Ceux qui suivent ce blog régulièrement, connaissent mon admiration pour Susan Fletcher. Je la suis roman après roman depuis "La fille de l'Irlandais", et c'est à chaque lecture un nouvel enchantement.
Alors lorsque Ségolène m'a offert le dernier roman de l'auteur, forcément j'étais aux anges ! Et je le suis restée une grande partie du roman ...
Ce roman aux allures de conte enchanté nous offre une belle histoire basée sur une légende, celle d'un homme-poisson qui apparait aux âmes désespérées tel un réconfort à leur douleur. Sur la petite île d'Ecosse de Parla, cette légende perdure depuis des décennies . Les hommes y puisent réconfort et espoir tel un refuge face aux duretés de la vie. Et puis un jour, un homme est retrouvé échoué sur une plage, inconscient et quasi nu ...
Susan Fletcher est de ces auteurs, et probablement de ces personnes, qui mettent de la magie et un souffle d'âme aux petits rien de la vie, de ceux qui trouvent du sens et de la beauté aux choses, rendant, par la même, la vie plus belle. Elle a ce don, ce supplément d'âme , qui me touche et me plait.
J'en étais là de mes pensées jusqu'au moment où notre chère Susan Fletcher pris un virage littéraire à environ deux cent pages de la fin pour naviguer sur les flots des bons sentiments, se noyer sous la guimauve et me perdre dans une succession de clichés mièvres, l'histoire a commencé à tourner un peu en rond et les promesses du début n'ont plus été tenues.
Alors oui cela reste un roman très Fletcherien, pour l'ode à la nature, le style toujours aussi iodé, cette beauté des petits-riens que l'auteur affectionne tant, ces rencontres improbables qui changent une vie et l'onirisme qui plane sur tous ses romans ... mais Les reflets d'argent reste tout de même en-deçà du style sans faille auquel elle nous avait habitués avec ses trois précedents romans.
Posté le 21 fev 2014
Le mot de l'éditeur :
Une légende raconte qu'il y a très longtemps un homme, pleurant son amour perdu, entendit en marchant sur une plage de l'île de Parla, une voix portée par le vent, ces mots comme soufflés par la mer : l'espoir existe. Il se tourna alors vers la mer, et vit un homme au loin, flottant à son aise dans l'eau déchaînée. L'homme plongea et ne reparut pas. Il avait une queue de poisson. Certains le prirent pour un fou, d'autres le crurent, car cette île avait toujours charrié drames et miracles, et porté les hommes qui y vivaient comme des éléments naturels, composant sa force. L'homme retrouva celle qu'il aimait et vieillit avec elle sur les rives de l'île.
Ce jour-là, sur cette même rive, le jeune Sam Lovegrove découvre le corps d'un inconnu, il s'approche terrorisé, croyant faire face à un cadavre. Puis recule en criant, car l'homme n'est pas mort. Colosse battu par les vagues, l'homme a survécu. Sam court chercher son père, son oncle et son cousin, pour l'aider à transporter le corps chez l'infirmière de l'île, Tabitha. Pour Tabitha, comme pour les quatre hommes, cette apparition est troublante, tout comme les cheveux noirs et la barbe de cet inconnu, qui réveillent les souvenirs d'un disparu.
Personne n'a revu Tom depuis quatre ans. Et à présent que la rumeur de l'apparition se répand sur l'île, de proche en proche, jusqu'à la veuve de Tom, les légendes semblent tout à coup plus réelles, les hommes semblent soudain réécrire l'histoire de l'île, ramasser ses mythes sur le rivage, leurs espoirs bouillonnant dans les flots comme autant de reflets d'argent sous le vent.