas" il nous parlait de ce lien quasi indestructible qui unit un frère et une soeur. Avec son dernier roman, on retrouve les mêmes thèmes de la famille, de l'amour, du mal de vivre, de l'absence de l'autre qui fait mal.
Et que je vous entends d'ici rouspéter : "oh, encore un livre qui fout le cafard" ... eh ben non justement !!!
Car sur le thème hypersensible d' "un seul être vous manque et tout est dépeuplé", Olivier Adam nous plonge dans une atmosphère cicatrisante et apaisante ... la magie opère grâce à une écriture "impressionniste" qui laisse les odeurs, les sensations, les silences prendre possession du lecteur pour mieux appréhender l'âme des personnages et du roman !
Et puis bien sûr, il y a ce choix (...pas innocent du tout), de situer une partie du roman au Japon. On s'y sent comme dans un conte ou bien un rêve avec la rencontre de personnages désaxés, d'un sauveur lucide mais serein, d'une terre qui accueille sans juger, d'une femme qui cherche à comprendre et à accepter.
C'est un très beau roman qui traite avec pudeur et profondeur de la culpabilité, de la différence et de ce lien si solide qu'il peut nous étouffer .
Le mot de l'éditeur :
« Vu de loin on ne voit rien », disait souvent Nathan. Depuis la mort de ce frère tant aimé, Sarah se sent de plus en plus étrangère à sa vie, jusque-là « si parfaite ». Le coeur en cavale, elle s’enfuit au Japon et se réfugie dans un petit village au pied des falaises.
Nathan prétendait avoir trouvé la paix là-bas, auprès d’un certain Natsume. En revisitant les lieux d’élection de ce frère disparu, Sarah a l’espoir de se rapprocher, une dernière fois, de lui. Mais c’est sa propre histoire qu’elle va redécouvrir, à ses risques et périls.