La ballade de Lila K de Blandine Le Callet
Blandine La Callet signe ici son deuxième roman, après l'immense succès de Pièce Montée...
Et c'est justement parce que j'avais adoré l'originalité, la simplicité et la sensibilité de ce premier roman choral que j'attendais avec curiosité la sortie du second !
A l'heure où tant d'auteurs éditent au fil des années des copiés/collés de leur précédents succès, Blandine Le Callet décide dès son 2ème roman d'écrire autre chose ... quitte à surprendre !
Mais c'est bien là, la seule louange que ce roman réussira à tirer de moi ... !!
Commençons par le fond :
La petite Lila est séparée brutalement de sa mère, emmenée de force par des hommes mandatés. Elle va grandir dans un centre hospitalier de réinsertion futuriste avec un seul leitmotiv en tête : rechercher sa mère et comprendre le drame dont elles ont été victimes.
L'histoire sans grande originalité en soi est pour le moins curieuse et curieusement traitée !!! ...On ne sait pas si on est dans la science fiction (Lila K m'a rappelé la Nikita de Luc Besson), si on est dans le drame sociologique (avec des non-dits d'enfants maltraités) ou si tout cela n'est pas juste un prétexte à décrire une belle galerie de portraits pittoresques voire farfelus qui n'est pas sans rappeler (de très loin quand même !!) le meilleur de John Irving ...
Un sentiment de malaise s'est installé dès les premières pages avec cette ambiance très étouffante
créée par l'histoire, les lieux et les personnages et renforcée par une écriture très linéaire avec une seule voix et un seul ton durant 400 pages.
Et c'est bien en grande partie dû à cette narration monotone et assez plate que le malaise a très vite fait place à
l'ennui.
Le récit tourne autour d'une sorte de quête de vérité et de quête d'identité de la petite Lila, mais il n'y a aucun mystère,
aucun suspense car tout est cousu de fil blanc, et malgré toute les horreurs traversées par Lila K, je n'ai été ni touchée ni émue ...
Beaucoup trop de clichés, de guimauves au milieu du sordide, le tout sur fond de fable "Orwellienne" ... non vraiment je
n'adhère pas à l'engouement pour ce roman !!!!
Le mot de l'éditeur :
La ballade de Lila K, c’est d’abord une voix : celle d’une jeune femme sensible et caustique, fragile et volontaire, qui raconte son histoire depuis le jour où des
hommes en noir l’ont brutalement arrachée à sa mère, et conduite dans un Centre, mi-pensionnat mi-prison, où on l’a prise en charge.
Surdouée, asociale, polytraumatisée, Lila a tout oublié de sa vie antérieure. Elle n’a qu’une obsession : retrouver sa mère, et sa mémoire perdue.
Commence alors pour elle un chaotique apprentissage, au sein d’un univers étrangement décalé, où la sécurité semble désormais totalement assurée, mais où les livres
n’ont plus droit de cité.
Au cours d’une enquête qui la mènera en marge de la légalité, Lila découvrira peu à peu son passé, et apprendra enfin ce qu’est devenue sa mère. Sa trajectoire
croisera celle de nombreux personnages, parmi lesquels un maître érudit et provocateur, un éducateur aussi conventionnel que dévoué, une violoncelliste neurasthénique en mal d’enfant, une
concierge vipérine, un jeune homme défiguré, un mystérieux bibliophile, un chat multicolore... Roman d’initiation où le suspense se mêle à une troublante histoire d’amour, La ballade de Lila K
est aussi un livre qui s’interroge sur les évolutions et possibles dérives de notre société