Bifteck de Martin Provost
J'aurais dû me méfier !!!... Du titre, de la couverture, de ce rajout vendeur de l'éditeur "à consommer sans modération" !!! ...
Et pour tout dire, ma méfiance était bien là quand Boulie m'a proposé cette lecture commune ...je me souviens même lui avoir répondu : "Ca ne m'inspire rien de bon, mais on peut tenter ...".!!!
J'ai donc tenté !!!
Et il faut reconnaître que tout commençait très bien...
Une première partie aux allures de conte qui débute avec légèreté et bonhomie et nous laisse présager un bien sympathique moment de lecture ...
Et puis ça dégénère, ça part en vrille dans la surenchère au codes psychanalytiques des contes et autres fables ...et on n'y comprend plus rien !!
L'écriture, très joviale et imagée, sert à merveille une histoire aussi loufoque qu'absurde.
"Tombèrent alors du ciel, comme des météores, tous les morceaux du boeuf, du mouton, du veau, du cheval, du cochon, côtelettes, épaules, palettes, palerons, colliers, filets, faux-filets,
filets mignons, tranches grasses, moins grasses, langues, rognons, ris, foies, cervelles, onglets, entrecôtes, aloyaux et ô merveille, incroyable merveille, parmi toutes les variétés de biftecks
existant sur cette terre, la sublime, l'éternelle, l'absolue, la magique araignée, qui avait fait la gloire et la fortune passée de la famille Plomeur, du temps de la guerre de 14, à
Quimper."
Je ne suis jamais la dernière pour la "déconnade" ...mais là, vraiment, quand même ...ça n'est même pas drôle !!!...en tout cas, moi ça ne m'a pas fait rire, ni même sourire !!
Heureusement un récit assez court qui m'a permis d'aller jusqu'au bout ...sans quoi il est clair qu'il me serait tombé des mains.
J'ai entendu beaucoup de choses sur ce livre, certains parlaient de sensualité d'autres d'humour ... je suis passée à côté de tout ça !!!
Qu'en a pensé Boulie, qui m'a proposé cette lecture commune ?
Le mot de l'éditeur :
Chez Plomeur, à Quimper, on est boucher de père en fils. En pleine Première Guerre mondiale, le tout jeune André se découvre un don pour faire " chanter la chair "
- et pas n'importe laquelle : celle des femmes, dont la file s'allonge devant la boucherie... Leurs hommes partis au front, celles-ci comptent sur André pour goûter au plaisir suprême. Hélas, le
conflit touche à sa fin et les maris reviennent. Un matin, le boucher trouve sur le pas de sa porte un bébé gazouillant dans un panier en osier. pais un deuxième. un troisième... Du jour au
lendemain, le. voilà père de sept enfants., et. poursuivi par un époux jaloux décidé à lui faire la peau. Avec la chair de sa chair. André s'enfuit à Concarneau et affrète un bateau. Direction
l'Amérique ! Martin Provost sort des sentiers battus pour nous proposer une fable savoureuse, où il est question de sensualité, de paternité et du rapport, à notre terre nourricière. Il y a du
Gargantua et. du Robinson Crusoë dans ce Bifteck exquis et étonnant, à consommer sans modération !