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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 06:04

 

Magnus de Sylvie Germain

 

 

 

 

Il y a des périodes très propices à la découverte de nouveaux auteurs, c'est le cas actuellement pour moi ...

Aujourd'hui c'est à Sylvie Germain que je dois ce voyage en terre inconnue ... Et quel bonheur que de découvrir un roman sans rien en présumer, ni le style, ni le ton, ni les critiques ...

 

Magnus aura été une jolie découverte et pourtant je n'ai pas été emballée par ce roman ... Oui, je sais c'est très curieux ...mais le livre l'est tout autant !!!

Je m'explique ...

La jolie découverte tient exclusivement à la plume de Sylvie Germain. Une écriture très jolie qu'on ne lirait que pour elle-même. Le rythme, le choix du vocabulaire, la construction des phrases ...tout contribue à une musicalité très ennivrante et très plaisante.

 

Mais ... oui vous l'avez compris il y a un mais !!

Sylvie Germain n'est pas une conteuse et l'histoire qu'elle nous raconte est si décousue et si survolée qu'elle nous fait complètement passer à côté .

L'histoire de Magnus, petit garçon dépossédé de son passé et de son identité, qui tente de comprendre une parenté nazie et essaie malgré ce lourd héritage de se construire, devrait être bouleversante, passionnante et émouvante et pourtant malgré  les personnages, les situations, le ton et le drame qui sont bel et bien réunis ...rien ne passe, tout reste à la surface !

 

Sylvie Germain aura tout de même réussi à attiser ma curiosité et éveiller mon interêt, c'est pourquoi je vais tenter un autre de ses romans ...

 

 

Le mot de l'éditeur :

  L'année de ses cinq ans, Franz-Georg est tombé gravement malade et la fièvre a consumé en lui tous les mots, toutes les connaissances fraîchement acquises. Il ne lui reste aucun souvenir, sa mémoire est vide. Enfant oublieux et mutique, il doit tout réapprendre. Sa mère lui restitue son passé perdu en lui racontant l'épopée familiale par épisodes, comme un feuilleton aux multiples figures héroïques dont il est le personnage central. Ce faisant, elle le remet au monde une deuxième fois par la seule magie de la parole. Aussi séduisant que soit le récit des siens, il souffre pourtant aux yeux de l'enfant d'un défaut peu admissible : sa mère n'accorde aucune place à Magnus, son inséparable ourson au pelage râpé dont il émane une discrète et singulière odeur de roussi. Cette épopée est-elle véritablement la sienne ? Franz-Georg y réintroduit clandestinement l'oublié. D'un fragment l'autre, il reconstruit son histoire : il appartient à un peuple grandiose dont le pays est en guerre, son père exerce la profession de médecin au sein d'un grand établissement dont les patients accourent de toute l'Europe…

L'enfant, qui flotte dans un leurre magistral entretenu par sa mère, ne comprend rien aux événements qui l'entourent et vit candidement en marge du réel. Les adultes le déconcertent. Il ne comprend ni leurs préoccupations ni leurs joies, et encore moins les propos bizarres qu'il leur arrive de tenir. Pourquoi son père abandonne-t-il son uniforme et rase-t-il les murs ? Qu'est-ce qui les pousse à changer de nom, à quitter leur maison et leur cercle de connaissances ? Pour quelles obscures raisons son père s'enfuit-il un beau jour au Mexique ? Pourquoi lui, Franz-Georg Dunketal devenu Franz Keller, est-il envoyé en Angleterre auprès d'un oncle dont il n'a jamais entendu parler ? Pourquoi doit-il désormais s'appeler Adam Schmalker ? Jusqu'alors maintenu dans l'ignorance de presque tout, il découvre auprès de son nouveau tuteur la face cachée de ce Reich que célébrait sa mère et que son père avait servi avec une abjection zélée. L'âge des fables est révolu : la réalité le rattrape au collet. Incapable de se défaire du passé de son pays, il n'aura de cesse de reconstituer le puzzle familial et de percer le mystère des cinq premières années de sa vie. Si la violence de sa désillusion le confronte au mensonge, elle l'amène à l'intelligence critique et à la lucidité courageuse.

 

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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 05:49

 

  

 

 

Il est des livres qu'on achète juste pour le titre, l'auteur, le résumé, la couverture, un bon écho ... bref, toujours pour de bonnes raisons ...

et qui pourtant se retrouvent sur les étagères de la bibliothèque, après un rapide passage dans la PAL, sans avoir été lus ..., pas le bon moment, pas l'humeur adéquate, pas le temps suffisant ... bref, là encore que de bonnes raisons !

 

Mais heureusement, le blogueur a pensé à cela aussi !!!

En inventant "Le challenge" !!!

 

Vous avez dû les voir passer deci-delà, je participe actuellement à deux  challenges "Voisins/voisines 2011" et "Le petit Bac" qui me permettent (...et tel est le but !) d'aller fouiller où l'on se doit pour dénicher ces livres un peu trop vite mis de côté ...

Et c'est donc à la catégorie prénom du challenge "Le petit bac", que réapparait au sommet de ma PAL, "Le problème avec Jane" de Catherine Cusset !!!

Et je me suis régalée !!!

 

Un roman très agréable et distrayant à lire grâce à deux atouts majeurs : une plume simple et plaisante et une intrigue qui vous tient durant 400 pages.

L'histoire est déjà très "excitante" : une jeune femme reçoit un manuscrit chez elle avec pour titre "Le problème avec Jane" .  Point de départ qui va permettre à Catherine Cusset de  nous balader (... tout comme son héroine ) pour tenter de comprendre pourquoi un tel envoi et qui a écrit ce livre.

Le roman qui raconte la vie de Jane va être l'occasion de mettre en lumière le parcours de cette femme avec ses erreurs, ses doutes, ses réussites et ses échecs.

 

Et bien evidemment si le roman est une vraie réussite c'est parce qu'en parlant de Jane, l'auteur parle de nous ... alors bien sûr à éviter si on manque de second dégrès ou de lucidité, car vous l'avez compris le problème avec Jane ... c'est qu'elle est une femme !!!

 

 

Le mot de l'éditeur :

 Le problème avec Jane, c'est qu'elle n'a pas de problèmes ! Oh ! bien sûr ! elle a des soucis comme tout le monde, mais rien de tragique.

Enseignant le français dans une université américaine, elle aimerait bien obtenir un poste de titulaire, assumer moins de tâches administratives, rencontrer des collègues plus sympathiques, voir enfin publier son essai sur le style de Flaubert. Mais elle a rencontré, et épousé, l'homme de sa vie, Eric, pourvu de toutes les qualités. Alors de quoi pourrait-elle se plaindre ? C'est là justement le problème, trop de bonheur, et l'insouciance qui en découle, ce que les Grecs appelaient hubris.

Le dénouement, c'est un roman manuscrit qu'elle reçoit un jour par la poste et dont elle est le personnage principal. Qui peut bien être l'auteur de ce livre aussi bien informé que si elle l'avait écrit elle-même ? Un amant éconduit ? Un collègue jaloux ? Un dangereux maniaque ? Entre l'enquête policière et le puzzle littéraire, Jane essaie de recoller les morceaux de sa vie menacée d'une triste routine.

Au-delà du portrait caustique des milieux universitaires aux Etats-Unis (mais la satire vaut aussi pour la France où se déroule une partie de l'intrigue), Le Problème avec Jane est une comédie parfois émouvante, parfois grinçante, mais toujours drôle, un savoureux tableau de l'Amérique contemporaine

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18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 05:35

On parle souvent d'Alice Ferney ici...

 

Et pour cause...

Vous avez -chers lecteurs, cheres lecteuses- les deux plus grandes fans d'Alice Ferney que la blogosphère ait porté !

Ici, oui, oui je dis bien là, pour vous, derrière leurs écrans respectifs, unies -ou presque- par leur admiration commune pour cette auteure.

Ainsi avez-vous déjà peut-être lu les chroniques sur "Grâce et dénuement", "Passé sous silence" et "Paradis conjugal"

Alors, ok on pourrait aussi vous parler de "L'élégance des veuves", "Les autres" et "Dans la guerre" mais.... bon...... 'minute papillon', on a quatre mains à nous deux, mais d'autres choses à écrire également !

 

Je supplante donc Malika sur ce coup là, car mon ptit doigt m'a dit que le titre dont je vais parler n'aurait pas été terminé du côté de la Varenne...  

L'ouest parisien contre l'est parisien, sur le terrain de "la conversation amoureuse", il semblerait que le neuf deux ait mis le neuf quatre un peu KO !

 

 

conversationamoureuse-copie-1Le pitch : 

Ce roman aurait pu s'appeler "le Livre de l'Amour". Gilles est un homme mûr en instance de divorce, Pauline est une belle jeune femme heureuse en ménage. Ils se connaissent à peine, et pourtant la soirée les mène inexorablement l'un vers l'autre. De sous-entendus en aveux, leur dialogue fait de silences et de trouble révèle la magie du commencement. En parallèle, d'autres couples se font et se défont en d'autres conversations amoureuses. On assiste, émerveillé, à la naissance d'une passion inéluctable tout en décryptant le jeu de la séduction. Avec talent, Alice Ferney saisit délicatement le désir et ses frémissements

 

Mon point de vue :

Je suis hyper admirative lorsque je lis des histoires presque 'banales' mais dont la puissance de vérité me tient en haleine pendant 300 pages.

Car on parle bien d'une histoire banale ou comment une femme tombe amoureuse d'un homme.

N'est-ce pas un sujet des plus communs ?

Et bien, Alice Ferney réussit l'exploit de décortiquer avec finesse ces milliers de petits papillons qui volettent autour de cette situation...

Papillons répondant au doux prénoms de Séduction, Rencontre, Timidité, Envie, Désir, Sensualité, Adultère, Trahison, Ressentiment, Sexe...

Avec des mots simples elle réussit à analyser le sentiment amoureux de l'homme ET de la femme.

Et alors que John Gray nous explique que les hommes viennent de mars et les femmes de Vénus, Alice Ferney, telle une artiste joaillère nous dit que "l'horloge des femmes et celle des hommes dans l'amour n'ont pas les mêmes aiguilles"...

Voilà ce que j'aime chez elle, c'est cette façon si jolie de dire des vérités !

Elle a ce pouvoir de me faire sentir son héroïne ou personnage... Je pense que ce qui me touche chez elle c'est cette capacité qu'elle a à me transférer dans ses livres.

Je me retrouve, je retrouve mes ami(e)s, je retrouve des situations vécues... et je m'identifie à 100% à ses histoires ! A l'écrire ici, je me rends compte que c'est en cela que j'aime cette écrivaine, j'ai l'impression qu'elle écrit POUR MOI.

C'est grave Docteur ?

 

Extraits :

"La voix peut-être aussi préhensile qu'un corps. Elle entre alors en vous plus loin que ne le fait un sexe. Que peut une voix ? se disait l'amoureuse. Une voix peut vous habiter, se loger au creux du ventre, en plein dans la poitrine, au bord de l'oreille, et harceler ce qui en vous est le besoin d'amour, l'attiser, le soulever comme le vent la mer. Est-ce que j'aime une voix ? souffrait-elle."

"Un amour adultère et un amour conjugal sont comme deux jumeaux que la vie n'a pas pareillement comblés."

"La tendresse est-elle un venin, une drogue dont on ne se passe plus ?"

 

Et puis son écriture, son style...

Au-delà, d'écrire un français parfait, d'utiliser un vocabulaire plaisant et de ne jamais se louper sur la concordance des temps (!) elle a le chic pour se lancer dans des constructions difficiles.

J'avais été séduite par l'exercice compliqué de la soirée vue par trois personnes différentes avec des jeux de miroirs psychanalytiques ("les autres"), je découvre qu'elle est capable de me faire avaler un roman avec de multiples dialogues -écrits au kilomètre- dans le même paragraphe.

Comprendre que les dialogues sont généralement écrit sur la forme : 1 ligne = 1 personne...

Pour autant, la compréhension n'en est pas plus difficile, elle demande juste un peu plus de concentration ! Mais quelle performance !

 

Donc, je le répète, cette femme a un talent fou...

Une fois de plus elle m'a scotchée !

 

Et vous ? Que retenez-vous d'Alice Ferney ?

 

 

 

 

 

 

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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 06:12

Ca faisait un petit moment que je n'avais pas pointé mon nez ici moi...

... si ce n'est pour interviewer Lili, ce qui me direz-vous n'est pas la moindre des prestations !

Bref.

 

J'avais envie de parler de 'Neige' de Maxence Fermine.

 

Et pourquoi donc ?

 

Et bien parce qu'il est des coïncidences parfois qui ne laissent pas de place au hasard.

A une semaine d'intervalle :

1- je lisais une critique chez Griotte qui me donnait envie de le lire

2- je le collais dans la liste des livres à lire pour l'annexe du Cercle.

 

Ouvrez la parenthèse...

L'annexe du Cercle est un 2nd cercle de lecture, qui vient compléter celui de la Varenne... Crée communément avec Leila, c'est une petite folie... Plus de livres, encore plus de livres, toujours plus de livres... Des lectrices communes, d'autres nouvelles...

Fermez la parenthèse...

 

Donc, il n'en fallait pas plus pour qu'Amazon fasse chauffer les rennes.

 

Le pitch :

neige.jpgLa réussite d'un premier roman se mesure souvent à son originalité, à l'effet de surprise. Mais si la surprise est bien présente à travers ce beau texte de Maxence Fermine, elle se manifeste par des voies inattendues : discrétion, modestie et simplicité de ton, mises au service d'une écriture dépouillée, sans artifices. Cette forme, étroitement inspirée des haïkus japonais, correspond très précisément à son héros, un jeune poète obsédé par la neige et les haïkus… profondément imprégné de culture japonaise, l'auteur a su s'en libérer pour créer une œuvre très personnelle. On a rarement vu prose et poésie associées en si totale symbiose : un miracle d'équilibre. Sans prétention avouée, ce petit conte nourrit pourtant plus d'ambition qu'il n'y paraît, abordant les thèmes de l'amour, de la mort et de la création. Et si charmeuse soit-elle, cette authentique poésie cache une violence sourde et une vraie profondeur de pensée. 

 

Une fois de plus, j'ai laissé mes à-priori au placard.

Mes à-prioris sur les livres doux, poétiques, d'influence japonaise de surcroît.

Je m'imaginais : dure et insensible, je me découvre contemplative et rêveuse...

C'est le deuxième livre de ce genre (après la pentologie des "Tsubaki") qui me transporte comme ça. Une révélation, une deuxième en tout cas !

 

C'est un livre qui raconte une belle histoire, ou comment un très jeune poète (haïku*) doit compléter son art en maîtrisant le dessin et la mise en couleur. Lui qui voue une adoration sans borne à la neige, sans couleur donc... 

"La neige est un poème. Un poème qui tombe des nuages en flocons blancs et légers. Ce poème vient de la bouche du ciel, de la main de Dieu. Il porte un nom. Un nom d'une blancheur éclatante. Neige."

Et le voilà qui part à pied à travers le pays en passant par les montagnes pour rejoindre le maître en la matière...

Et nous voilà, le suivant sur son parcours initiatique, vibrant avec lui lors de ses rencontres, apprivoisant avec lui la sagesse du vieux maître, aimant également ces beaux visages de femme...

Mais au-delà, de l'apprentissage de son art c'est aussi l'originalité de l'histoire amoureuse du vieux maître qui m'a plu bien entendu... Puis celle, plus cousue de fil blanc du personnage principal.

Quand le tout est écrit de manière délicate et ouatée, pure et fraîche comme la neige, ça en fait un de mes livres coup de coeur !

"L'amour est bien le plus difficile des arts. Et écrire, danser, composer, peindre, c'est la même chose qu'aimer. C'est du funambulisme. Le plus difficile c'est d'avancer sans tomber."

 

Et comme l'exception est faite pour mettre la règle à l'épeuve, je vais exceptionnellement rejoindre Malika et lire dans la foulée "le violon noir" que je viens de commander (ce que je déteste en général, préfèrant me laisser du temps entre chaque livre d'un même auteur)

 

A lire, à relire...

Mais à ne surtout pas rater !

 

 

(*) haïku : Il s'agit d'un court poème (composé de 3 vers et de 17 syllabes) visant à dire l'évanescence des choses.

 

 

 

 

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 06:27

 

 

 

 

Agnès Desarthe était encore inconnue à mon bataillon des écrivains il y a peu ! 

 

Et puis en moins de deux semaines son nom a fusé de partout ... tel un signe (du destin !?!) que je ne devais pas ignorer.

Comme je veille à ne négliger aucun signe ... j'ai donc choisi de lire "Dans la nuit brune" sur une proposition de Boulie .

 

C'est toujours assez exaltant de lire un nouvel auteur dont on ne sait rien !

Elle m'a plu de suite ...

J'aime les auteurs qui nous apportent leurs petites lumières à cette masse obscure et ô combien mystérieuse qu'est l'existence !

 

Agnès Desarthe nous parle en ayant l'air de rien de la vie, de la mort, de nos fantômes et de nos peurs. Son ton se veut léger pour parler de choses graves et la construction de son récit qui peut surprendre, est en fait assez bien maîtrisée au final.

 

J'ai lu avec beaucoup d'intérêt le cheminement psychologique de ce père confronté au décès du petit ami de sa fille. Agnès Desarthe décrit assez finement ce passage troublant que l'on peut traverser à la mort d'un proche, cet état d'esprit un peu déphasé presque en état de flottement, ce moment où notre équilibre mental semble ne plus reposer sur des bases que l'on croyait acquises.

Ce père va donc partir gentiment à la dérive, ce qui va réveiller ses fantômes qu'il croyait endormis et va ainsi, enfin, tenter de comprendre qui il est.

 

C'est parfaitement ressenti et raconté, une première découverte d'Agnès Desarthe qui m'a donné envie d'aller plus loin ...(et c'est toute une autre histoire, à suivre ...!)

 

Une même lecture et pourtant un tout autre avis avec Boulie ICI  

 

 

 

Le mot de l'éditeur :  

  Jérôme est un homme calme. C’est du moins ce qu’il croit. Lorsque l’amoureux de sa fille Marina meurt dans un accident, il tombe dans une profonde agitation.

Que faire du chagrin de Marina ?

D’autres secousses, de plus en plus fortes, viennent ébranler la vie de Jérôme. Il doit alors se rendre à l’évidence : de lui-même et de ses origines, il ne sait rien, sinon qu’il fut recueilli jadis, errant dans les bois, par un couple qui l’adopta. D’où vient Jérôme, l’enfant sauvage ?

Pour le savoir, il lui faudra plonger à nouveau dans la nuit brune, guidé par un étrange mentor.

Dans ce livre, un homme doit se confronter à des forces qui le dépassent, et qui portent des noms si anciens qu’ils ont presque perdu leur sens, comme Éros ou Thanatos. Pour lui,

l’Histoire est vraiment un cauchemar dont il essaie de s’éveiller. Usant de toutes les ressources du romanesque, sans se priver de celles du conte, Agnès Desarthe ne cesse de nous surprendre et de nous enchanter.

 

 

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13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 06:47

Le titre le plus improbable de cette rentrée littéraire 2010...

 

Mais alors...

Quel livre !

Le 2ème de Mathias Enard qui a écrit "Zone" avant celui-ci. Ne l'ayant pas lu je ne saurais quoi vous en dire... Il fait partie de mon pense-bête, alors j'en reparlerai plus tard, soyez-en sûrs !

 

Donc, pour en revenir aux rois et aux éléphants, je dois bien dire deux choses :

1- le titre m'a accroché l'oreille...

2- l'illustration en couverture m'a accroché l'oeil...

Le pitch confirmant toutes mes espérances, je me devais de plonger dans ces pages qui promettaient une belle promenade sur les rives du Bosphore.

 

Pour être amoureuse de l’Italie et avoir élu Istanbul ma ville préférée depuis longtemps déjà, je ne pouvais passer à côté de ce roman.

 

 

batailleelephantLe pitch :

13 mai 1506, un certain Michelangelo Buonarotti débarque à Constantinople. A Rome, il a laissé en plan le tombeau qu'il dessine pour Jules II, le pape guerrier et mauvais payeur. Il répond à l'invitation du Sultan qui veut lui confier la conception d'un pont sur la Corne d'Or, projet retiré à Leonardo da Vinci. Urgence de la commande, tourbillon des rencontres, séductions et dangers de l'étrangeté byzantine, Michel Ange, l'homme de la Renaissance, esquisse avec l'Orient un sublime rendez-vous manqué. Par l'auteur du très remarqué "Zone" (prix Décembre 2008 et prix du livre Inter 2009).

 

Mon point de vue :

L’auteur part d’un fait réel : la commande d’un pont au-dessus de la Corne d’or  par le Sultan Bayazid.

Le 13 mai 1506, Michelangelo Buonarroti débarque à Constantinople (ex Byzance et future Istanbul) et c’est toute l’histoire de son art qui démarre (sa Pietà et son David lui font déjà sa renommée).

Les dessous politiques sous forme de cabales et de complots, l’intrigue amoureuse du poète sous le charme de Michel Ange lui-même sous le charme d’une belle danseuse andalouse, la réflexion artistique, l’ambivalence d’Istanbul partagée entre l’orient et l’occident est bien rendue, les vapeurs capiteuses d’opium et d’alcool, les somptueux palais et basilique, bazars et marchés…

Tout m’a hypnotisée et ramenée dans cette ville somptueuse posée entre l'Europe et l'Asie.

L'auteur a pris grand soin de se documenter sur ce pan de l'histoire et je dois lui accorder l'immense crédibilité que cela confère au livre.

On comprend que Michel-Ange puisera dans ce voyage son inspiration pour les réalisations qu’on lui connaît : la Chapelle Sixtine et le dôme de Saint-Pierre de Rome…

Merci Monsieur l'auteur pour avoir ouvert les portes à tous les vents de mon imagination !

 

Voilà, "Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants" nous fait voyager entre intrigue amoureuse et réflexion artistique, Mathias Enard nous livre un petit bijou (environ 150 pages), au titre délicieusement poétique et à l’écriture finement ciselée…

Une complète réussite, dans l'esprit de ces objets précieux de la Renaissance et de l'empire de la Sublime Porte, comme la dague de damas noir rehaussé d'or dont il est question dans ce beau texte qui lui fait écrin.

 

Donc en bref :

Le charme de la Renaissance italienne allié aux mystères de Constantinople, le tout servi par un Michel Ange à ses débuts. Nous voilà donc avec un roman intimement lié à l’art et au design : il n’en fallait pas plus pour en faire un des mes bouquins de l’année…

 

Et vous ?

Vous en avez pensé quoi ?

 

 

 

 

 

 

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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 06:58

Aujourd'hui c'est interview...

 

Notre blog s'affûte de mois en mois et petit à petit chaque membre du Cercle se jette à l'eau pour nous aider à atteindre pleinement notre objectif : celui de partager le plus de lectures possibles...

Et ce grâce à TOUS les membres actifs du Cercle.

Qu'ils écrivent eux-mêmes leurs chroniques, se prêtent au jeu de l'interview, ou que sais-je (et nous ne manquons pas d'idées, croyez-le !) je les remercie pour leur implication... Car...

 

... Plus on est de fous et plus on rit !!

 

C'est donc au tour d'Emma, notre jolie "Suissesse de coeur", de nous parler d'un auteur qu'elle apprécie et qu'elle nous a fait découvrir d'ailleurs -je ne l'a remercierai jamais assez pour cela-, Philippe Labro.

Le premier bouquin qu'elle a choisi de nous présenter il y déjà quelques mois de cela était "Tomber sept fois, se relever huit".

Le thème traité étant la dépression, je dois bien avouer que seule sa force de persuasion, son enthousiasme et sa force de conviction m'ont amenée à lui emprunter son livre. Et quelle découverte.

 

Aujourd'hui, elle nous parle de "Franz et Clara"... 

 

 

Après "Tomber sept fois, se relever huit", tu nous proposes "Franz et Clara", qu'est-ce qui a motivé ton choix ?

guillemet

J'avais déjà lu "Franz et Clara" et j'en avais gardé un très bon souvenir. L'histoire se passe à Lucerne que je connais et je l'ai relu avec un peu de nostalgie des paysages grandioses du lac des 4 cantons, et puis cette histoire entre ces 2 personnages est touchante et gaie même si je ne comprends pas le pourquoi et le comment de la dernière phrase du bouquin.

 

Quelles qualités d'auteur accordes-tu à P. Labro ?

guillemet

Son style est clair, même si parfois il peut y avoir des longeurs. Par contre, quand il parle du milieu du journalisme je le trouve un peu pompeux et cela sent un peu le réchauffé à chaque fois qu'il le mentionne dans un livre. Je m'en suis rendu compte avant hier alors que je lisais "les gens", le descriptif du milieu de la télé et tout son microcosme, j'avais l'impression de l'avoir déjà lu dans un de ses autres livres ("Tombé sept fois, se relever huit" je crois).

 

Dis moi ce qui t'a touchée dans cette histoire ?

guillemet

Ce qui m'a touchée, c'est le fait que ce garçon de 12 ans revienne voir celle qu'il a aimé, 8 ans plus tard, et qu'il va s'autoriser à vivre cet amour et elle également. De plus, le moment où elle sent qu'une energie l'a distraite et que cette énergie c'est lui, a un côté "ésotérique" qui m'interpelle et auquel j'ai envie de croire... ce truc qui ne s'explique pas mais qui est là....

 

Que penses-tu des journalistes qui s'essayent aux romans ?

guillemet

Pourquoi pas ? J'ai lu de Dominique Baudis "Raimond d'Orient" et c'était très bien écrit alors pourquoi pas, je n'ai pas d'à priori.

 

As-tu lu toute la bibliographie de P. Labro ?

guillemet

Non je n'ai pas lu tout Labro, j'ai lu en premier "La Traversée", son histoire sur son expérience de mort approchée que j'ai beaucoup aimé et qui m'a donné ensuite envie d'en lire plus de lui. J'ai donc ensuite lu "Tombé sept fois, se relever huit" puis "Franz et Clara" et je lis en ce moment "les gens". J'ai acheté samedi dans une brocante "Quinze ans" et "Manuela" et j'ai également acheté son tout dernier livre "7500 signes", que j'ai hâte de commencer.

 

Mais, pas folle la guêpe... D'ajouter : "Bon maintenant, je me demande si je ne vais pas avoir une overdose de Labro, alors je vais le consommer par petite bouchée et pas tout en même temps."

 

 

Le pitch :

FranzClara.gif

"Pour moi, l'âge n'a aucune importance. Depuis la nuit des temps, les hommes et les femmes s'aiment d'amour, quelle que soit la différence. Il n'y a pas d'amour impossible". Philippe Labro

 

 

 

 

Merci Emma...

Je te rejoins sur cette chronique, tu m'as fait découvrir un auteur à la plume bienveillante (comme le dit très justement Malika) et je prends toujours beaucoup de plaisir à le lire.

 

 

 

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 06:26

Questions à mon père de Eric Fottorino

9782070130351   

J'ai découvert Eric Fottorino l'année dernière avec "L'homme qui m'aimait tout bas". Un roman très touchant dans lequel il rendait hommage à son père adoptif.

Cette année il publie comme un deuxième volet avec "Questions à mon père", et c'est cette fois à son père biologique qu'il s'adresse. Il évoque cette relation tardive et complexe qu'il a entretenu avec cet homme dont il ne connaissait rien jusqu'à l'âge de 17 ans.

Deux romans qui se complètent donc pour parler des pères qui, de par leur présence ou leur absence, l'ont fait devenir ce qu'il est.  

Son récit est emprunt de douleur refoulée, de tristesse inavouée et en même temps d'une certaine envie d'afficher un détachement plein d'orgueil vis à vis de ce père qui l'a abandonné, tout du moins le croit il .

J'ai trouvé le ton un peu trop mélancolique et le rythme un tantinet trop lent, par ailleurs cette quête d'identité ô combien légitime, entraîne l'auteur dans de longs chapitres sur ses grand-parents qui ne sont pas, il faut le reconnaître, très passionnants pour le lecteur ...en tout cas moi, je m'y suis ennuyée !!

Eric Fottorino reste un très bon auteur, et ce roman recèle quelques très jolis passages cependant "Questions à mon père" ne m'aura pas donné autant de plaisir et suscité autant mon interêt que son précédent roman.

 

Le mot de l'éditeur :

Longtemps je me suis interdit d'aimer deux pères à la fois. Michel, celui qui m'adopta à l'âge de dix ans, me donna son nom de Méditerranée, son temps infini, une affection aussi discrète que démesurée. En aimer un autre eût été à mes yeux une trahison. Pourtant j'avais bien sûr un père naturel, un père biologique : Maurice Maman, médecin accoucheur. Juif du Maroc, dont j'ai cru pouvoir nier l'existence après l'avoir vu à ma demande, l'année de mes dix-sept ans. Michel et Maurice se sont rencontrés une fois, le jour de mon mariage. Puis Michel s'est donné la mort le 11 mars 2008, comme je l'ai raconté dans L'homme qui m'aimait tout bas. Le moment était venu de me retourner vers mon " vrai père ", Maurice Maman. d'autant qu'une maladie orpheline menaçait de l'emporter à tout instant. Au fil de nos conversations, je suis remonté à l'oasis du Tafilalet, au sud du Maroc, source de nos origines. J'ai découvert le visage de ses parents disparus. Mardochée et Fréha. Et aussi la dignité dont il fit preuve comme Juif tout au long de sa vie, au Maroc et en France. Pour étrange que cela paraisse, c'est parfois le rôle d'un fils de reconnaître son père. " Comme on peut aimer deux enfants, on peut aimer deux pères ". m'a écrit Maurice. A présent je le sais.

   

 

 

 

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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 06:07

 

RAZAVI

Quelle belle découverte !!

 

Ce roman est le premier que je découvre grâce aux partenariats, dont nous fait généreusement profiter BOB, avec différentes maisons d'édition.

Je vous ai fait part  il y a quelques jours de ma joie d'être partenaire des Editions Points pour "Les veilleurs" de Vincent Message (...dont je vous parlerai plus tard ), suite à quoi "Mon petit éditeur" a renchéri avec un partenariat sur "Les exilés, une chronique iranienne" de Emmanuel Razavi.

Autant dire que je m'engageais en terre inconnue, ne connaissant ni l'auteur, ni l'éditeur ... Et c'est aussi tout l'interêt de ces partenariats, de pouvoir mettre en lumière des romans dont on ne parle pas encore (pour d'obscures raisons de distribution, de commercialisation, de promotion, et que sais je encore ...).

Une seule piste a guidé mon choix, le titre !!

"Les exilés" me laissait entendre qu'on y parlerait de racines, de choix de vie, d'hommes de courage ...autant de thèmes qui font échos chez moi ! Et puis cette précision au titre "une chronique iranienne" ...il ne m'en fallait pas d'avantage pour titiller ma curiosité.

Parce que moi Le Moyen Orient, ça m'interpelle !!

Mais attention, pas celui du XXIe siècle dont on nous parle sans discontinue et toujours sur le même thème , le même ton et le même regard !!!

Non, je vous parle du Moyen Orient d'Amin Maalouf, des grands penseurs, des grands poètes, des civilisations d'une richesse à faire pâlir d'envie l'Occident !

Emmanuel Razavi est originaire d'Iran et il en parle bien ! Il mêle subtilement et habilement l'histoire de sa famille à l'Histoire trouble et passionnante de l'Iran au temps du Shah et des conflits internes qui commencent à naître et à déchirer le pays.

Son écriture très fluide, simple et précise lui permet de glisser des informations pointues sur la géo-poltique de son pays sans jamais nous ennuyer ou nous faire perdre le fil de l'histoire.

Un livre que j'ai lu d'une seul traite tant l'histoire des personnages et des enjeux historiques qui se jouent sont passionnants. Un très bon roman, qui je l'espère réussira à se faire la place qu'il mérite sur les tables et dans les vitrines de nos librairies éclairées !!! 

 

Merci encore à BOB et à "Mon petit éditeur" pour cette belle découverte.

 

Une autre lecture et donc un autre regard sur "Les exilés, une chronique iranienne"  ICI  avec Natalia de Nathalie bouquine. 

 

Le mot de l'éditeur :

En 1946, Youssef Razavi, un officier issu de l’aristocratie militaire iranienne, envoie ses fils Parviz et Houchang étudier en France. Il espère qu’ils reviendront en Iran pour y dispenser leurs connaissances et conduire le pays sur le chemin de l’occidentalisation et du progrès souhaités par le Shah.
Pendant ce temps, Khoskho Namiz, un professeur de mathématiques proche du parti communiste, vit sous la crainte permanente des arrestations et de la répression des services secrets iraniens.
Les années passent. Un vent de révolte souffle sur l’Iran.
Les destins des Namiz et des Razavi vont se croiser pour le pire.

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 07:32

Alors que notre cercle de lecture affiche complet, fait des émules -voire des envieux-, génère des demandes de participation, crée des émeutes, nous ne pouvions pas laisser faire sans agir...

Nous ne sommes pas bégueules, non mais.

Mieux : nous sommes PARTAGEUSES !!

 

Et oui, le cercle s'ouvre et si l'on vous avait déjà parlé d'une résonnance de "Paris à Bruxelles", on pourrait l'étendre plus largement si besoin était.

 

Revenons donc à notre lectrice Bruxelloise, qui est invitée virtuellement à participer à notre cercle...

 

6mois6jours.jpg

Elle nous proposait en novembre :

"Six mois, six jours" de Karine Tuil.

 

Voilà son avis...

 

Julie aux manettes :

 

"Je commence par les points positifs qui aboutiront à dévoiler mes sentiments plus négatifs :

 

1. j'ai trouvé l'idée originale de raconter ce fait divers à travers les yeux du maître d'hôtel (suis plus très sûre de ses fonctions exactes) Karl Fritz. On s'imagine qu'on en saura certainement plus, lui qui était l'ombre de la famille kant et plus précisément celle de Juliana...Le style en est dynamisé et particulièrement cynique... MAIS ...est-il vraiment crédible? A l'évidence non (et il ne s'en cache qu'à moitié en fait...(il avouera d'ailleurs ses fabulations je crois)..C'est donc sa version toute personnelle et à cet égard, je suis restée dans le doute tout le long du roman et déçue en bout de course, voire énervée... Alors quid pour finir fiction ou réalité?...la limite entre les deux est à ce point ténue et dissimulée que je suis restée sur ma faim...

Je sais que le livre de Karine Tuil était justement plébiscité pour cette raison, mais moi, je n'ai pas apprécié ce manque de clarté...

 

2. J'ai lu ce livre sans connaître les détails de ce fait divers ayant défrayé la chronique judiciaire allemande, et c'était peut-être un tort...

Toutefois, mon ignorance m'a permis d'être tenue en haleine durant la totalité du récit avec deux questions à l'esprit :

- Quelle allait être cette fameuse humiliation infligée à Juliana par son amant?

- Pour quelles raisons cet acharnement à l'encontre de la famille Kant?

Je n'ai malheureusement pas trouvé de réponses adéquates à mes questionnements. La "trahison" de cet homme tant aimé et la "publicité" de leur liaison adultère ne peuvent quand-même pas raisonnablement être considérées comme une vengeance ayant la moindre commune mesure avec les atrocités vécues par milliers de juifs déportés dans ces camps de travaux forcés qui venaient y mourir en 6 mois de temps...

Et enfin, les raisons réelles de cette vengeance ne sont pas dévoilées clairement ...cette explication est très confuse... Cette confusion est encore plus appuyée par cette lettre du père juif de Magda dévoilée à la fin du livre...quel est le lien avec le gigolo pour finir?...

 

3. Bref, je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé ce livre, mais à mon humble niveau, je ne le considère pas comme de la grande littérature, ni comme ce "récit fabuleux" que certains médias ont essayé de nous vendre..."

 

couleursentiments.gif

Merci Julie pour cette première chronique Bruxelloise, nous attendons celle de décembre...

 

Prochaine chronique sur : "La couleur des sentiments", Kathrin Stockett

 

 

 

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