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21 février 2014 5 21 /02 /février /2014 05:18

 

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Ceux qui suivent ce blog régulièrement, connaissent mon admiration pour Susan Fletcher. Je la suis roman après roman depuis "La fille de l'Irlandais", et c'est à chaque lecture un nouvel enchantement.

Alors lorsque Ségolène m'a offert le dernier roman de l'auteur, forcément j'étais aux anges ! Et je le suis restée une grande partie du roman ...

 

Ce roman aux allures de conte enchanté nous offre une belle histoire basée sur une légende,  celle d'un homme-poisson qui apparait aux âmes désespérées tel un réconfort à leur douleur. Sur la petite île d'Ecosse de Parla, cette légende perdure depuis des décennies . Les hommes y puisent réconfort et espoir tel un refuge face aux duretés de la vie. Et puis un jour, un homme est retrouvé échoué sur une plage, inconscient et quasi nu ...

 

Susan Fletcher est de ces auteurs, et probablement de ces personnes, qui mettent de la magie et un souffle d'âme aux petits rien de la vie, de ceux qui trouvent du sens et de la beauté aux choses, rendant, par la même, la vie plus belle. Elle a ce don, ce supplément d'âme , qui me touche et me plait.


J'en étais là de mes pensées jusqu'au moment où notre chère Susan Fletcher pris un virage littéraire à environ deux cent pages de la fin pour naviguer sur les flots des bons sentiments, se noyer sous la guimauve et me perdre dans une succession de clichés mièvres, l'histoire a commencé à tourner un peu en rond et les promesses du début n'ont plus été tenues.

 

Alors oui cela reste un roman très Fletcherien, pour l'ode à la nature, le style toujours aussi iodé, cette beauté des petits-riens que l'auteur affectionne tant, ces rencontres improbables qui changent une vie et l'onirisme qui plane sur tous ses romans ... mais Les reflets d'argent reste tout de même en-deçà du style sans faille auquel elle nous avait habitués avec ses trois précedents romans.

 

 

Posté le 21 fev 2014

 

Le mot de l'éditeur :

Une légende raconte qu'il y a très longtemps un homme, pleurant son amour perdu, entendit en marchant sur une plage de l'île de Parla, une voix portée par le vent, ces mots comme soufflés par la mer : l'espoir existe. Il se tourna alors vers la mer, et vit un homme au loin, flottant à son aise dans l'eau déchaînée. L'homme plongea et ne reparut pas. Il avait une queue de poisson. Certains le prirent pour un fou, d'autres le crurent, car cette île avait toujours charrié drames et miracles, et porté les hommes qui y vivaient comme des éléments naturels, composant sa force. L'homme retrouva celle qu'il aimait et vieillit avec elle sur les rives de l'île.
Ce jour-là, sur cette même rive, le jeune Sam Lovegrove découvre le corps d'un inconnu, il s'approche terrorisé, croyant faire face à un cadavre. Puis recule en criant, car l'homme n'est pas mort. Colosse battu par les vagues, l'homme a survécu. Sam court chercher son père, son oncle et son cousin, pour l'aider à transporter le corps chez l'infirmière de l'île, Tabitha. Pour Tabitha, comme pour les quatre hommes, cette apparition est troublante, tout comme les cheveux noirs et la barbe de cet inconnu, qui réveillent les souvenirs d'un disparu.
Personne n'a revu Tom depuis quatre ans. Et à présent que la rumeur de l'apparition se répand sur l'île, de proche en proche, jusqu'à la veuve de Tom, les légendes semblent tout à coup plus réelles, les hommes semblent soudain réécrire l'histoire de l'île, ramasser ses mythes sur le rivage, leurs espoirs bouillonnant dans les flots comme autant de reflets d'argent sous le vent.

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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 05:15

 

Le problème Spinoza d'Irvin Yalom

chroniqué par Sophie

 

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Ma rencontre avec ce roman :

Framboise, du cercle, qui aime bien cet auteur aussi me l’a recommandé.

 

L’auteur ou ce que j’en connais :

Il aime bien mêler la philosophie et la psychanalyse. Dans ce cas précis, vient aussi se rajouter une forte dimension historique à travers le personnage de Rosenberg.

 

L’histoire ou ce que je veux en dire :

A la genèse de l’écriture du livre se trouve une question : pourquoi le Reichsleister Rosenberg, grand idéologue du IIIe reich et tête pensante d’Hitler a-t-il pillé systématiquement la bibliothèque de Spinoza en mai 1940 ?

L’auteur a pris le parti de faire se succéder, au gré des chapitres, la vie de Spinoza avec celle de Rosenberg. L’histoire débute alors que Spinoza, encore jeune et considéré comme un prodige par les grands rabbins, en vient progressivement à mettre en doute publiquement la véracité des textes religieux et du message divin. Pour Spinoza, dieu est un « être » infiniment parfait ni bon, ni mauvais et qui n’a rien à voir avec l’homme, c’est au contraire l’homme lui-même qui prête à dieu des intentions qui n’ont rien à voir avec lui. Les textes religieux ne sont qu’une compilation de textes qui peuvent se contredire. Ils véhiculent un état de superstition qui rend l’homme comme étranger à sa propre intelligence et à son libre-arbitre. Ces révélations font l’effet d’une bombe dans la communauté des juifs d’Amsterdam de l’époque et vont conduire le grand rabbin à prononcer contre lui un herem d’une violence inouïe. Spinoza est banni à jamais de la communauté, personne ne doit plus lui adresser la parole, ni lire ses écrits ni parler de lui. Il va donc devoir quitter les siens…

Rosenberg, déjà très antisémite à 16 ans, reçoit comme punition de lire l’Ethique de Spinoza. Mais ce texte résiste à sa compréhension et surtout, pour lui, il est inimaginable qu’un juif ait pu écrire un texte d’une telle intelligence. Cela va lui poser problème toute sa vie, alors même qu’il commence à se faire connaître pour ses idées extrémistes et qu’il se rapproche du jeune Hitler qui fait de plus en plus parler de lui.

 

Mon avis sur la question :

L’auteur nous permet de comprendre le cheminement de la pensée spinoziste mais ça se lit comme si c’était un roman car c’est très vivant. On ressent l’atmosphère des lieux, on est touché par l’histoire aux échos très actuels.

Avec ce même souci du détail et ce sens du rythme, on assiste à la naissance du monstre Rosenberg, dans une Allemagne remplie de rancœur à la suite de la défaite et du traité humiliant qui l’a suivie. Et cette fois, la psychanalyse ne sera d’aucun secours… L’alternance entre les deux récits fonctionne bien et donne de l’épaisseur à l’histoire.

 

Trois mots pour définir cette œuvre :

  • rationalisme
  • vérité
  • liberté

 

Une phrase qui donne le ton :

La force d’une conviction est sans rapport avec sa véracité.

 

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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 05:58

 

 

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Agnès Desarthe a cette particularité de traiter de sujets inhabituels sous un angle toujours singulier, c'est ainsi qu'Une partie de chasse débute avec pour narrateur, un lapin.

Un lapin doué de sentiment et de raison qui nous fait partager sa crainte du chasseur et sa détermination à ne pas mourir jeune.

Saugrenue, farfelue ou enfantin me direz-vous ? Et bien non, pas quand c'est Agnès Desarthe qui tient la plume. On est en totale empathie avec ce lapin, embarqué dans son combat jusqu'au moment où le chasseur entre en scène ...

Et c'est au tour du chasseur de devenir narrateur, et bien entendu le dit-chasseur n'est pas celui auquel on s'attend.

 

L'approche d'Agnès Desarthe est toujours basée sur le ressenti, l'empathie et donc la psychologie des personnages, la partie de chasse sera ainsi le pretexte à faire sortir des traits de caractères, à panser de vieilles blessures et peut-être à faire taire de vilains fantômes.

Je suis toujours interpellée par les romans d'Agnès Desarthe, jamais vraiment de coup de coeur mais toujours un état de refléxion sur des sujets auxquels je ne réfléchis pas vraiment ou plutôt pas sous cet angle là. Et c'est probablement ce qui me plaît chez elle, ce talent et cette intelligence à nous faire regarder les choses autrement.

Et j'en étais là de ma reflexion, lorsque l'auteur prit un virage à 180 degrés et changea complètement de sujet. De chasse il n'est plus question, on ne se préoccupe plus du tout du petit lapin ... bref, on se retrouve plongé dans une toute autre histoire (pas particulièrement intéressante de surcroît) alors qu'on nous avait pourtant annoncé une partie de chasse !

 

Dommage, j'aurais préféré que le roman s'attarde davantage sur le lapin que sur le chasseur, mon côté "amis des bêtes" sûrement.

Alors oui, déçue que l'auteur n'ait pas approfondi cette confrontation entre l'homme et l'animal, n'ait pas  creusé la psychologie du chasseur. D'autant que le procédé du come-back pour appréhender les personnages m'a semblée un peu facile avec un sérieu manque d'intensité. Bref, ce court roman qui démarrait très fort a fini par m'ennuyer profondément.

  

Le mot de l'éditeur :

      Un roman d'éducation: fureur et mystèreAu cours d?une partie de chasse, un homme tombe dans une galerie souterraine. Tristan est désigné pour rester sur les lieux tandis que les autres iront chercher du renfort. Mais les secours n?arrivent pas et la tempête se lève. Une longue attente commence. Tout en essayant de soutenir moralement celui qui s?est blessé en tombant (et dont il se sent si loin), Tristan se remémore la suite des événements. Il revit sa rencontre avec sa femme Emma, l?évolution de leur relation. C?est elle qui l?a convaincu de partir chasser, pour que les autres l?acceptent dans le cercle des hommes. Il repense aussi à sa mère malade dont l?image le hante encore aujourd?hui, au petit garçon docile qu?il était alors à son chevet. Et lui, qui a toujours plié sous la volonté des femmes, interroge enfin la place de son propre désir.Tristan s?abrite de la tempête comme on se terre au fond d?un terrier, dialoguant en cachette avec un animal rescapé de la partie de chasse, quand les voix des humains ne lui parviennent plus. La nature se déchaîne alors dans une colère salutaire. Et peut-être le déluge, qui emporte tout sur son passage, obéit-il au rêve de Tristan de faire table rase.Avec Une partie de chasse, Agnès Desarthe signe un roman violent et énigmatique. Il nous parle d'un monde que les dieux auraient abandonné, laissant la place aux pulsions les plus secrètes qui dorment dans le c?ur des hommes.

 
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15 février 2014 6 15 /02 /février /2014 05:20

 

 

 

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"Le temps de lire est toujours du temps volé.

C'est sans doute la raison pour laquelle le métro se trouve être la plus grand bibliothèque du monde."

 

Daniel Pennac

Extrait de Comme un roman 

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12 février 2014 3 12 /02 /février /2014 18:09
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9 février 2014 7 09 /02 /février /2014 05:22

 

 

ô combien est importante la première phrase d'un roman !

C'est elle qui donne la clef, le ton, l'envie ...

 

Je vous propose ce petit rendez-vous dominical pour partager encore et toujours notre amour des livres et des mots ...

... l'idée est simple, il s'agit d'écrire l'incipit du roman que vous avez actuellement en main .  

 

 

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"Un jour, nous avons recommencé à prendre des trains qui partent."

 

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8 février 2014 6 08 /02 /février /2014 05:40

 

 

 

 

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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 05:29

 

 

 

Voici quelques uns des romans que j'ai lu dernièrement sans avoir grand chose à en dire ... enfin deux-trois mots quand même !!!

 

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L'auteur, le lieu et le sujet m'intéressaient beaucoup, et pourtant la mayo n'a pas pris !!! Il m'aura probablement manquée une trame romanesque pour donner du lien à toutes les anectodes et personnages qui ne font finalement que se succéder.

 

       

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Un roman autobiographique qui se déroule durant la France occupée. J'y ai ressenti peu d'émotion et au final peu d'intérêt pour une histoire sans grande intensité .

 

 

 

 

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1 février 2014 6 01 /02 /février /2014 05:19

 

 

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" Toutes les histoires ont été écrites.

On ne peut faire du neuf qu'avec du vieux.

Comme Barthes, je crois que l'écrivain est celui qui arrange les citations en enlevant les guillemets."

 

 

Pierre Lemaitre

Extrait d'un entretien pour le magazine "L'Histoire"

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 05:06

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Ah, La Comédie Française !!!! Etant une inconditionnelle de cette illustre Maison, je ne pouvais passer à côté de ce roman.

Isabelle Stribbe, dont c'est le premier roman, connait son sujet pour avoir été responsable des publications à La Comédie Française.

Elle nous raconte le parcours d'une comédienne dans les années 30 et 40, alors que Paris s'apprète à vivre les heures les plus sombres de son Histoire. 

C'est donc la vie de Bérénice, prénom prédéstiné pour cette jeune femme qui se découvre très jeune une vraie passion pour le théatre, que nous allons suivre, des conflits familiaux aux rencontres amoureuses en passant par sa détermination à devenir commédienne. 

De manière très romancée, l'auteur nous entraine dans les coulisses de la grande Maison, on y rencontre Louis Jouvet, Jean Gabin, Jean Louis Barrault et bien d'autres personnalités qui ont écrites des pages de l'histoire de la Comédie Française jusqu'à ce que la Grande Histoire vienne percuter la petite.

Si Isabelle Stribbe n'a pas une plume à tomber parterre, elle a néanmoins un sens du romanesque et du dramatique qui se marie parfaitement avec un sujet historique. C'est parfaitement documenté, très bien construit et raconté avec sensibilité et justesse. Et pour un premier roman, c'est un très joli roman.

J'ai un peu regretté que la Comédie Française n'occupe finalement qu'un second rôle dans ce récit, l'essentiel de l'histoire tournant autour de Bérénice qui n'aura passé que quelques années dans la Maison de Molière, mise à la porte lorsqu'on découvre ses origines juives.

Ce roman m'a beaucoup rappelée "La Saga Parisienne" de Gilles Schlesser, dans la manière de se saisir de faits et personnages historiques comme d'une base mélodramatique à l'histoire. On est pris dans le récit avec le même engouement, en étant bien conscient de ne pas lire un grand livre mais avec le plaisir de lire un roman intéressant et très agréable.

 

 

Le mot de l'éditeur :

1934. Bérénice, adolescente juive, entre au Conservatoire contre la volonté familiale. La jeune fille, au prénom prédestiné, entame sa formation théâtrale dans la classe de Louis Jouvet. Sa vie est désormais rythmée par l’apprentissage des plus grands rôles du répertoire, elle croise
Jean Gabin, Jacques Copeau, Jean-Louis Barrault… Admise à la Comédie-Française, Bérénice de Lignières devient une comédienne de renom.
La montée du fascisme en Europe, les tensions politiques en France, les rivalités professionnelles, les intrigues amoureuses, rien n’entache le bonheur de Bérénice. Mais au tout début de l’Occupation, avant même la promulgation des lois raciales, la maison de Molière exclut les Juifs de sa troupe. La brillante sociétaire, qui avait dissimulé ses origines, est alors rattrapée par son passé.
Sous les ors et les velours de la Comédie-Française, au cœur du Paris de l’Occupation, vont se jouer les actes d’un drame inédit : celui d’une actrice célèbre prise au piège d’une impitoyable réalité.
Une trajectoire captivante de femme et d’artiste qui rend justice, à sa façon, aux destins brisés par la folie meurtrière de la Seconde Guerre mondiale. 

 

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