Les trois saisons de la rage
de
Victor Cohen Hadria
Je n'aurais probablement pas écrit de billet sur ce roman si Philisine Cave ne m'avait pas proposé d'en faire une LC (lecture commune).
Vendu comme le coup de coeur des Libraires en 2012, et comme le meilleur roman français de l'année par "La griffe noire",il était difficile de ne pas succomber devant un tel palmarès, d'autant que le titre et la couverture me plaisaient bien .
L'idée très "Flauberienne" est de nous conter la vie d'un médecin de campagne dans la Normandie du XIXe siècle et à travers lui et ses visites, les moeurs de son époque.
Dire que n'est pas Flaubert qui veut serait injuste et trop facile ... quoi que !
Ce qui est certain, c'est que l'auteur semble avoir été dépassé par un sujet pourtant assez simple mais très mal maîtrisé. En effet, la construction du roman manque de rigueur et de cohérence, la narration est très monotone et offre au roman un rythme très soporifique .
Étude de moeurs ou mise en scène de la campagne du XIXe siècle, oui certainement mais que c'est long et répétitif !!!
Il n'y a finalement pas d'intrigue, juste une succession d'anecdotes, de personnages plus ou moins haut en couleur, de situations pas si cocasses que cela et puis surtout rien de très nouveau dans tout cela !!!
Vous l'aurez compris, je me suis ennuyée dans cette Normandie gadouilleuse, grise et humide et je cherche encore ce que Les libraires ont bien pu trouver de si captivant à ce roman !!
Sans jouer les réac' ou autres nostalgiques de la grande littérature, je me demande juste pourquoi lire Victor Cohen Hadria quand on peut lire Flaubert, Maupassant ou Zola pour se plonger dans la campagne du XIXe siècle.
Je suis bien curieuse de connaître le sentiment de Philisine Cave sur cette lecture commune !!!
Le mot de l'éditeur :
Formidable catalogue des mœurs, croyances et turpitudes du monde rural, Les Trois Saisons de la rage, qui se situe en Normandie, est autant le roman d'un médecin de campagne au XIXe siècle que l'évocation universelle de ce qui suscite les comportements humains. Tissant une foisonnante intrigue de destins, de situations et de révélations où la naïveté, le cynisme, l'égoïsme, l'avidité et le désir mènent la ronde, il confirme le talent de Victor Cohen Hadria, l’ auteur des Chroniques des quatre horizons, dont la vision du monde, lucide, et même impitoyable, n’est pourtant pas dépourvue d'humanité.