J'ai découvert Marie Sizun avec son très joli roman Plage et depuis je la lis et la suis pas à pas.
Marie Sizun aime raconter des histoires de femmes, il n'y est d'ailleurs jamais question d'homme si ce n'est pour souligner
leur absence .
Dans Un jour par la forêt, l'histoire tourne autour d'une mère et sa fille de 12 ans ou plus exactement autour de
cette enfant, Sabine, à qui la vie ne semble pas sourire.
Dès les premières pages, le ton pesant et l'ambiance assez sombre m'ont un peu gênée, d'autant que je n'ai pas retrouvé la si jolie plume de Marie Suzun, celle que j'avais tant apprécié dans Plage justement.
"Un jour par la forêt" fait référence à la poésie de Victor Hugo notamment, celle que la prof de français revêche tente de faire connaître à sa classe de 5ème. Parce qu'il est aussi question de cela dans ce roman, comment donner le goût de la poésie aux enfants, comment les emmener sur le délicieux et indispensable chemin de la culture ? Et d'abord à quoi ça sert la poésie et la culture ?
Tel un conte de notre temps, Marie Sizun écrit l'histoire de la petite Sabine qui grandit dans un monde triste et incompréhensible jusqu'au jour où ...
Si l'histoire et surtout les personnages n'offrent rien de très nouveau, ce conte, car c'est en tant que conte que je l'ai apprécié, nous permet tout de même un jolie reflexion sur l'école, la culture et l'enfance.
Les personnages, un brin caricaturaux, sont pourtant assez bien dépeints et au final attachants, même si on peut regretter le manque de profondeur psychologique propre aux personnages de Marie Sizun.
Vous l'aurez compris, ce ne fut pas le coup de coeur de "Plage" mais néanmoins un moment de lecture un peu à part comme peuvent l'être les contes.
Le mot de l'éditeur :
Qu’est-ce qui pousse Sabine, petite élève de 5e, solitaire et rêveuse, à ne pas se rendre en classe,ce matin de printemps ? Pourquoi décide-t-elle ce jour-là de faire l’école buissonnière, et
d’aller à la découverte d’un Paris qu’elle ne connaît pas très bien et qui l’a toujours fascinée ?
Ce n’est pas seulement pour échapper au rendez-vous que la prof de français, excédée par son désintérêt, a fixé à sa mère.
La fuite de Sabine parle de honte et d’incompréhension.
Honte de sa mère, qu’elle sent ne pas correspondre à l’image qu’on se fait d’une mère attentive, soucieuse de la scolarité de son enfant ; mais aussi honte de son milieu social où la culture
reste un mot opaque, presque hostile. La petite prend soudain conscience que ce monde du lycée lui est fermé, comme il l’a été aux siens.
Mais, au cours de sa journée vagabonde, bien des choses vont changer pour elle