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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 05:03

   

 

 

Ceux qui me lisent régulièrement savent que le polar n'est pas vraiment ma tasse de thé ... à l'exception de quelques petites pépites, qui relèvent davantage du roman psychologique que du roman policier, je n'en lis jamais.

 

Mais étant toujours prête à mettre mes à-prioris au placard, je me suis bien volontiers laissé persuader, par un peu tout le monde et plus particulièrement par notre Sophie du Cercle, qu'il fallait absolument que je lise Fred Vargas !!!

 

Alors voilà, c'est fait !

Dire que ce n'est pas un bon roman ou un mauvais auteur, non je ne pourrais pas ... même avec ma mauvaise foi légendaire !! 

Dire par contre que je n'ai pas été particulièrement enthousiasmée serait un euphémisme puisque je l'ai abandonné avant même le dénouement de l'intrigue !!!

 

Je n'aime pas les polars ... et Fred Vargas écrit de vrais polars !

Une intrigue policière qui se profile, une enquête menée par un commissaire, des tours de passe-passe "vas y que je t'embrouille", des présumés coupables et des innocents qui cachent bien leur jeu et bien sûr une énigme machiavélique  ... bref tous les ingrédients sont bel et bien réunis pour faire de ce roman un polar dans les règles de l'art !

 

Le récit m'a parût très confus et l'intrigue avait l'allure d'une énigme plus que d'un drame psychologique, social, familial, bref humain ... je m'en suis donc totalement détaché au point de perdre tout intérêt quand à connaître le coupable.  

 

Alors oui probablement qu'il y a une touche personnelle intéressante et non négligeable dans le style de Fred Vargas mais je n'y ai pas été sensible ... curieusement ces romans écrits par une femme ont un côté très masculin dans lequel je ne me suis pas retrouvée.

 

L'adage "on ne peut pas plaire à tout le monde" fonctionne donc aussi en littérature ... 

 

Piplo s'est joint à moi pour cette lecture commune, et son avis c'est ici

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

Ce sont des signes étranges, tracés à la peinture noire sur des portes d'appartements, dans des immeubles situés d'un bout à l'autre de Paris. Une sorte de grand 4 inversé, muni de deux barres sur la branche basse. En dessous, trois lettres : CTL. A première vue, on pourrait croire à l'oeuvre d'un tagueur. Le commissaire Adamsberg, lui, y décèle une menace sourde, un relent maléfique. De son côté, Joss Le Guern, le Crieur de la place Edgar-Quinet, se demande qui glisse dans sa boîte à messages d'incompréhensibles annonces accompagnées d'un paiement bien au-dessus du tarif. Un plaisantin ou un cinglé ? Certains textes sont en latin, d'autres semblent copiés dans des ouvrages vieux de plusieurs siècles. Mais tous prédisent le retour d'un fléau venu du fond des âges...

 

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21 décembre 2012 5 21 /12 /décembre /2012 05:50

 

Les trois saisons de la rage

de

Victor Cohen Hadria

 

 

 

 

Je n'aurais probablement pas écrit de billet sur ce roman si  Philisine Cave ne m'avait pas proposé d'en faire une LC (lecture commune).

 

Vendu comme le coup de coeur des Libraires en 2012, et comme le meilleur roman français de l'année par "La griffe noire",il était difficile de ne pas succomber devant un tel palmarès, d'autant que le titre et la couverture me plaisaient  bien .

 

L'idée très "Flauberienne" est de nous conter la vie d'un médecin de campagne dans la Normandie du XIXe siècle et à travers lui et ses visites, les moeurs de son époque.

 

Dire que n'est pas Flaubert qui veut serait injuste et trop facile ... quoi que !

Ce qui est certain, c'est que l'auteur semble avoir été dépassé par un sujet pourtant assez simple mais très mal maîtrisé. En effet, la construction du roman manque de rigueur et de cohérence, la narration est très monotone et offre au roman un rythme très soporifique .

 

Étude de moeurs ou mise en scène de la campagne du XIXe siècle, oui certainement mais que c'est long et répétitif !!!

Il n'y a finalement pas d'intrigue, juste une succession d'anecdotes, de personnages plus ou moins haut en couleur, de situations pas si cocasses que cela et puis surtout rien de très nouveau dans tout cela !!!

 

Vous l'aurez compris, je me suis ennuyée dans cette Normandie gadouilleuse, grise et humide et je cherche encore ce que Les libraires ont bien pu trouver de si captivant à ce roman !! 

Sans jouer les réac' ou autres nostalgiques de la grande littérature, je me demande juste pourquoi lire Victor Cohen Hadria  quand on peut lire Flaubert, Maupassant ou Zola pour se plonger dans la campagne du XIXe siècle.

 

Je suis bien curieuse de connaître le sentiment de Philisine Cave sur cette lecture commune !!!

 

   

Le mot de l'éditeur :

Formidable catalogue des mœurs, croyances et turpitudes du monde rural, Les Trois Saisons de la rage, qui se situe en Normandie, est autant le roman d'un médecin de campagne au XIXe siècle que l'évocation universelle de ce qui suscite les comportements humains. Tissant une foisonnante intrigue de destins, de situations et de révélations où la naïveté, le cynisme, l'égoïsme, l'avidité et le désir mènent la ronde, il confirme le talent de Victor Cohen Hadria, l’ auteur des Chroniques des quatre horizons, dont la vision du monde, lucide, et même impitoyable, n’est pourtant pas dépourvue d'humanité.

 

 

  

 

 

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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 05:01

 

Perceval ou le conte du Graal

de Chrétien de Troyes

 

 

 

Dans le lointain souvenir de mes cours de littérature à la Sorbonne, j'avais une prof passionnée et passionnante qui pouvait nous parler des heures durant de la littérature du Moyen-Age, je buvais ses paroles et j'attendais ce rendez-vous hebdomadaire avec impatience.

Combien d'heures délicieuses ai-je passé en compagnie du Roman de Renard, de Tristan et Iseult et évidement des romans de Chrétiens de Troyes ... 

 

Chrétien de Troyes est l'un des premiers auteurs de romans de chevalerie,  ses romans offrent une fantastique plongée dans le moyen-âge, au coeur du  XIIe siècle avec pour toile de fond la table ronde du roi Arthur, décor omniprésent dans l'oeuvre de cet auteur, dans lequel  les héros sont toujours confrontés au choix cornélien entre leur amour et leur devoir moral de chevalier .

Perceval ou le Conte du Graal est le cinquième roman de cet auteur dans lequel il  raconte l'histoire de Perceval, jeune homme devenu depuis peu un chevalier courageux et téméraire, ayant pour motivation la recherche du Graal.

 

 

L'envie est donc venue de me replonger dans ces histoires chevaleresques très codées au langage désuet .

Ai-je vieilli (... à peine !!!), est-ce l'absence d'explication et l'aura de cette prof qui ont manqué à ma lecture ?!! Probablement un peu des deux, quoi qu'il en soit, je n'ai pas retrouvé ce qui m'avait tant plu chez Chrétien de Troyes .

 

Je m'y suis même ennuyée !!!!

Le langage très codé de l'époque tient le lecteur à distance du roman, le propos est assez naïf et l'épopée tellement connue que l'intrigue offre peu d'intérêt ... outre l'aspect purement historique, c'est un roman qui a peut-être vieilli autant que moi finalement !!!

 

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

 

Un jeune Gallois naïf, ignorant jusqu'à son nom, élevé dans la profonde Forêt Déserte, devient un vaillant chevalier et prend place autour de la Table ronde, parmi les compagnons du roi Arthur. Il a pour nom Perceval. Mais, outre ses aventures périlleuses et ses exploits chevaleresques, son vrai destin est celui de la quête du Graal...

  

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 05:16

 

Pour seul cortège de Laurent Gaudé

 

 

 

 

 

J'attendais le nouveau roman de Laurent Gaudé avec beaucoup d'impatience depuis son somptueux Ouragan.

Un peu déçue par  le thème pas très nouveau puisque déjà traité par l'auteur dans la pièce "Le tigre bleu de l'Euphrate",  je me suis tout de même précipitée sur ce dernier roman avec l'envie gourmande de lire du Gaudé .

Tout d'abord, bien qu'il s'agisse une fois encore des dernières heures d'Alexandre Legrand, personnage qui semble fasciner l'auteur et pour lequel il semble avoir une profonde connaissance , "Pour seul cortège" aborde ces derniers instants sous un angle différent. Alors que la pièce de théatre  était un sublime monologue du conquérant  à l'heure du bilan de sa vie, ce roman-ci nous raconte la traversée du cortège qui conduit la dépouille mortelle d'Alexandre, veillée par une femme déterminée et fière, Drypteis, sa belle-sœur.

Les amateurs reconnaîtront et apprécieront cette plume si caractéristique à Laurent Gaude, faite de lyrisme et d'envolée des mots qui marient si majestueusement puissance et beauté, c'est d'ailleurs l'écriture qui porte tout le roman.

Malgré cela, "Pour seul cortège" est le moins savoureux de tous les romans de Laurent Gaudé.
D'une part parce qu'il s'agit davantage d'une trame théâtrale que d'une trame romanesque.
Et d'autre part, par le ton et le rythme de l'histoire qui donne l'impression d'une narration monocorde qui manque de temps forts.

 

Entendons nous bien, le moins savoureux de Gaudé reste un roman de grande qualité !!!

Mais j'attendais plus surprenant et plus captivant !

 

Le mot de l'éditeur :

En plein banquet, à Babylone, au milieu de la musique et des rires, soudain Alexandre s’écroule, terrassé par la fièvre.
Ses généraux se pressent autour de lui, redoutant la fin mais préparant la suite, se disputant déjà l’héritage – et le privilège d’emporter sa dépouille.
Des confins de l’Inde, un étrange messager se hâte vers Babylone. Et d’un temple éloigné où elle s’est réfugiée pour se cacher du monde, on tire une jeune femme de sang royal : le destin l’appelle à nouveau auprès de l’homme qui a vaincu son père…
Le devoir et l’ambition, l’amour et la fidélité, le deuil et l’errance mènent les personnages vers l’ivresse d’une dernière chevauchée.
Porté par une écriture au souffle épique, Pour seul cortège les accompagne dans cet ultime voyage qui les affranchit de l’Histoire, leur ouvrant l’infini de la légende.


 

Merci à Price-Minister et à son charmant messager Olivier pour l'envoi de ce livre et l'organisation des Matchs de la rentrée !!

 

 

Rentrée-Littérraire-V2-logo Ma note : 12/20

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 04:30

 

La ballade de Lila K de Blandine Le Callet

 

 

 

Blandine La Callet signe ici son deuxième roman, après l'immense succès de Pièce Montée...

Et c'est justement parce que j'avais adoré l'originalité, la simplicité et la sensibilité de ce premier roman choral que j'attendais avec curiosité la sortie du second !

 

A l'heure où tant d'auteurs éditent au fil des années des copiés/collés de leur précédents succès, Blandine Le Callet décide dès son 2ème roman d'écrire autre chose ... quitte à surprendre !

Mais c'est bien là, la seule louange que ce roman réussira à tirer de moi ... !!

 

Commençons par le fond :

La petite Lila est séparée brutalement de sa mère, emmenée de force par des hommes mandatés. Elle va grandir dans un centre hospitalier de réinsertion futuriste avec un seul leitmotiv en tête : rechercher sa mère et comprendre le drame dont elles ont été victimes.

L'histoire sans grande originalité en soi est pour le moins curieuse et curieusement traitée !!! ...On ne sait pas si on est dans la science fiction (Lila K m'a rappelé la Nikita de Luc Besson), si on est dans le drame sociologique (avec des non-dits d'enfants maltraités) ou si tout cela n'est pas juste un prétexte à décrire une belle galerie de portraits pittoresques voire farfelus qui n'est pas sans rappeler (de très loin quand même !!) le meilleur de John Irving ...

 

Un sentiment de malaise s'est installé dès les premières pages avec cette ambiance très étouffante créée  par l'histoire, les lieux et les personnages et  renforcée par une écriture très linéaire avec une seule voix et un seul ton durant 400 pages.

Et c'est bien en grande partie dû à cette narration monotone et assez plate que le malaise a  très vite fait place à l'ennui.

Le récit tourne autour d'une sorte de quête de vérité et de quête d'identité de la petite Lila, mais il n'y a aucun mystère, aucun suspense car tout est cousu de fil blanc, et malgré toute les horreurs traversées par Lila K, je n'ai été ni touchée ni émue ...
Beaucoup trop de clichés, de guimauves au milieu du sordide, le tout sur fond de fable "Orwellienne" ... non vraiment je n'adhère pas à l'engouement pour ce roman !!!!

 

 

Le mot de l'éditeur :

La ballade de Lila K, c’est d’abord une voix : celle d’une jeune femme sensible et caustique, fragile et volontaire, qui raconte son histoire depuis le jour où des hommes en noir l’ont brutalement arrachée à sa mère, et conduite dans un Centre, mi-pensionnat mi-prison, où on l’a prise en charge.
Surdouée, asociale, polytraumatisée, Lila a tout oublié de sa vie antérieure. Elle n’a qu’une obsession : retrouver sa mère, et sa mémoire perdue.
Commence alors pour elle un chaotique apprentissage, au sein d’un univers étrangement décalé, où la sécurité semble désormais totalement assurée, mais où les livres n’ont plus droit de cité.
Au cours d’une enquête qui la mènera en marge de la légalité, Lila découvrira peu à peu son passé, et apprendra enfin ce qu’est devenue sa mère. Sa trajectoire croisera celle de nombreux personnages, parmi lesquels un maître érudit et provocateur, un éducateur aussi conventionnel que dévoué, une violoncelliste neurasthénique en mal d’enfant, une concierge vipérine, un jeune homme défiguré, un mystérieux bibliophile, un chat multicolore... Roman d’initiation où le suspense se mêle à une troublante histoire d’amour, La ballade de Lila K est aussi un livre qui s’interroge sur les évolutions et possibles dérives de notre société

 

 

 

 

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 04:36

 

  La maison de Claudine de Colette

 

   

 

 

La maison de Claudine nous est racontée en 35 courts chapitres qui se succèdent sans lien les uns aux autres à la manière de nouvelles.

Colette nous décrit, avec beaucoup de poésie et une profonde nostalgie, son enfance heureuse dans cette maison du bonheur, au milieu de la nature et des animaux qui lui sont chers, auprès de sa mère admirée et aimée au delà de tout.

 

Passée la mauvaise surprise de m'apercevoir qu'il ne s'agissait pas d'un roman à proprement dit, je me suis laissée porter par le charme de cette maison, par la douceur d'y vivre, le goût des bonheurs simples et l'amour des livres.

 

Les chapitres pouvant être lus dans le désordre et sans continuité, La maison de Claudine est une invitation permanente et sans limite à piocher au hasard du temps, à picorer au rythme des humeurs dans ce recueil de ces souvenirs d'enfance qui bâtissent une vie.  

 

L'écriture très imagée, les phrases longues et descriptives peuvent lasser le lecteur pressé, c'est que Colette exige que nous nous posions, que nous prenions le temps d'écouter, d'observer et de vivre ...

Si l'on parvient à se laisser porter par la magie des mots et la beauté de son imaginaire alors ce livre prend toute sa dimension. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 04:49

 

   

 

 

Olivier Adam nous raconte dans son dernier roman l'histoire d'un écrivain divorcé et malheureux qui retourne dans la banlieue de son enfance pour s'occuper de ses parents;
Et c'est le point de départ de dizaines, de centaines de pages qui nous racontent des souvenirs de sa jeunesse inintéressants au possible et de descriptions remplies de clichés d'une banlieue misérabiliste.

 

C'est un roman socio-déprimant sur fond de "la banlieue c'est pas rose, la banlieue c'est morose" avec un ton un tantinet méprisant qui m'a fortement déplu !!!!
Olivier Adam nous avait habitué à survoler d'autres sphères , celles de l'âme humaine  au moment où tout bascule ... et je préférais !!!
Les lisières nous raconte pourtant bien la dérive d'un homme mais pour tout le reste ... Je n'ai rien retrouvé d'Olivier Adam !!!

Les thèmes de prédilection de l'auteur que sont  le deuil et  la fratrie ne sont plus au coeur du roman, et ne sont pas du tout traités avec la force et la sensibilité qui me bouleverse habituellement chez cet auteur .

 

J'ai eu la désagréable impression que l'auteur avait perdu la flamme, l'inspiration, la rage d'écrire !! 

On pourra me dire ce que l'on veut, cette histoire ne sort pas de ses tripes comme les autres romans l'étaient ... 

 

Je m'y suis ennuyée à mourir !
Après avoir adoré Je vais bien, ne t'en fais pas, A l'abri de rien, Les vents contraires et Le cœur régulier ...
Je n'ai rien retrouvé de ce que j'aime chez cet auteur, sa plume est redondante et lourde, ses mots sont tièdes , ses personnages secondaires sont sans relief et le personnage principal est loin d'avoir  la beauté, la force et l'humanité de ses protagonistes précédents !!!


Bref, tout fout le camp !!!

Et dire qu'il faisait  parti de mes grandes attentes de la rentrée littéraire !!!!   

 

 

Le mot de l'éditeur :

Paul Steiner, écrivain et scénariste en pleine crise de la quarantaine, doit mettre de côté sa vie personnelle et professionnelle pendant quelque semaines pour s’occuper de ses parents malades. Il quitte Paris pour sa périphérie. Un retour dans la banlieue qui l’a vu grandir et qui, au gré des démarches et des rencontres, lui fait soudainement prendre conscience des changements et des limites du monde qui l’entoure, ce dont il n’avait su s'apercevoir à mesure que sa vie avançait et s’accélérait.
A travers le regard de son personnage à un moment charnière de son existence, Olivier Adam dresse le portrait détaillé d’une France et d’une époque semblant atteindre ses limites culturelles et sociales, en tout cas parfaitement incapable de les franchir et de les dépasser. Un récit sans temps mort, porté par une vision du monde à l'épreuve de certains confins qu’il s’agira d’appréhender pour ne pas se laisser engloutir.
Les Lisières est un roman des limites, mais aussi des passages diffus où le subjectif et le collectif se confrontent et se mesurent à l’aune des souvenirs et des chemins parcourus. Un roman lucide, sans concession, où l’écriture d’Olivier Adam fait mouche et acquiert une véritable maturité.

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31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 04:24

 

Elle et Lui de George Sand

 

 

 

Autre angle de vision, autre style et donc autre histoire ...

George Sand nous raconte ici sa relation passionnelle et tourmentée  avec Alfred de Musset, comme il l'a fait lui même dans "La confession d'un enfant du siècle".

 

Si la souffrance et la culpabilité étaient très présentes dans les propos de Musset, George Sand, quant à elle, adopte un tout autre ton.

De leur rencontre à leur rupture, elle nous relate le déroulement d'un fiasco annoncé en s'attachant à définir la responsabilité de chaque protagoniste.

 

Très controversé à sa sortie en 1859, ce roman suscita l'indignation des proches de Musset, trouvant que George Sand transformait les faits à son avantage.

N'étant pas là pour juger de la vérité historique, je ne m'avancerais pas sur ce terrain, néanmoins je n'ai perçu ni le désarroi ni le remord de Musset chez George Sand.

 

Femme remarquable et admirable à bien des égards, George Sand m'a toujours fascinée pour  son insoumission, son courage et son incroyable personnalité. J'avais d'ailleurs visité sa maison de Nohant avant même de lire ses romans !

Car en effet, si la femme m'intéresse, l'auteur ne m'a jamais vraiment enthousiasmée.

Et là encore tandis que je quittais la plume enivrante de Musset, celle de George Sand m'a paru assez fade et monotone.

 

"Elle et Lui" nous parle de la passion amoureuse et de la complexité de trouver un équilibre et une sérénité dans la relation homme-femme. Il y est question de désir, de don de soi, de jalousie et autres ingrédients d'une histoire d'amour.

Je n'y ai pas trouvé la dimension spirituel du roman de Musset qui témoignait du mal de vivre de toute une génération à travers son histoire.

 

 

Le mot de l'éditeur :

Alfred de Musset et George Sand vécurent ensemble une folle aventure, romantique, passionnée. Réunis dans ce roman sous les traits de Laurent et Thérèse, du triomphe de la passion jusqu’à son triste déclin, le couple se découvre, s’aime, se déchire, au fil d’une histoire superbe, sombre, où la jalousie et la mort ne sont jamais loin des plus ardents désirs.

 

 

 

  

 

 

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4 août 2012 6 04 /08 /août /2012 04:05

   

 

 

Anis nous proposait aujourd'hui une lecture commune ...

et  ce fut hélas un nouveau fiasco !!

Voilà c'est dit !!! Je n'ai pas aimé !

 

Je suis pourtant dans une excellente phase de lecture, je dévore et adore tout ce que j'ouvre depuis un mois et puis bing ! voici ce "Corps en silence" qui vient me plomber l'ambiance !!!

 

Alors il est vrai (puisqu'il faut toujours situer les choses dans leur contexte !!) que je sors d'une sublime période romantique, d'une époque fastueuse et brillantissime qu'est le XIXe siècle, Musset, Sand, Liszt ...

... Alors forcément, enchaîner avec l'écriture hachée, saccadée et  maniérée de Valentine Goby, c'est un peu rude.

 

L'auteure m'a pourtant intéressée par le regard qu'elle porte sur ces histoires de femmes, elle dissèque finement les états d'âme féminins et parle de ce que l'on tait d'ordinaire : le désamour, le désir et le non-désir, la maternité, la féminité, l'appropriation du corps ... bref autant de sujets forts, importants et passionnants.

 

Hélas, le style me fut assez pénible à lire. La construction comme la narration m'ont ennuyée et perdue. 

L'auteure prend le parti d'imbriquer deux histoires parallèles à des époques différentes, pas suffisamment novateur pour être enrichissant, ce procédé à rendu le récit trop confus à mon goût. Elles étaient pourtant suffisamment attachantes et intéressantes, l'une comme l'autre, pour qu'on s'y arrête plus longtemps, sans avoir à zapper en permanence.

 

Et puis il y a cette manière de raconter, trop sophistiquée pour moi, on voit les ficelles de l'écriture , on les guette et on finit par ne penser qu'à ça en oubliant l'essentiel : l'histoire !

 

Plus de simplicité, de fluidité et de musicalité dans le rythme m'auraient permise de m'accrocher jusqu'au bout ...

Ben oui !!! ... il m'est tombé des mains, et pourtant il n'était pas épais !

 

 

 Lecture commune 

avec 
AnisPhilisine Cave
Miss Leo et Fransoaz


 

 

Le mot de l'éditeur :

" Elle imagine possible un mari fidèle, pour ça elle est prête à faire sa fille des rues, sa prostituée, sa courtisane. Tout plutôt que ça : qu'il couche ailleurs. Elle dit tout, elle pense tout, elle l'aime à se tuer. "
Deux femmes en résistance contre la fin du désir amoureux. A un siècle d'écart leurs chemins se croisent, se confondent, se séparent : l'une tente l'impossible pour reconquérir l'homme qu'elle aime, l'autre imagine une rupture radicale. Toutes deux refusent le silence des corps. Des corps en silence est le sixième roman de Valentine Goby.

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31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 04:23

 

La Confession d'un enfant du siècle

d'Alfred de Musset

 

 

 

Alfred de Musset et George Sand ou l'histoire d'amour tourmentée de deux êtres exceptionnels et passionnés.

 

Lorsque ces deux écrivains au talent démesuré et déjà reconnu se séparent, l'un comme l'autre vont se réfugier dans l'écriture pour guérir de leur blessure.

Pour Musset, ce sera sous le nom d'Octave dans "La confession d'un enfant du siècle", et pour Sand sous les traits de Thérèse dans "Elle et lui". Mais tandis que Musset a ce besoin et cette urgence de crever l'abcès, Sand attendra le décès de son amant pour donner sa version des faits.

 

Il s'agit donc d'un roman autobiographique dans lequel Musset parle du mal de vivre qui ronge la jeunesse de son époque et de son exaltation pour le sentiment amoureux qui lui causera bien des souffrances.

 

C'est l'un des plus grands écrivains romantiques de tous les temps et ce roman en est une magnifique illustration. Sa plume est lyrique et son éloquence pleine de panache, et c'est pourtant le coeur mélancolique que Musset nous raconte le désenchantement et la confusion des fils de l'Empire et petits-fils de la Révolution.

 

Et c'est là tout le talent et l'intelligence de l'auteur que de transposer son propre mal être à celui de toute une époque.  La relation amoureuse dans laquelle il va se sentir renaître après le décès douloureux de son père, et dans laquelle il va se perdre et s'abîmer ensuite, n'est que le reflet du rapport à la vie d'une génération blessée qui se cherche, s'exalte et se brûle comme attirée par la débauche et le morbide pour pouvoir se sentir vivant. 

 

Musset est un auteur lucide qui est en permanence dans l'introspection, et s'il sait que le bonheur et la sérénité ne lui sont pas autorisés, il ne peut néanmoins s'empêcher de se  sentir coupable pour cette attirance vers le mal . Ce sublime titre nous montre d'ailleurs ce désir de confesser un péché contre lequel il ne peut lutter.

 

C'est un témoignage éblouissant sur une époque, 

d'une part par la lucidité et la sensibilité d'un immense auteur

et d'autre part par la richesse d'un texte nourrit par de nombreuses références de ses maîtres à penser tel que Rousseau, Dante et bien d'autres qui alimentent ses propos tout le long du roman.

 

 

Le mot de l'éditeur :

Tout commence par une trahison amoureuse. Octave, trompé par sa maîtresse, se jette à coeur perdu dans les bras de la débauche. Mais quand à nouveau survient le véritable amour, la passion a le goût amer de la jalousie : pour Octave, marqué au fer rouge de la désillusion, aimer, c'est souffrir, et surtout faire souffrir... " Autel " de douleur dressé par Musset à George Sand au lendemain de leur rupture, la Confession dépasse pourtant le seul cadre de l'expérience personnelle. Cherchant à toucher du doigt ses blessures et à trouver dans la fiction une vérité consolatrice, Musset, enfant du siècle, chante la désespérance de toute une génération en proie au mal de vivre.

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