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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 04:17

 

Une fille, qui danse de Julian Barnes

 

 

 

 

Ma rencontre avec ce roman :

Décembre dernier. Départ au ski en TGV. Arrêt au Relay pour acheter quelques magazines. Achat du magazine Lire pour la première fois de ma vie… je voulais trouver des idées pour le cercle !!

 

 

L'auteur ou ce que j'en sais :

Je ne le connaissais pas… C’est un auteur anglais, ancien journaliste. Il a notamment écrit Love, etc., adapté au cinéma et où jouent Charles Berling, Yvan Attal et Charlotte Gainsbourg.

 

  

L'histoire ou ce que je veux en dire :

C’est l’histoire de quatre copains d’université en Angleterre, plutôt ambitieux et arrogants : Tony, le narrateur, Alex, Colin et Adrian, certainement le plus brillant de la bande. Tony s’éprend d’une fille Veronica, qui finalement lui préférera Adrian. Les amis se perdent de vue à la sortie de l’université. Tony apprend quelque temps après le suicide d’Adrian à l’âge de 22 ans. La première partie du roman s’arrête là.

 

On bascule ensuite quarante plus tard. Tony est maintenant chauve, retraité et divorcé. Il a eu une vie assez terne… Il reçoit une lettre lui annonçant la mort de la mère de Veronica. Elle lui lègue par testament le journal intime d’Adrian, mystérieusement en sa possession. Un évènement qui le replonge dans son passé et ses jeunes années. Pourquoi Adrian s’est-il tué ? Commence alors un travail sur la mémoire pour comprendre certains évènements, analyser certains souvenirs occultés qui remontent peu à peu à la surface... Jusqu’au dénouement !

 

 

Mon avis sur le sujet :

La construction du roman est très intéressante. Le style est très agréable. L’auteur joue sur un suspense psychologique tout en évoquant – avec quelques pointes d’humour britannique - des thèmes qui nous touchent tous : le sens de la vie, l’Histoire et le temps qui passe.

Le titre original « The sens of an ending » était à mon sens beaucoup plus beau…

 

 

L'image qui me restera de ce roman :

Le week-end passé dans la famille de Veronica, où, hormis la mère, Sara, personne ne manifesta de l’intérêt pour Tony.

 

 

Une phrase qui donne le ton :

Nous vivons dans le temps – il nous tient et nous façonne –, mais je n’ai jamais eu l’impression de bien le comprendre. Et je ne parle pas de théories selon lesquelles il pourrait se replier en boucle, ou exister ailleurs dans des versions parallèles. Non, je pense au temps ordinaire, quotidien, celui dont les horloges et les montres nous assurent qu’il s’écoule d’une façon régulière : tic-tac, tic-tac 

   

 

Trois mots pour définir ce roman :

Usure du temps, souvenirs et sens de la vie

 

 

 

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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 04:16

   

 

 

Ma rencontre avec ce roman  :

 

Petit rédactionnel sur le livre à sa sortie dans je ne sais plus quel magazine et un papier dans le Monde qui m'a donné envie de lire une nouveauté. Les articles élogieux paraissaient sincères. Cela ne sentait pas la promo à plein nez!
 

 

L’auteur ou ce que j’en sais  :

 

En fait les articles parlaient surtout de l'auteur. Une britannique féministe, lesbienne. Tempérament fort expliqué par le récit de sa vie pas simple mais riche. Et puis une férue de littérature donc assurance de lire un texte bien écrit 

 

 

L’histoire ou ce que je veux en dire :

 

Je sortais de la lecture des carnets de Susan Sontag, qui m'avaient plu et pourtant les carnets ne sont eux  pas rédigés ce sont juste des notes. J'ai eu l'impression que les 2 personnages se ressemblaient et j'avais bien envie de retrouver ce type de personnage. C'était bien ça, deux femmes brillantes, un peu torturées, sensibles et battantes qui tracent leur chemin sans faire cas des conventions.
 

C'est autobiographique. Et c'est le récit de la vie de l'auteur : son enfance de petite fille adoptée par une mère bigote monstrueuse,  son adolescence et  la découverte de la littérature anglaise et de son homosexualité, , ses études dans une université prestigieuse et ses débuts d'écrivain, , sa vie professionnelle, ses amours , sa dépression, la recherche de sa mère biologique et ça s'arrête lorsqu'elle ne peut plus raconter puisque ce n'est plus derrière elle mais devant. Elle est née en 1959

 

 

Mon avis sur la question  :

 

Bien écrit. L'auteur sait traduire ses sentiments et ses émotions par des mots justes. Le rythme est rapide. C'est émouvant mais pas misérabiliste on va toujours de l'avant. C'est aussi une belle peinture sociale du milieu prolétaire ouvrier anglais puis intellectuel des écrivains artistes britanniques.
 

 

L’image qui me restera de ce livre  :

 

L'image de la cabine téléphonique où la mère prononce ( je crois) la phrase qui tient lieu de titre.
 

 

Une phrase qui donne le ton :

 

Des phrases qui donnent le ton il y en a plein
" L'inné et l'acquis m'intéressent. J'ai remarqué que je déteste entendre Ann critiquer Mrs Winterson. C'était un monstre, mais elle était mon monstre à moi"
""L'amour, le mot difficile. Où tout commence où tout revient toujours. L'amour. Le manque d'amour. La possibilité de l'amour."

 

Trois mots pour définir ce livre  :

 

Introspection. Sentiment. Lutte 

 



Le mot de l'éditeur :

La vie mode d’emploi
« J’ai lutté à mains nues quasiment toute ma vie. […] Je suis un écrivain ambitieux. J’ai essayé d’échapper à l’idée selon laquelle les femmes écrivent toujours sur "l’expérience" – dans les limites de ce qu’elles savent – contrairement aux hommes qui écrivent sur ce qui est grand et audacieux. Pourquoi une femme devrait-elle être cantonnée à quoi que ce soit par qui que ce soit ? »
Dans Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?, sorti en Angleterre il y a quelques mois, le personnage n’en est plus un. Il s’agit de l’auteur, Jeanette Winterson. Elle écrit sans fard le « roman vrai » d’une vie : la rigueur mystique d’une mère adoptive à l’esprit étroit, l’Angleterre des années 60, les démons de la dépression. Comment devient-on écrivain alors qu’on se destinait à entrer dans les ordres ? Winterson nous raconte sa trajectoire hors du commun. Dans une maison interdite aux livres, elle a su malgré tout nourrir et préserver la toute-puissance de l’imaginaire.
Ce texte exceptionnel est surtout le récit d’une quête d’identité, celle de Jeanette et, à travers elle, de toutes les femmes engagées dans la bataille pour leur liberté. Mères, amantes, amies, écrivains, modèles, adorées ou honnies, Winterson leur rend hommage dans ces mémoires d’une jeune fille issue du prolétariat de Manchester.


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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 04:54

 

La tache de Philip Roth

 

 

 

 

Ma rencontre avec ce roman

 

Je ne connaissais pas l'auteur américain Philip Roth, je n'avais rien lu de lui et aucun de ses titres de roman ne me venait en tête. Pourtant j'avais entendu de nombreux écrivains français et anglo saxons le citer comme LA référence et leur source d'inspiration. Je voulais comprendre pourquoi, il fallait que je me lance au moins dans un de ses livres. On m'a dit que ´La  Tache´ était l'un de ses meilleurs romans. Allons y pour La Tache alors !
Et je n'ai pas été déçue.


L'histoire ou ce que je veux en dire :

 

L'histoire commence par le récit d'un écrivain, tout juste installé dans une ville universitaire de la campagne américaine, qui nous raconte l'histoire de son voisin, Coleman, homme d'âge plus que mûr, ancien prof de littérature et récemment mis a la porte en tant que doyen de l'université qui semble reprendre goût à la vie par sa récente rencontre avec une jeune femme de 30 ans de moins que lui, illettrée, femme de ménage à l'université où il a exercé toute sa carrière, décrite avec un entrain et une joie de vivre que notre héros n'a jamais eus. À partir de là, nous allons suivre Coleman, son histoire d'amour toute neuve et d'autres personnages qui ont tous des caractères et des vies très marqués.

 

Mon avis sur le sujet :


Très vite on se rend compte que Coleman est un homme désabusé, triste, en colère, amer, un peu affabulateur aussi. Par des retours en arrière dans sa vie, le lecteur, tel un psychanalyste, va petit à petit comprendre pourquoi Coleman en est là avec sa rancoeur et sa hargne et que tous ses sentiments viennent d'un grand secret de jeunesse dont je vous laisse la surprise. J'ai personnellement été bluffée par la manière dont l'auteur nous révèle ce secret, on ne voit rien venir et pourtant on se doute que quelque chose va être révélé, que l'histoire va basculer, mais je me suis prise une ´claque littéraire ´ qui m'a incitée à vouloir en savoir encore un peu plus sur cette histoire.
Et puis on veut aussi comprendre comment et pourquoi un ancien doyen peut retrouver une deuxième jeunesse avec cette femme qui est l'opposée de ce qu'il est, lui, le prof, le littéraire, le blasé, l'homme au secret.
C'est dans les chapitres sur leur histoire d'amour que l'on va faire connaissance avec d'autres profs, d'autres voisins, les enfants de Coleman, la famille de son amoureuse. Tous très ´barreś´ psychologiquement.

Très finement l'auteur met en lumière le passé pour nous expliquer le présent avec une écriture qui change et s'adapte au personnage qui nous parle. C'est bluffant lorsque Philip Roth nous fait entrer dans la tête de ses héros et que le style d'un personnage à l'autre change, tout en gardant l'unité de ton du roman.

 

Sur fond d'une histoire de vie, Philip Roth nous parle de l'Amérique et des gens. Par le biais d'images presque stéréotypées de l'Amérique, sans doute transportées par le cinéma, nous y trouvons tous les symboles et les contradictions du pays. Le vétéran du Vietnam, sujet important là bas mais lointain pour nous. La vie sur un campus universitaire avec les histoires de profs, leurs ambitions, leurs guerres internes et encore là bas la notoriété de la fonction d'être prof perdue un peu ici. L' Amérique blanche et WASP mise en perspective avec la vie des noirs américains. Le savoir et la culture face au manque d'éducation qui est une autre école de la vie, finalement ni mieux ni meilleure ni pire. Du sport comme moyen d'intégration pour les classes défavorisées de l'Amérique profonde. Et puis l'auteur nous parle de sujets universels tels que le racisme, l'éducation, l'argent, l'ambition, la vieillesse... Et l'amour qui surprend et redonne goût à tout à l'orée d'une vie.

Philip Roth avec ´La Tache ´ enfonce un peu des portes ouvertes mais d'une façon très plaisante et agréable à lire. C'est un livre bouillonnant, plein de petites histoires qui nous font échos avec un léger arrière goût de lutte des classes.

 

 

L'image qu'il te restera de ce roman :


Delphine la prof de lettre, jolie française (les françaises ne sont-elles pas toujours jolies dans la littérature américaine contemporaine ?) venue faire carrière aux états unis, finalement pleine de désillusion et prête à tout pour réaliser son objectif est décrite via un monologue intérieur comme nous en avons tous. Elle passe dans sa tête d'une idée à l'autre, de pensées contradictoires - je suis brillante rien ne m'arrêtera à je ne vaut rien, que suis-je? - et on y croit, pourtant elle n'est pas bien sympathique. Nous sommes dans ses pensées et elle dans les nôtres dans ces moments de réflexion qui peuvent nous envahir.

 

3 mots pour définir ce roman :


Mystification, destinée, Amérique.

 

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11 avril 2013 4 11 /04 /avril /2013 04:11
Peste et Choléra de Patrick Deville
 
Ma rencontre avec ce roman :
 
J'ai découvert ce livre à l'automne 2012 lorsqu'il a reçu le prix Femina. J'ai d'abord été intriguée par le titre, et puis le sujet m'a semblé intéressant.
 
 
L'auteur ou ce que j'en sais :
 
Patrick Deville a 55 ans, il est écrivain et directeur littéraire de la revue MEET . Il a vécu au Moyen-Orient, en Afrique et en Amérique du Sud. Il a écrit une dizaine de roman.
 
 
L'histoire ou ce que je veux en dire :
 
Peste et Choléra raconte l'histoire d'un homme, Alexandre Yersin, médecin de formation, qui intègre très jeune l'équipe de Pasteur.
Rapidement, il fera le choix d'exercer dans la marine. Cette décision lui permettra de vivre des aventures exceptionnelles, au cours desquelles il deviendra tour à tour biologiste, agronome, ethnologue, photographe, astronome, cartographe, météorologue et j'en passe...Pour autant, il n'abandonnera jamais l'exercice de la médecine, et c'est lui qui découvrira le bacille de la peste et qui mettra au point le vaccin contre cette maladie à la toute fin du XIXème siècle.
 
 
Mon avis sur le sujet :
 
J'ai adoré ce livre. La vie de cet homme est absolument passionnante. Il semble dénué d'émotions "intimes", il est plutôt mysanthrope et pourtant, j'aurai rêvé de rencontrer ce génie, ce savant touche à tout qui a excellé et fait progresser tous les domaines auxquels il s'est intéressé et ce,toujours dans le respect de son environnement!
Dans ce livre, on rencontre des personnages illustres, Céline, Cendrars, Rimbaud, Paul Doumer, Michelin, et l'on apprend une multitude de détails historiques les concernant.
Quant au style de l'auteur, j'ai tout d'abord été gênée par son écriture assez saccadé. Ses phrases sont courtes, parfois sans verbe, parfois avec un verbe non conjugué. Mais finalement ce rythme colle assez bien avec celui de la vie d'Alexandre Yersin.
Au final, ce livre a tout l'intérêt d'une biographie, et tout l'attrait d'un excellent roman.
 
 
L'image qui me restera de ce roman :
 
L'image qui me restera est celle de la paisible baie de Nha Trang, dans l'actuel Vietnam. Yersin y construisit très jeune une sorte de cabane qu'il ne cessa d'améliorer jusqu'à y créer un institut Pasteur. Cet homme eut une vie trépidante, pleine d'aventures et paradoxalement, c'est dans ce petit coin si reculé et si calme qu'il se sentait le mieux et qu'il décida de s'établir.
 
 
Une phrase qui donne le ton :
 
"Yersin allie les miracles de la modernité à son goût de la mécanique, du cambouis et de la clef à molette comme de la seringue et du microscope, de la blouse blanche et de la salopette bleue."
 
 
3 mots pour définir ce roman :
 
Aventure - Progrès - Humanisme
 
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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 05:02

 

W ou le souvenir d'enfance de George Perec

 

 

 

Ma rencontre avec ce roman :

 

Proposé dans le cadre du cercle, j’ai été intriguée par son titre … et cette lettre – W – très énigmatique.

 

 

L'auteur ou ce que j'en sais :

 

Georges Perec est un écrivain français né  en 1936 de parents juifs polonais, tous deux décédés pendant la guerre.

 

 

L'histoire ou ce que je veux en dire :

 

W ou le souvenir d’enfance est un roman que l’on pourrait ranger dans les autobiographies … Mais pas au sens classique du terme.

Georges Perec écrit deux histoires qui s’entremêlent, avec deux narrateurs différents. L’une, autobiographique en caractères droits, est racontée par l’auteur. Georges Perec y rassemble tant bien que mal ses souvenirs d’enfant. L’autre, fictive en italique, est racontée par Gaspard Winckler. Ce personnage imaginaire entreprend le récit de son voyage à W, une ile en apparence idéale où le sport est roi. Sans en dire plus… j’ajouterais juste que la relation entre les deux récits, d’abord incertaine, se précise au fil des pages jusqu'à un terrible dénouement.

 

 

Mon avis sur le sujet :

 

Mes sentiments sont assez mitigés et difficiles à décrire…  Sans être passionnée, je reconnais que c’est un livre complexe qui ne m’a pas laissée indifférente…

Très rapidement, j’ai été intriguée par ces deux histoires. Je trouve l’exercice de style très intéressant, même si je reconnais avoir relu le début du livre pour boucler la boucle !

Il y a deux styles d’écriture très différents. L’autobiographie est une liste de souvenirs, sans véritable organisation, avec des zones d’ombres et d’incertitudes… Un système de renvois de notes en fin de chapitre m’a perturbée au démarrage de la lecture. L’histoire fictive est quant à elle beaucoup plus fluide et agréable à lire...

 

 

L'image qui me restera de ce roman :

 

La façon dont Georges Perec utilise le sport et ses exigences pour aborder un sujet historique beaucoup plus terrible…

 

 

Une phrase qui donne le ton :

 

« J'écris : j’écris parce que nous avons vécu ensemble, parce que j'ai été parmi eux, ombre au milieu de leurs ombres, corps près de leurs corps ; j'écris parce qu'ils ont laissé en moi leur marque indélébile et que la trace en est l'écriture : leur souvenir est mort à l'écriture ; l'écriture est le souvenir de leur mort et l'affirmation de ma vie. »

Page 63.

 

 

Trois mots pour définir ce roman :

 

Souvenir, disparition, souffrance

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

Il y a dans ce livre deux textes simplement alternés ; il pourrait presque sembler qu'ils n'ont rien en commun, mais ils sont pourtant inextricablement enchevêtrés, comme si aucun d'eux ne pouvait exister seul, somme si de leur rencontre seule, de cette lumière lointaine qu'ils jettent l'un sur l'autre, pouvait se révéler ce qui n'est jamais tout à fait dit dans l'un, jamais tout à fait dit dans l'autre, mais seulement dans leur fragile intersection.
L'un de ces textes appartient tout entier à l'imaginaire : c'est un roman d'aventures, la reconstitution, arbitraire mais minutieuse, d'un fantasme enfantin évoquant une cité régie par l'idéal olympique. L'autre texte est une autobiographie : le récit fragmentaire d'une vie d'enfant pendant la guerre, un récit pauvre d'exploits et de souvenirs, fait de bribes éparses, d'absences, d'oublis, de doutes, d'hypothèses, d'anecdotes maigres.
Le récit d'aventures, à côté, a quelque chose de grandiose, ou peut-être de suspect. Car il commence par raconter une histoire et, d'un seul coup, se lance dans une autre : dans cette rupture, cette cassure qui suspend le récit autour d'on ne sait quelle attente, se trouve le lieu initial d'où est sorti ce livre, ces points de suspension auxquels se sont accrochés les fils rompus de l'enfance et la trame de l'écriture.

 

 

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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 05:00

 

  Le confident d'Hélène Grémillon

 

 

 

Ma rencontre avec ce roman 

 

J’aime bien les histoires de famille.

 

 

L’auteur ou ce que j’en sais 

 

C’est son premier livre et je n’en avais pas entendu parler avant.

 

 

L’histoire ou ce que je veux en dire

 

Camille est une jeune femme, éditrice, qui vient de perdre sa mère. Alors qu’elle lit les mots de condoléances qu’elle a reçus, une « vraie » lettre attire son regard. Le correspondant, anonyme, commence le récit d’une autre vie. Au fil des lettres qu’elle reçoit, Camille se pose de plus en plus de questions : qui lui écrit et qui sont ces personnes nommées dans les lettres dont la vie fait écho à la sienne de manière incompréhensible ? Alors qu’elle découvre qu’elle est enceinte, elle éprouve le besoin viscéral de savoir si tout ce sur quoi sa vie a été bâtie est la vérité.

 

 

Mon avis sur la question

 

C’est plutôt bien ficelé et bien écrit de sorte qu’on est rapidement embarqué dans l’histoire. J’ai particulièrement apprécié l’usage et l’efficacité de la polyphonie qui structure le livre. Au fur et à mesure que les voix des uns font entendre celle des autres, des disparus, l’histoire apparemment simple ne cesse de gagner en complexité et aussi en profondeur, jusqu’au dénouement.

Il est question de l’héritage, du poids du secret, du désir d’enfant, des sacrifices et des choix qui font finalement basculer une vie.

 

 

L’image qui me restera de ce livre

 

Le regard de la concierge à travers la lucarne de sa loge.

 

 

Trois mots pour définir ce livre

 

Maternité

Ténacité

Amour

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

Camille vient de perdre sa mère. Parmi les lettres de condoléances, elle découvre un étrange courrier, non signé. Elle croit d’abord à une erreur mais les lettres continuent d’arriver, tissant le roman de deux amours impossibles, de quatre destins brisés. Peu à peu, Camille comprend qu’elle n’est pas étrangère au terrible secret que cette correspondance renferme.
Dans ce premier roman sur fond de Seconde Guerre mondiale, Hélène Grémillon mêle de main de maître récit historique et suspens psychologique.

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 04:16

Aurora, Kentucky  de Carolyn D.Wall

 

 

Ma rencontre avec ce roman :

Un goût pour le lieu, la période, le thème.

 

L’auteur ou ce que j’en sais :

Carolyn D. Wall vit à Oklahoma City et elle a longtemps animé des ateliers d’écriture avant dans se lancer dans celle de son premier roman Aurora, Kentucky.

 

L’histoire ou ce que je veux en dire :

Drôle de famille que celle d’Olivia Harker. Elle vit avec son petit-fils William qu’elle élève comme son propre enfant et sa mère, Ida, une femme à moitié folle qui habite dans un cabanon sur sa propriété.  Elle tient à bout de bras l’épicerie laissée par son père. Un soir de 1938, le bruit d’un coup de fusil vient rompre la tranquillité d’Aurora, une bourgade rurale du fin fond du Kentucky . Olivia comprend qu’on est en train de tuer « ses » loups là-haut, dans la montagne, ceux amenés par son grand-père des années auparavant. Tenace et courageuse, elle n’aura de cesse alors de trouver les auteurs de ce massacre. Et au fil de ses « investigations », elle va se trouver confrontée à de terribles secrets du passé où plane la menace du Klan et dont le poids ne cesse de peser sur la communauté noire d’Aurora mais aussi sur ses propres choix de vie.

 

Mon avis sur le sujet :

On est très vite embarqué par ce livre à l’écriture fluide et maîtrisée dont le ton direct nous plonge rapidement au cœur de l’histoire et nous attache aux personnages. Au fur et à mesure que l’on déroule le fil du passé de l’héroïne, les pièces du puzzle se mettent en place, mais le mystère ne cesse de s’épaissir.  Ce n’est que dans la dernière partie du livre que les choses s’accélèrent jusqu’au dénouement final. Enfin, ce livre nous plonge aussi dans le quotidien de cette Amérique profonde des années 30-40, humble et déchirée entre Noirs et Blancs qui se côtoient sans vivre ensemble et pour lesquels la vie est suspendue au secret.

 

L’image qui me restera de ce livre :

Olivia qui creuse dans la tombe de son père.

 

Une phrase du roman qui donne le ton :

« Enfer et damnation ! Il y a des années de ça, Ida a enterré papa près des cabinets en planches. Depuis, j’ai dû lui marcher dessus dix fois par jour. C’est ce que je fais en ce moment même, pour aller au puits. »

 

Trois mots pour définir ce roman :

-          retrouvailles

-          Coton

-          Dignité

 

 

Le mot de l'éditeur :

En 1938, dans le Kentucky marqué par la pauvreté, conséquence de la dépression, et le racisme profond, Olivia Harker, s'échine à tenir avec son petit-fils, William, l'épicerie héritée de son père, mort, et héberge sa mère à moitié folle. Seule consolation, son amour payé de retour pour William et la présence des loups descendants de ceux rapportés d'Alaska par son grand-père. Mais dans l'ombre, le sinistre Arnold Phelps et sa bande font planer un danger permanent sur Olivia et sa famille. Danger dont elle ne perçoit pas tout de suite l'étendue. Il lui faudra plonger dans le passé de Phelps, ses exactions racistes et dans l'oeuvre de son père, justicier silencieux, pour tirer l'histoire au clair et, en même temps, découvrir que tous ceux qui l'aiment lui mentent depuis des années. Ce roman, très abouti qui nous vient de l'Amérique profonde, s'inscrit dans la veine de Harper Lee et de Eudora Welty. Traversé par une tension et une émotion quasi constantes, il est porté par une femme magnifique, courageuse, qui a gardé sa candeur et son intégrité

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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 04:22
Le manoir de Tyneford de Natasha Solomons
  
 
 
 
 
 
Ma rencontre avec ce roman :
  
Proposé par un membre du cercle, j'ai tout de suite été attirée par le sujet: manoir/angleterre/2eme guerre mondiale/relations domestiques-aristo, et la couverture de la version anglaise faisait référence à une série TV excellente (Downton Abbey)!
  
  
L'auteur ou ce que j'en sais :  
Natasha Solomons, jeune scénariste et auteure anglaise, elle écrit son 1er roman " Mr Rosenblum rêve en anglais", qui devient vite un best seller.
 
 
L'histoire ou ce que je veux en dire :
  
Une jeune juive autrichienne, issue d'un milieu bourgeois, fille d'une cantatrice et d'un écrivain quitte son pays à la montée du nazisme, sous la pression familiale qui souhaite la protéger. Elle intègre la demeure d'un Lord anglais en tant que domestique.
 
 
Mon avis sur la question : 
  
On apprend (si on l'ignore encore) que l'Angleterre a accueilli et caché de nombreux juifs pendant la guerre, c'est ici la toile de fond d'une histoire d'amour, un peu attendue, avec toutefois quelques rebondissements et une héroïne attachante.

 
L'image qui le restera de ce roman :
  
Le climat du bord de mer britannique sur fond de valse autrichienne.
 
 
Une phrase qui donne le ton :
  
"Juive autrichienne, 19 ans, recherche poste de domestique. parlant anglais. je cuisine la dinde."  Elise Landau.
 
 
Trois mots pour définir ce livre :
 
Evasion, intégration, espoir
 
 
 
Le mot de l'éditeur :
Au printemps 1938, l'Autriche n'est plus un havre de paix pour les juifs. Elise Landau, jeune fille de la bourgeoisie viennoise, est contrainte à l'exil. Elle ne sait rien de l'Angleterre, si ce n'est qu'elle ne s'y plaira pas. Tandis que sa famille attend un improbable visa pour l'Amérique, elle devient domestique dans une grande propriété du Dorset, c'est elle désormais qui polit l'argenterie et sert à table. Au début, tout lui paraît étranger. Elle se fait discrète, dissimule les perles de sa mère sous son uniforme, tait l'humiliation du racisme, du déclassement, l'inquiétude pour les siens et ne parle pas du manuscrit que son père, écrivain de renom, a caché dans son alto. Mais la guerre gronde, le monde change et Elise l'insouciante est forcée de changer à son tour. Elle s'attache aux lieux, s'ouvre aux autres, se fait aimer et provoque même un scandale en dansant avec le fils du maître des lieux lors d'une soirée inoubliable au manoir. Il y a quelque chose d'enchanteur à Tyneford. Elise y apprendra qu'on peut vivre plus d'une vie et que l'on peut aimer plus d'une fois.
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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 04:36

 

Cent ans de Herbjorg Wassmo

 

 

 

 

 

Ma rencontre avec ce roman :

L’envie de découvrir la littérature scandinave.

 

L’auteur ou ce que j’en sais :

 Herbjorg Wassmo est très connue dans son pays. Le livre de Dina a été récompensé par de nombreux prix.

 

L’histoire ou ce que je veux en dire :

De 1842 à 1942, à mi-chemin entre récit autobiographique et fiction, Cent ans retrace le parcours de quatre générations de femmes, les aïeules de l’auteur. À travers les destinées de Sara Susanne, sa fille Élida (son dixième enfant), Hjordis (la fille d’Élida) et Herbjorg (l’auteur elle-même), l’auteur brosse un portrait de la condition féminine dans ces régions du nord de la Norvège. C’est aussi un livre dans lequel l’auteur lève de manière extrêmement pudique le voile sur un lourd secret au cœur de sa vocation d’écrivain.

 

Mon avis sur la question :

C’est un très beau roman, à multiples facettes. On y suit le quotidien de ses quatre femmes, qui ne se ressemblent pas, et leurs histoires donnent un aperçu de la vie dans ses terres au climat âpre, battues par les vents et cernées par les eaux, où l’on se déplace plus en bateau qu’à pied. Bien que la construction ne soit pas chronologique, les histoires tissent des correspondances les unes avec les autres. Même si, parfois, le rythme semble un peu se ralentir, l’écriture est fluide et les relations entre les personnages finement analysées même dans les non-dits. J’ai aimé ces portraits de femme aux familles débordantes, fortes et fragiles à la fois. Mais c’est aussi un roman très ancré dans l’histoire et la culture du pays (de la pêche aux harengs à la culture de la pomme de terre, en passant par les révoltes ouvrières et enfin la guerre).

 

L’image qui me restera de ce roman :

Ces longues discussions entre Sara Susanne et le pasteur Jensen pendant les séances où elle pose pour lui et où chacun se révèle à l’autre et à lui-même.

 

Une phrase du roman qui donne le ton :

« Celui qui raconte une histoire choisit ce qui lui convient de raconter. C’est ainsi que l’on peut enterrer les pires histoires de famille et que chacun doit repartir à zéro. »

 

Trois mots pour définir ce livre :

Travail

Pudeur

Famille

 

 

Le mot de l'éditeur :

Sara Susanne, Elida et Hjørdis, sont respectivement l'arrière-grand-mère, la grand-mère et la mère de la narratrice. Cent ans est le roman de leurs vies, des hommes qu'elles voulaient et des hommes qu'elles ont eus, des enfants auxquels elles ont donné naissance. C'est aussi l'histoire d'une petite fille qui se cache au grenier pour l'éviter, lui. Elle a un crayon jaune qu'elle taille avec son couteau de poche et qui lui sert à écrire. À survivre

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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 04:16

 

Soufi, mon amour de Elif Shafak

 

9782264054067

 

Ma rencontre avec ce roman :

 

Un roman offert à ma mère par une amie qui clos sa dédicace par un _ "à ma soeur d'âme", aurait dû me persuader de le laisser là où il était. Je l'ai pourtant ouvert...  


L'histoire ou ce que je veux en dire ;

 

Le roman s'ouvre sur une fiction contemporaine. Ella, femme au foyer juive américaine mène une vie en apparence heureuse: une splendide maison; 3 beaux enfants; un chien fidèle; un mari, qui la trompe et est devenu un aimable colocataire, mais dont elle semble se satisfaire . A la veille de ses quarante ans Ella s'interroge pourtant : _" Serait-elle passée à coté d'elle-même? ". Ella brigue alors une place de lectrice pour un agent littéraire et se voit chargée de rédiger un commentaire sur " Doux blasphème", manuscrit signé d'un certain A.Z.Zahara . Dés lues les notes de l'auteur en première page, Ella est troublée de lire que " l'amour est l'essence de la vie" et semble pressentir que ce livre ne sera pas n'importe lequel. Nous découvrons, en même temps qu 'Ella, ce récit de la quête du célèbre derviche Sham's de Tabriz et son union spirituelle avec le poète Rûmi. Roman à plusieurs voix, "Doux Blasphème" nous entraîne dans l'intense, incessante et époustoufflante ville de Konya en proie aux troubles de ce 13ème siècle où les hommes souffrent dans leur coeur, leur foi et leur esprit . Révélateur de la lumière qui fait defaut à son quotidien, Ella entame une correspondance avec l'auteur et s'interroge : "Aziz serait-il celui qui la révèle à elle même comme Sham's le fit pour Rûmi des siècles auparavant ?"

 
 

Mon avis sur la question :

 

J'ai éprouvé un grand intérêt pour le roman historique dans le roman c'est à dire "Doux Blasphème" dans lequel l'auteur insére  et mêle les principes de base des mystiques itinérants de l'islam, les voix des différents personnages et groupes sociaux de la ville de Konya et leurs péripéties et la splendeur de l'amour qui unit Sham's de Tarbiz à Rûmi tout cela sans aucune lourdeur narrative. J'ai découvert le magnifique Sham's de Tabriz, bien mieux que si j'avais fais une excursion touristique en Turquie et suis trés curieuse de rencontrer des lecteurs du Mathwani ce coran mystique rédigé par Rûmi. La transformation de cette femme est magnifiquement rendue comme si du récit de l'amour lumineux de Sham's et Rûmi, des rayons,s'emanaient vers elle.

 

 

Une phrase qui donne le ton :

 

_" Lunivers est un seul être. Tout et tous sont liés par des cordes invisibles en une conversation silencieuse. La douleur d'un homme nous blessera tous. La joie d'un homme fera sourire tout le monde(...)Les mots qui sortent de nos bouches ne disparaissent pas, ils sont éternellement engrangés dans l'espace infini, et ils nous reviendront en temps voulu..."


Trois mots pour définir ce roman:

 

initiatique, Amour, soufisme

 

 

Le mot de l'éditeur :

Après quarante ans d’une vie confortable, sans éclat ni passion, Ella n’imaginait pas un jour changer sa destinée. Engagée comme lectrice, elle découvre un manuscrit retraçant la rencontre au XIIe siècle du poète Rûmi avec le plus célèbre derviche du monde musulman. C’est la révélation. Transcendée par cette histoire, elle s’initie au soufisme et à la splendeur de l’amour…

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