Mon premier roman de Claudie Gallaye... Et l'envie d'en lire d'autres et notamment "Seule Venise" dont Malika parle ICI.
Depuis le temps qu'il me tend les pages celui-ci, il va vraiment falloir que je caresse sa couverture !
Mais, revenons à nos moutons Déferlantes...
C'est ma mère qui me l'avait recommandé. Mais comme pour tous les bouquins qu'elle me prête, elle ne m'en dit pas grand chose si ce n'est qu'ils devraient me plaire...
C'est maigre !
Et... souvent... ils me plaisent...
Alors, celui-ci n'a pas failli à l'innénarable : 'il devrait te plaire...'
Le pitch :
La Hague... Ici on dit que le vent est parfois tellement fort qu'il arrache les ailes des papillons. Sur ce bout du monde en pointe du Cotentin vit une poignée d'hommes.
C'est sur cette terre âpre que la narratrice est venue se réfugier depuis l'automne. Employée par le Centre ornithologique, elle arpente les landes, observe les falaises et leurs oiseaux migrateurs. La première fois qu'elle voit Lambert, c'est un jour de grande tempête. Sur la plage dévastée, la vieille Nan, que tout le monde craint et dit à moitié folle, croit reconnaître en lui le visage d'un certain Michel. D'autres, au village, ont pour lui des regards étranges. Comme Lili, au comptoir de son bar, ou son père, l'ancien gardien de phare. Une photo disparaît, de vieux jouets réapparaissent. L'histoire de Lambert intrigue la narratrice et l'homme l'attire. En veut-il à la mer ou bien aux hommes ? Dans les lamentations obsédantes du vent, chacun semble avoir quelque chose à taire.
Mon point de vue :
Tout d'abord, chauvine comme je suis (je sais je suis pénible avec ça mais le normand est mâchu je rapelle) ce roman se tient à la pointe du Cotentin. Et pour celui qui connaît cette terre du bout de la normandie, ce livre ne peut pas le laisser 'de glace' tant ses descriptions sont emplies d'embruns, de sel, du parfum de la pluie, de la violence des vagues quand elles cassent contre la falaise...
Donc 1er bon point pour Claudie !
Puis, son histoire... Elle m'a plue son histoire.
Des personnages qui tiennent sur les cinq doigts de la main. Peu me direz-vous et donc suffisamment creusés pour m'intéresser... Cabossés par la vie, transpirant le secret.
Des histoires de famille compliquées, des cadavres dans les placards, des amours contrariés bref beaucoup de choses qui résonnent chez moi !
Enfin, son style... Il me plaît aussi son style.
Preque sec voire brutal parfois, à la limite du hâché : idéal pour faire passer des émotions et notamment de la violence de sa tristesse, de son chagrin, de ses souvenirs douloureux...
Bon, j'ai adoré quoi !!!
Merci Claudie Gallay, j'avoue un jour j'aimerai avoir l'audace de me lancer et couvrir de mots une première page blanche, puis une seconde, puis une troisième et ne plus m'arrêter... jamais...
Tout comme vous !