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31 mars 2014 1 31 /03 /mars /2014 13:47
Sigmaringen, Pierre Assouline

 

Les lecteurs d'Assouline l'ont sûrement déjà remarqué, ses romans sont tout de même de qualités très inégales.

Je peux aimer comme détester un Assouline, j'ai aimé La cliente et détesté Les invités ...

 

Bref, vous me voyez arriver avec mes gros sabots et la question vous brûle néanmoins les lèvres !! "Alors Sigmaringen, tu as aimé ou détesté ???"

Eh bien non !!  je n'en garderai pas un souvenir impérissable, il m'est d'ailleurs tombé des mains.

 

Alors pourquoi ?

Tout d'abord, Assouline nous fait miroiter un roman historique sur fond de régime de Vichy alors que la seconde guerre mondiale touche à sa fin, que Pétain, Laval et toute la clique sentant le vent tourner se réfugient dans le Château de Sigmaringen, en Allemagne, invités grâcieusement par Hitler.

Le pitch est savoureux, tant au niveau historique qu'au niveau romanesque, Pétain, Laval, Céline et d'autres enfermés dans ce château et obligés de cohabiter alors que la France est toujours en guerre, voilà de quoi écrire un roman passionnant d'un point de vue historique et psychologique.

 

Sauf que Pierre Assouline ne s'intéresse finalement pas à ces personnalités sur lesquelles le roman devrait reposer. Il prend le parti de tout miser sur le narrateur, un majordome qui aura pour tâche d'accueillir et faire cohabiter au mieux cette sympathique communauté.

Ce personnage devient omniprésent, le style aussi ampoulé que peut l'être un majordome allemand d'un château dans les années 40, autant dire qu'on meurt d'ennui, qu'il ne se passe pas grand chose, que cette vie de château est racontée avec une lenteur et un souci du détail dont on se fout royalement et que, hélas,  les anecdotes ou autres évenements historiques un peu croustillants doivent se compter sur les doigts d'une main.

 

J'ai refermé le livre avec le déplorable constat que je n'avais rien appris (dommage pour un roman historique !), rien ressenti (pourtant la période est chargée émotionnellement !) et que j'avais perdu 22 euros !!!

 

Je ne vous le recommande donc pas ! 

J'aurai peut-être dû lire D'un château à l'autre de Céline sur le même sujet ...

 

Le mot de l'éditeur :

En septembre 1944, un petit coin d'Allemagne nommé Sigmaringen, épargné jusque-là par les horreurs de la guerre, voit débarquer, du jour au lendemain, la part la plus sombre de la France : le gouvernement de Vichy, avec en tête le maréchal Pétain et le président Laval, leurs ministres, une troupe de miliciens et deux mille civils français qui ont suivi le mouvement, parmi lesquels un certain Céline.
Pour les accueillir Hitler a mis à leur disposition le château des princes de Hohenzollern, maîtres des lieux depuis des siècles. Tout repose désormais sur Julius Stein, le majordome général de l'illustre lignée. Depuis les coulisses où il œuvre sans un bruit, sans un geste déplacé, il écoute, voit, sait tout.
Tandis que les Alliés se rapprochent inexorablement du Danube et que l'étau se resserre, Sigmaringen s'organise en petite France. Coups d'éclat, trahisons, rumeurs d'espionnage, jalousies, l'exil n'a pas éteint les passions. Certains rêvent de légitimité, d'autres d'effacer un passé trouble, ou d'assouvir encore leurs ambitions.
Mais Sigmaringen n'est qu'une illusion. La chute du IIIe Reich est imminente et huit mois après leur arrivée tous ces Français vont devoir fuir pour sauver leur peau.
De ce théâtre d'ombres rien n'échappe à Julius Stein. Sa discrète liaison amoureuse avec Jeanne Wolfermann, l'intendante du maréchal, le conduira à sortir de sa réserve et à prendre parti. 
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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 05:58

 

 

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Agnès Desarthe a cette particularité de traiter de sujets inhabituels sous un angle toujours singulier, c'est ainsi qu'Une partie de chasse débute avec pour narrateur, un lapin.

Un lapin doué de sentiment et de raison qui nous fait partager sa crainte du chasseur et sa détermination à ne pas mourir jeune.

Saugrenue, farfelue ou enfantin me direz-vous ? Et bien non, pas quand c'est Agnès Desarthe qui tient la plume. On est en totale empathie avec ce lapin, embarqué dans son combat jusqu'au moment où le chasseur entre en scène ...

Et c'est au tour du chasseur de devenir narrateur, et bien entendu le dit-chasseur n'est pas celui auquel on s'attend.

 

L'approche d'Agnès Desarthe est toujours basée sur le ressenti, l'empathie et donc la psychologie des personnages, la partie de chasse sera ainsi le pretexte à faire sortir des traits de caractères, à panser de vieilles blessures et peut-être à faire taire de vilains fantômes.

Je suis toujours interpellée par les romans d'Agnès Desarthe, jamais vraiment de coup de coeur mais toujours un état de refléxion sur des sujets auxquels je ne réfléchis pas vraiment ou plutôt pas sous cet angle là. Et c'est probablement ce qui me plaît chez elle, ce talent et cette intelligence à nous faire regarder les choses autrement.

Et j'en étais là de ma reflexion, lorsque l'auteur prit un virage à 180 degrés et changea complètement de sujet. De chasse il n'est plus question, on ne se préoccupe plus du tout du petit lapin ... bref, on se retrouve plongé dans une toute autre histoire (pas particulièrement intéressante de surcroît) alors qu'on nous avait pourtant annoncé une partie de chasse !

 

Dommage, j'aurais préféré que le roman s'attarde davantage sur le lapin que sur le chasseur, mon côté "amis des bêtes" sûrement.

Alors oui, déçue que l'auteur n'ait pas approfondi cette confrontation entre l'homme et l'animal, n'ait pas  creusé la psychologie du chasseur. D'autant que le procédé du come-back pour appréhender les personnages m'a semblée un peu facile avec un sérieu manque d'intensité. Bref, ce court roman qui démarrait très fort a fini par m'ennuyer profondément.

  

Le mot de l'éditeur :

      Un roman d'éducation: fureur et mystèreAu cours d?une partie de chasse, un homme tombe dans une galerie souterraine. Tristan est désigné pour rester sur les lieux tandis que les autres iront chercher du renfort. Mais les secours n?arrivent pas et la tempête se lève. Une longue attente commence. Tout en essayant de soutenir moralement celui qui s?est blessé en tombant (et dont il se sent si loin), Tristan se remémore la suite des événements. Il revit sa rencontre avec sa femme Emma, l?évolution de leur relation. C?est elle qui l?a convaincu de partir chasser, pour que les autres l?acceptent dans le cercle des hommes. Il repense aussi à sa mère malade dont l?image le hante encore aujourd?hui, au petit garçon docile qu?il était alors à son chevet. Et lui, qui a toujours plié sous la volonté des femmes, interroge enfin la place de son propre désir.Tristan s?abrite de la tempête comme on se terre au fond d?un terrier, dialoguant en cachette avec un animal rescapé de la partie de chasse, quand les voix des humains ne lui parviennent plus. La nature se déchaîne alors dans une colère salutaire. Et peut-être le déluge, qui emporte tout sur son passage, obéit-il au rêve de Tristan de faire table rase.Avec Une partie de chasse, Agnès Desarthe signe un roman violent et énigmatique. Il nous parle d'un monde que les dieux auraient abandonné, laissant la place aux pulsions les plus secrètes qui dorment dans le c?ur des hommes.

 
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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 06:10

 

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Voilà un titre à faire accourir tous les fans d'Audiard (... moi en tête !), et pourtant Edouard Louis nous entraîne à mille lieux des Tontons flingueurs avec ce premier roman .

 

"En finir avec Eddy Bellegueule", relève davantage du témoignage psycho-socio-dramatique, dont les médias ne tarissent pas d'éloges, et comme bien souvent quand les critiques littéraires sont tous dithyrambiques, il faut se méfier !!!! 

Vous l'avez compris, je n'ai pas été subjuguée. Disons que ce premier roman est certes un témoignage fort et déchirant mais il ne faudrait pas confondre littérature et témoignage ... enfin, moi ce que j'en dis !!


Alors de quoi ça parle ? Nous sommes plongés (noyés ?) dans le quotidien sombre et lourd d'un gamin de 10 ans, lui-même plongé dans une misère sociale sordide. Le récit débute dans une violence crasse et se poursuit dans un sentiment d'étouffement tant le climat est déprimant voire asphyxiant .

Rien ne va dans la vie d'Eddy Bellegueule, ni le décor d'usine grisâtre du Nord, ni le cocon familial sur lequel règne un père alcoolique et brutal et une mère qui ne rêve même plus pour ses enfants .

C'est dans ce climat misérabiliste où l'intolérance, le racisme et la violence sont monnaies courantes qu'Eddy découvre son homosexualité et c'est le début du récit d'un cauchemar annoncé pour ce gosse, pas né au bon endroit.

Le témoignage est si poignant qu'on pense forcément à un roman autobiographique, l'auteur a 21 ans et je ne peux que saluer ce récit percutant, sincère et écrit avec justesse vu son jeune âge. 
 

Néanmoins, ce roman m'a dérangée, je me suis sentie oppressée , mal à l'aise, à la limite du supportable, je n'ai d'ailleurs pas eu envie de le terminer à un quart de la fin.

Trop moche, trop gris, trop triste, trop lourd, trop réaliste , trop déprimant, trop  ! C'en fut trop pour moi ! Je n'ai pourtant rien contre les romans sombres ou tristes, je serais plutôt une adepte de la littérature du chagrin, mais l'exercice est difficile et le résultat peut vite ressembler à un étalage nauséabond. 

 

Il n'en reste pas moins que le récit est à lire pour combattre encore et toujours l'homophobie et plaider pour le respect de la différence, sauf que nous le savons ce ne sont pas ceux qui auraient besoin de le lire qui le liront ... alors pour les autres, lecteurs tolérants et intelligents, ce roman ne fait qu'enfoncer des portes ouvertes et n'apportent pas grand chose de plus ... ce fut en tout cas mon sentiment durant toute la lecture du roman.

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

Élevé dans une famille ouvrière de Picardie, Eddy ne ressemble pas aux autres enfants. Sa manière de se tenir, son élocution, sa délicatesse lui valent de nombreuses humiliations et injures, tant par ses camarades de classe que par son père alcoolique et sa mère revêche. Lui-même finit par s’interroger sur cette homosexualité dont on le taxe avant même qu’il éprouve le moindre désir. Mais la véritable persécution ne vient-elle pas du conditionnement social ? Il parviendra à s’arracher à cette chape écrasante, qui donne au récit une allure zolienne, et à imposer sa personnalité en poursuivant des études de théâtre à Amiens, loin de l’enfer familial et villageois qu’il a connu. Ce texte, psychologiquement frappant, dresse un tableau saisissant d’un monde populaire brutal et sensiblement archaïque. Mais la finesse de l’auteur, par ailleurs sociologue, resitue dans un contexte social le drame familial qui aurait pu devenir une vraie tragédie individuelle. Comment échapper à la détermination ? Comment chaque être peut-il inventer sa liberté ?

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8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 15:34

 

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A l'occasion du 50ème anniversaire de l'assassinat de Kennedy, Philippe Labro prend la plume et nous raconte comment il a vécu cet incroyable évènement.

Tout jeune journaliste en 1963, il se trouve aux Etats-Unis le 23 novembre lorsque le monde entier prononce cette phrase : on a tiré sur Kennedy !

Il est vrai que beaucoup d'encre a coulé depuis cette date, le monde entier a fabulé autour d'un possible complot, les plus grands historiens ont disséqué la vie du plus charismatique des présidents américains (... mondiaux ?!), bref, tout a été dit, redit et répété ... et pourtant Philippe Labro est parvenu à me captiver avec ce roman.

S'agissant d'un roman, avec une forme journalistique que Labro aime à utiliser parfois, nous sommes dans le subjectif, Labro nous livre son ressenti de toute cette affaire, du personnage hors norme qu'était Kennedy à la thèse du complot qu'il dénonce ... Et c'est précisément l'analyse et les sentiments de l'auteur qui rendent ce roman intéressant.

On peut ne pas partager son point de vue sur Kennedy ou sur la conviction d'un tireur unique mais reste qu'il argumente et défend son point de vue, et en cela c'est déjà intéressant.

Ce roman n'a pas pour vocation de démontrer quoi que ce soit, Labro n'est pas historien et ne revendique nullement ce titre, il faut le lire comme le témoignage d'un homme ayant vécu les évènements de près et comme le travail d'un écrivain qui parvient parfaitement à recréer le climat et la confusion qui règnaient à ce moment.

A lire pour ceux que le sujet intéresse, ne serait-ce que pour le portrait pertinent de l'Amérique et de JFK que Labro nous offre ici.

 

 

Le mot de l'éditeur :

Philippe Labro se souvient de l’assassinat de Kennedy, qu’il a vécu en direct aux …Etats-Unis. Il raconte la démesure de cet événement historique et livre son intime conviction quant à l’identité de l’assassin.

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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 05:36

 

 

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Je fais partie de ces bloggeuses qui refusent tout partenariat avec les maisons d'édition ou auteurs et, Le Match de la rentrée littéraire de PriceMinister est la seule entrave à ma petite déontologie personnelle !

 

Voici donc ma modeste participation à ce match de la rentrée organisé par Priceminister avec un roman dont je n'avais nullement entendu parler avant : Rome en un jour de Maria Pourchet.

Alors que j'aurais pu opter pour des romans bien plus "tête de gondole", celui-ci m'a attirée et je ne regrette pas mon choix !

Rome en un jour, c'est l'histoire d'un couple qui part en vrille, d'une surprise ratée et d'un groupe d'invités bobo du genre agaçant !!

Maria Pourchet nous offre ici un roman qui s'apparente beaucoup à une pièce de théatre, avec deux récits parallèles qui se déroulent sur deux scènes différentes, le toit d'un immeuble parisien où doit se dérouler le fameux anniversaire surprise et l'appartement du couple tant attendu sur ce toit.

Il y a ensuite des dialogues, une mise en scène, des situations et des notes d'humour digne du théatre de boulevard.

Un roman qui se veut donc distrayant, rafraichissant et plutôt jubilatoire. C'est que Maria Pourchet ne manque pas d'humour et semble prendre beaucoup de plaisir à maltraiter ses personnages, et le plaisir c'est souvent communicatif ! 

Après, oui c'est vrai on peut déplorer des longueurs sur certains personnages secondaires, un style qui peut agacer (moi, il m'a plutôt agréablement surprise), le côté très nombriliste-bobo de tout ce microcosme et une chute qui manque d'étoffe.

Tout n'est donc pas parfait, et personne n'a parlé de chef d'oeuvre, néanmoins Maria Pourchet nous offre un bon moment de lecture ... et c'est déjà pas si mal ! 

 

 

Ma note : 12/20

 

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Le mot de l'éditeur :

«Paul était devant le poste, à mille lieues d'envisager qu'on pût lui réserver un anniversaire surprise fin juin, à lui, natif de février...» Sur le toit-terrasse d'un hôtel parisien, en attendant qu'on leur serve quelque chose à boire et que Paul apparaisse au bras de Marguerite, les invités prennent possession des lieux. Peu à peu, la soirée dérive loin du projet initial. À l'autre bout de la ville, Marguerite tente en vain de convaincre Paul de sortir sans dévoiler la surprise. C'est le début d'une guerre dont les proportions vont bientôt leur échapper à tous deux. Maria Pourchet explore le fonctionnement d'un couple contemporain, les origines de son désastre mais aussi l'étendue des solitudes, chacun tentant d'échapper à l'autre, à la vérité, à lui-même. On rit à chaque page... non sans un certain effroi. 

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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 05:49

 

 

 

 

J'ai découvert Marie Sizun avec son très joli roman Plage et depuis je la lis et la suis pas à pas.
Marie Sizun aime raconter des histoires de femmes, il n'y est d'ailleurs jamais question d'homme si ce n'est pour souligner leur absence .
Dans Un jour par la forêt, l'histoire tourne autour d'une mère et sa fille de 12 ans ou plus exactement autour de cette enfant, Sabine, à qui la vie ne semble pas sourire.

 

Dès les premières pages, le ton  pesant et l'ambiance assez sombre m'ont un peu gênée, d'autant que je n'ai pas retrouvé la si jolie plume de Marie Suzun, celle que j'avais tant apprécié dans Plage justement.

 

"Un jour par la forêt" fait référence à la poésie de Victor Hugo notamment, celle que la prof de français revêche tente de faire connaître à sa classe de 5ème. Parce qu'il est aussi question de cela dans ce roman, comment donner le goût de la poésie aux enfants, comment les emmener sur le délicieux et indispensable chemin de la culture ? Et d'abord à quoi ça sert la poésie et la culture ?

 

Tel un conte de notre temps, Marie Sizun écrit l'histoire de la petite Sabine qui grandit dans un monde triste et incompréhensible jusqu'au jour où ...

Si l'histoire et surtout les personnages n'offrent rien de très nouveau, ce conte, car c'est en tant que conte que je l'ai apprécié, nous permet tout de même un jolie reflexion sur l'école, la culture et l'enfance.

 

Les personnages, un brin caricaturaux, sont pourtant assez bien dépeints et au final attachants, même si on peut regretter le manque de profondeur psychologique propre aux personnages de Marie Sizun.

 

Vous l'aurez compris, ce ne fut pas le coup de coeur de "Plage" mais néanmoins un moment de lecture un peu à part comme peuvent l'être les contes. 

 

 

Le mot de l'éditeur :

Qu’est-ce qui pousse Sabine, petite élève de 5e, solitaire et rêveuse, à ne pas se rendre en classe,ce matin de printemps ? Pourquoi décide-t-elle ce jour-là de faire l’école buissonnière, et d’aller à la découverte d’un Paris qu’elle ne connaît pas très bien et qui l’a toujours fascinée ?
Ce n’est pas seulement pour échapper au rendez-vous que la prof de français, excédée par son désintérêt, a fixé à sa mère.
La fuite de Sabine parle de honte et d’incompréhension.
Honte de sa mère, qu’elle sent ne pas correspondre à l’image qu’on se fait d’une mère attentive, soucieuse de la scolarité de son enfant ; mais aussi honte de son milieu social où la culture reste un mot opaque, presque hostile. La petite prend soudain conscience que ce monde du lycée lui est fermé, comme il l’a été aux siens.
Mais, au cours de sa journée vagabonde, bien des choses vont changer pour elle

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8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 04:02

 

 

 

Quand on dit que le style fait tout !!!
Profanes raconte l'histoire d'un  chirurgien à la retraite, il a 90 ans et bien qu'en pleine forme préfère organiser et anticiper les jours à venir qui le verront dépendant, faible ou malade.

Octave sélectionne et réunit donc 3 femmes et un homme pour s'occuper de lui, de sa maison et de son jardin.
Tout ce petit monde va donc cohabiter, se croiser, se découvrir, et se lier.
L'histoire est ainsi basée sur le rapport à l'autre et la foi en l'homme.

Jusque là, parfait !!
Seulement comme annoncé en préambule, l'histoire n'est rien, le style fait tout ... enfin, selon Flaubert, Attila, moi et quelques autres !!!

Dire que Jeanne Benameur n'a pas de style reviendrait à tendre un bâton pour me faire battre ... je dirais plutôt que son style n'est pas de ceux qui me parlent, me touchent et m'intéressent .

J'avais pourtant apprécié "Les insurrections singulières " (... quoi que je ne m'en souvienne déjà plus !), mais dans Profanes sa plume m'a vraiment gênée.

Des phrases courtes,  parfois sans verbe, des états d'âmes en veux tu en voilà , une narration sans aucune fluidité ni musicalité, une construction sans grand intérêt, des mots écrits juste pour écrire des mots ... Que tout cela m'a semblée long, factice et ennuyeux.

Alors je veux bien reconnaitre que Jeanne Benameur a du talent, puisque tout le monde semble le dire, disons juste  que c'était un rendez-vous manqué entre une lectrice et un roman.

 

 

Le mot de l'éditeur :

Ils sont quatre, ils ne se connaissent pas mais ils vont rythmer la vie du docteur Octave Lassalle qui les a soigneusement choisis comme on compose une équipe -- comme avant autour de la table d’opération, mais cette fois-ci, c’est sa propre peau qu’il sauve, sa propre sortie qu’il prépare. Ensemble, cette improbable communauté progressivement tissée de liens aussi puissants qu’inattendus, franchira un seuil, celui des blessures secrètes. Un hymne à la vie et un plaidoyer pour la seule foi qui vaille : celle de l’homme en l’homme.
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9 avril 2013 2 09 /04 /avril /2013 04:52

 

 
Ah !!! Les mots et la bienveillance de Philippe Labro !!!!
Tous les romans de Philippe Labro ont cette particularité de parler des gens avec un regard empreint de tendresse et de sérénité en se servant d'une plume soignée et élégante.

Le flûtiste invisible est la manière dont Einstein s'amusait a définir le hasard, l'élément inconnu qui bouleverse parfois nos existences.

Philippe Labro nous raconte ainsi de manière toujours aussi personnelle voire autobiographique comment le flûtiste invisible a croisé son chemin à différents moments de sa vie, mais aussi dans d'autres vies que la sienne.

C'est un sujet qui me fascine et je suis toujours attirée par les romans qui parle du hasard, du destin et de ces coïncidences qui n'en sont peut-être pas !

 

Au travers de trois récits sans lien, si ce n'est ce fil conducteur qu'est le flûtiste invisible, P.Labro nous raconte trois histoires qui à elles seules auraient pu inspirer un roman.

 

Lire Philippe Labro est toujours un moment de sérénité, et j'ai aimé à nouveau retrouver son écriture soignée, ses mots choisis dans un vocabulaire riche, son recul sur le tourbillon de la vie ... bref tout ce qui fait de P.Labro un auteur que j'affectionne.

Le bémol à ce dernier roman est peut-être qu'il n'en est pas un, il s'agit plutôt de trois nouvelles sur un même thème avec un même narrateur, l'auteur lui-même, qui fait le lien.

 

J'ai regretté que Philippe Labro n'exploite pas autrement une idée magnifique et des histoires très riches qui auraient gagné à être développées et approfondies.

 

Les amateurs d'histoires courtes adoreront, quant aux autres la plume de Labro devrait les ravir de toute façon !

 

 

Le mot de l'éditeur :

'Sur un paquebot qui va vers l'Amérique, un jeune homme rencontre une femme qui lui fait perdre toute innocence. Dans un bistrot, un inconnu vient me dire : "Je vous ai eu dans ma ligne de mire, en Algérie." C'est parce qu'il avait froid, dans une briqueterie en Hongrie, que mon voisin, quant il était petit enfant, a échappé à Auschwitz. Par trois fois, le "flûtiste invisible", qu'on peut appeler le hasard ? ou la main de Dieu ?, fait basculer des existences. Pourquoi? C'est toute la question de ce roman.' Philippe Labro.
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2 avril 2013 2 02 /04 /avril /2013 04:01

 

 

Pour quelqu'un qui ne raffole pas des polars, je me suis bien faite embobiner !

Recommandé par La griffe noire comme " une merveille de chez merveille " , je me suis laissée séduire par un résumé qui promettait une histoire palpitante.

Tout commence lorsque le vol Istanbul-Paris s'écrase dans le Jura le 23 déc. 1980, aucun survivant à l'exception d'une fillette de 3 mois, une miraculé. Personne ne connaît sa véritable identité, deux bébés étaient enregistrés sur ce vol ... lequel a survécu ??

C'est ainsi que démarre une enquête et une bataille entre deux familles, l'une fortunée et l'autre très modeste, pour récupérer l'orpheline.
Des grands parents prêts à tout, un détective privé aux méthodes assez singulières, un frère qui tombe amoureux de sa prétendue sœur, une grande sœur qui devient à moitié folle ... bref tous les ingrédients sont réunis pour rendre ce récit divertissant et palpitant au possible.
De rebondissements en retournements de situation, le lecteur est manipulé avec entrain par un auteur au style très fluide et très enjoué !

Un bon moment de lecture qui m'aura tenue en haleine sur 570 pages, pas "la merveille de chez merveille" annoncée par Collard mais un très bon livre de plage !!
      

 

 

Le mot de l'éditeur :

Lyse-Rose ou Émilie ? Quelle est l'identité de l'unique rescapée d'un crash d'avion, une fillette de trois mois ? Deux familles, l'une riche, l'autre pas, se déchirent pour que leur soit reconnue la paternité de celle que les médias ont baptisée « Libellule ».
Dix-huit ans plus tard, un détective privé prétend avoir découvert le fin mot de l'affaire, avant d'être assassiné, laissant derrière lui un cahier contenant tous les détails de son enquête.
Du quartier parisien de la Butte-aux-Cailles jusqu'à Dieppe, du Val-de-Marne aux pentes jurassiennes du mont Terrible, la jeune femme va dénouer les fils de sa propre histoire jusqu'à ce que les masques tombent. Hasards et coïncidences ne sont-ils que les ricochets du destin ? Ou bien quelqu'un, depuis le début, manipule-t-il tous les acteurs de ce drame ?

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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 05:40

     

 

 

Non, non et non Mr Foenkinos, jusque là je disais oui mais là je dis NON !!!

 

La délicatesse, Les souvenirs ou  Lennon m'avaient tous enthousiasmée, et c'était sans trop d'hésitation que je me suis précipitée sur le dernier roman de cet auteur très productif ... trop productif ??? : "Je vais mieux" .

 

Autant vous le dire de suite, je n'ai pas eu envie de le terminer ... à la 248ème page je l'ai lâché en me disant que non quand même c'était trop con stupide de perdre son temps à lire ça alors que ma PAL est sur le point d'atteindre le plafond !!!

 

"Je vais mieux" nous raconte le mal de dos d'un homme à qui la douleur, l'inquiétude, la thérapie et les différents moments de soulagement vont donner lieu à des questionnements sur sa vie, son travail, son couple, ses enfants, ses parents ... bref, inutile de vous faire un dessin, dans le registre "dis moi où tu as mal et je te dirais pourquoi", D.Foenkinos nous dresse le portrait psychologique d'un homme qui en a plein le dos !!!!

 

Ca aurait pû être léger et pertinant comme le sont habituellement les romans de l'auteur, sauf que là c'est lourd, convenu et sans grand interêt, d'autant que l'auteur a choisi la version longue et détaillée soit 400 pages qui tournent autour d'un mal de dos et autres bobologies psychologiques d'un homme qui n'est jamais rendu attachant ou interessant par l'auteur, et c'est bien dommage car tout le roman tourne autour de lui !

 

 

Bref, sa petite vie, ses petits soucis et son mal de dos ont eu raison de ma patience et de ma sollicitude ... je n'ai même pas eu envie de savoir s'il allait vraiment mieux à la fin !!!!

  

 

 

Le mot de l'éditeur :

Un jour, je me suis réveillé avec une inexplicable douleur dans le dos.
Je pensais que cela passerait, mais non.
J’ai tout essayé…
J’ai été tour à tour inquiet, désespéré, tenté par le paranormal.
Ma vie a commencé à partir dans tous les sens.
J’ai eu des problèmes dans ma vie professionnelle, dans mon couple, avec mes parents, avec mes enfants.
Je ne savais plus que faire pour aller mieux…
Et puis, j’ai fini par comprendre.

 

 

 

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