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31 décembre 2014 3 31 /12 /décembre /2014 15:06

 

 

Une fois n'est pas coutume, on m'a offert un livre !!!

 

Oui je sais c'est un comble pour une lectrice aussi insatiable que je le suis, mais que voulez-vous, le monde est mal fait !

Alors que le livre est mon objet préféré, la lecture, ma nourriture quotidienne et la littérature ma passion absolue ... pas le moindre livre sous le sapin depuis au moins 3 ans, rien pour mes anniv' (euh, oui c'est le 26 janvier !!), ni même pour le plaisir de faire plaisir ... non rien, nada, quedchi !!! Il paraitrait que j'en ai trop !!! Pffffff ! Balivernes !

 

Bien que je refuse tout partenariat avec les maisons d'édition, restant convaincue qu'il n'y a pas de liberté d'expression sans indépendance, voilà que Priceminister m'a généreusement envoyée le dernier Olivier Adam dans le cadre du match de la rentrée littéraire 2014.

Il était temps pour moi de rendre ma copie, vu que demain c'est déjà 2015, mais voilà ce cadeau fut pour moi une sorte de cas de conscience qui n'a pas rendu ma tâche des plus simples.

 

Et oui, qui dit cadeau dit (en général) merci, super ou ce genre de formules d'enthousiasme et de reconnaissance, mais voilà je me suis dit que je vous devais la vérité (bon la mienne bien sûr, parce que celles des autres vous la trouverez ailleurs, hein !), on ne s'est jamais menti et ce n'est pas la gratuité du dit roman qui allait me faire basculer du côté obscur de l'hypocrisie et des bonnes manières.

 

Alors voilà, de deux choses l'une, soit mes goûts littéraires ont sérieusement évolués (et en effet, pourquoi pas ?), soit l'inspiration d'Olivier Adam est sévèrement en berne !

 

Et croyez bien que j'ai d'autant plus de mal à vous le dire que j'étais une inconditionnelle de l'auteur il y a encore deux rentrées littéraires de cela !

Alors que j'étais prête à classer Les lisières dans la catégorie "dérapage-malheureux-que-tout-écrivain-peut connaitre", voici qu'Olivier Adam récidive avec Peine perdue ... et là je dis attention !!! D'autres se sont retrouvés blacklistés pour moins que cela, Olivier, ressaisis toi, autrement nous deux ça va mal finir !

 

Autant vous le dire, j'ai bien failli refermer le roman au bout de 20 pages, n'en pouvant plus de ces libertés avec la ponctuation et la grammaire, très en vogue chez nos auteurs français. Ras le bol de ces phrases sans verbe ou sans sujet, de ces virgules optionnelles, ça frôle parfois le ridicule et ça masque souvent la misère d'un style qui n'en a aucun ! Et cela m'a d'autant plus agacée ici, qu'Olivier Adam ne m'avait pas habituée à cela et que ça présageait d'un roman très moyen ...

Et puis les personnages ont commencé à prendre corps, et c'est probablement le grand talent de l'auteur, de savoir donner vie aux êtres malmenés par la vie, un peu brinquebalants mais souvent dotés d'une force et d'un courage très touchants ... seulement voilà cela ne suffit pas à faire un roman ! Parce que Peine perdue n'est finalement que ça, une succession de vingt et quelques portraits liés par un fil si mince qu'il faut parfois le chercher, avec tout de même deux dénominateurs communs, faire partie de la France des laissés pour compte et vivre sur la Côte d'Azur ... et mieux vous prévenir, pour Olivier Adam, la misère n'est pas moins pénible au soleil !!!

 

J'ai eu l'impression de lire un recueil de nouvelles plus qu'un roman, l'intrigue n'est que prétexte à faire entrer sur la scène un nouvel acteur toujours sur le mode "c'est dur pour tout le monde" et puis les personnages ont beau être attachants, au bout du dixième ça devient lassant, l'ennui arrive page 75, s'installe page 120 et c'est foutu pour les 280 restantes !

 

Voilà, je comprendrais que Priceminister sélectionne un autre blog plus conciliant que le mien l'année prochaine, mais quand même il fallait bien que quelqu'un lui dise à Olivier Adam, que ses lecteurs assidus se demandent s'il n'aurait pas un peu perdu la flamme, qu'il faudrait peut-être qu'il retourne en Bretagne la chercher, et puis qu'il sache qu'il n'est jamais aussi profond et touchant que lorsqu'il nous parle de fratrie, d'absence et de deuil, et si malgré cela l'inspiration ne vient toujours pas, qu'on lui dise alors qu'un grand écrivain se reconnait aux  nombres de pages qu'il ne publie pas.

 

 

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25 novembre 2014 2 25 /11 /novembre /2014 08:22

 

Meursault, contre-enquête

 

On lit différemment L'Etranger d'Albert Camus selon que nous soyons français, algérien ou américain d'après Kamel Daoud, et bien que ne m'étant jamais posée la question et puisque lui la pose, je suis assez d'accord avec ça .

Il sera forcément question de L'Etranger dans ce billet puisque Kamel Daoud nous offre un sorte de relecture du chef d'oeuvre de Camus, et ça j'aime beaucoup, ces romans qui prennent comme personnage central un autre roman, une œuvre du patrimoine culturel, ancré dans notre mémoire collective.

 

Meursault contre-enquête se présente tel un monologue, sorte de constat désenchanté d'un homme sur son pays. L'idée est absolument magnifique, K.Daoud donne la parole au frère de l'Arabe tué par Meursault dans L'Etranger, personnage secondaire pour Camus qui devient personnage principal de Daoud. Si le procédé n'est pas nouveau, il me plait néanmoins toujours autant.

 

Ce roman sorti il y a un an en Algérie et en avril dernier en France, était passé totalement inaperçu avant que le Goncourt ne lui offre une magnifique vitrine, et depuis c'est le consensus général, tout le monde s'accorde pour dire que c'est un roman formidable.

 

Alors désolée de gâcher un peu l'ambiance mais je serai beaucoup plus réservée sur ce roman.

 

D'accord l'idée est géniale, d'accord K.Daoud a compris que la langue peut-être une arme redoutable et il s'en sert parfaitement d'ailleurs, oui, oui, d'accord sauf que :

 

Meursault a tué l'Arabe il y a 68 ans, et forcément si Daoud veut donner de la cohérence à sa contre-enquête il faut donc inscrire son histoire à cette époque, seulement entre l'Algérie du temps de Camus et celle du temps de Daoud, il y a un monde, et ce monde ne peut être raconté en 250 pages, on sent que l'auteur a des choses à dire, un regard aussi sévère qu'il est lucide sur son pays mais à trop vouloir en dire, le discours en devient décousu, parfois répétitif, on semble tourner en rond comme si l'auteur ne savait plus par quel bout prendre les choses, et le monologue perd ainsi de sa puissance et de son émotion, et je ne parle pas du souffle romanesque noyé dans la complainte.

 

Et puis il y a Camus ! 

Le titre même du roman prend le parti de mettre Meursault en avant et non l'Arabe, on peut donc s'attendre à ce qu'il soit question aussi de Meursault et donc de Camus.

L'Etranger fait partie des romans que j'ai le plus relu, j'aime ce déplorable constat de l'absurdité des choses, j'aime l'idée de non-sens de la vie développée par Camus, j'aime la puissance de ce roman. Et là pour le coup, j'ai un peu eu l'impression que Daoud faisait une relecture d'un roman qui n'était pas celui de Camus. C'était un peu comme ci, le procès fait à Camus était un peu un faux procés. En fait ce qui m'a gênée est de faire de L'Etranger est un roman politique alors qu'il est pour moi un roman philosophique. 

 

 

Peut-être que mon attachement à L'Etranger et à l'Algérie me faisait en attendre trop, oui c'est possible ... Mais quand même .

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18 novembre 2014 2 18 /11 /novembre /2014 05:08

 

 

Constellation fait partie de ces romans de la rentrée qui ont eu les faveurs des médias et qui ont fini par attirer mon attention et ma curiosité à force de .

 

Et je me souviens notamment d'un entretien de l'auteur sur Inter qui parlait de cette fascination pour le hasard, ces coincidences parfois incroyables qui se jouent du destin. Il ne m'en fallait pas beaucoup plus pour mordre à l'hameçon, dès le lendemain le livre de Bosc était entre mes mains.

 

Constellation est le nom d'un avion, celui qui transportait Marcel Cerdan et 46 autres passagers de Paris à New York le 27 oct 1949. Avion qui a mystérieusement disparu des écrans radars et qui a s'est finalement écrasé dans les Açores ... ne laissant aucun survivant.

 

Adrien Bosc détenait là une trame romanesque formidable et pourtant son roman aura justement manqué de ce souffle romanesque, celui qui rend les personnages attachants et familiers, celui qui nous fait trembler d'émotion et nous tient accrocher à l'histoire comme à notre propre vie.

 

Non, ce n'est pas ce livre qu'Adrien Bosc a écrit. Il aura préféré un récit factuel, presque froid parfois, nous sommes dans le constat et l'information plus que dans le romanesque, et le fait que l'auteur, dont c'est le premier roman, soit journaliste, explique peut-être cela.

 

 Et effectivement, le roman se construit par une succession de chapitres, courts et inégaux, qui alternent entre des faits "journalistiques" sans grand interêt et l'histoire des personnages, mettant en avant les éléments du hasard qui les auront conduit vers ce soir du 27 oct 1949, jour funeste ou ils embarquèrent à bord du Constellation, seulement voilà le fil du crash qui devait reposer sur cet élément fascinant du hasard n'est finalement qu'un prétexte et n'est absolument pas approfondi

 


Alors oui bien sûr , c'est toujours particulier et émouvant de rentrer dans l'intimité des gens quelques heures avant leur fin brutal, d'autant que certains personnages auraient bien mérité un roman pour eux seuls, et que quelques histoires sont follement romanesques , oui mais voilà à peine eu le temps de se présenter qu'on se quitte déjà, j'ai eu un peu l'impression de lire des nouvelles qui toutes auraient tourné autour d'un fait identique, et c'est quand même embêtant pour un roman. 

 

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13 novembre 2014 4 13 /11 /novembre /2014 08:56

 

Debout payé par Gauz

 

Toujours à l'affut d'une petite merveille, je me suis laissée influencer par le tapage autour de ce livre qui ne m'attirait à-priori ni pour sa couverture ni pour son titre, et forcément pas pour son auteur puisqu'il s'agit d'un premier roman.

 

Et tout commençait merveilleusement bien avec un premier chapitre qui nous plonge dans le quotidien d'hommes à la recherche d'un boulot, ils sont africains, sans qualification particulière, et pour eux décrocher un poste de vigile dans un magasin, c'est avoir enfin un pied stable dans l'eldorado.

J'ai adoré ce premier chapitre qui promettait d'élagir un peu les horizons, de regarder l'Autre et d'humaniser une figure omniprésente dans notre quotidien, le vigile.

 

Sauf que ...

Si le premier chapitre plante un décor romanesque avec une plume mordante et sensible, le reste ne suit pas !

Dès le second chapitre les choses se gâtent, à la manière d'une douche froide, avec une accumulation de petites réflexions qui relèvent un peu de l'état du monde vu de Sephora.

Certaines sont drôles, d'autres pertinentes mais beaucoup sont totalement inintéressantes et, voyant que le procédé se répétait tous les deux chapitres, j'ai fini par les lire en diagonale .

 

Autant dire que la narration du récit en fait les frais, le rythme est sans cesse interrompu, l'histoire n'est absolument pas construite et les personnages sont noyés dans les pensées (plus ou moins profondes) de l'auteur.

 

Et je l'ai d'autant plus regretté que Gauz tient un formidable sujet, qu'il ne manque pas de discernement et de pertinence sur la condition des africains en France, mais quel dommage qu'il n'ait pas eu l'envie, le courage, l'ambition de donner vie à un vrai beau personnage de littérature, qui aurait eu un passé, une identité, des espoirs et des joies, des peurs et des colères, un peu tout ce qu'il y a dans Debout-payé par ailleurs  sauf que là c'est complètement décousu, balbutiant et au final non-abouti.

 

Alors pourquoi un tel enthousiasme médiatique ? Probablement parce que le sujet est nouveau, parce que Gauz est un personnage intéressant et sympathique qu'il est bon d'avoir sur un plateau ... à moins que vous nayez une autre explication ?...

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29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 12:30

... La robe de marié de Pierre Lemaitre

 

 

 

Robe de marié

Du polar, du vrai,

 

avec son lot de meutres bien traumatisants,

un suspense assez diabolique,

un scénario à la limite du crédible et

une ambiance à se demander si on serait pas un peu maso quand même !

 

Rien à dire, Lemaître tient les ficelles et écrit un bon page-turner;

 

seul bémol pour moi, une fin qui m'aura mise très mal à l'aise ... mais je dois être trop sensible !

 

Non, vraiment un bon polar pour qui aime les spirales infernales.

 

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11 septembre 2014 4 11 /09 /septembre /2014 05:04

 

Les-nympheas-noirs

 

On entre dans Les nymphéas noirs comme on entrerait dans un conte et puis on comprend assez vite qu'il ne s'agira pas d'un conte mais d'un jeu ... l'auteur semble vouloir s'amuser un peu !

Le ton est donc donné : ce sera léger, énigmatique et rythmé !

Du Bussi quoi !!

 

L'histoire tourne autour d'un meurtre commis à Giverny, deux officiers de police vont enquêter dans cette toute petite ville qui ne compte que deux rues, une centaine d'habitants, l'héritage culturel de l'un des plus grands impressionistes, trois générations de femmes, et quelques fantômes qui trainent depuis près d'un demi siècle ... et c'est parti pour 460 pages !

 

Si  j'ai aimé les références à Monet, les anecdotes et petites histoires sur le peintre et sur Giverny, j'ai tout de même moins aimé le style qui manque de finesse ... en même temps Bussi ne manque pas d'honnêteté dans son écriture et ça j'aime assez.
 

Non, ce qui m'aura vraiment dérangée avec ce Bussi là, c'est surtout la désagréable sensation que l'auteur ne respectait pas certaines règles du jeu.

Parce qu'on est bien d'accord, tout l'intérêt du polar est d'essayer de comprendre les rouages, d'avancer avec l'enquête et de tenter d'élucider une énigme ... or là, Bussi utilise des procédés déloyaux pour embrouiller le lecteur : anachronisme, noms qui changent comme ça l'arrange, et puis surtout un scénario tiré par les cheveux à se décoller les racines ... quand même il n'est pas un peu énorme le dénouement ?

Parce que vraiment  je ne suis pas certaine que le scénario tienne la route si on relit le roman en connaissant le pot aux roses !!

 

Alors, oui heureusement qu'on est à Giverny, que Monet reste l'un des principaux personnages du roman et qu'il y a un certain potentiel sympathie dans les romans de Bussi parce que sinon ce billet se serait retrouvé à la rubrique "coup de gueule" en moins de deux !!
 

 

Le mot de l'éditeur :

Tout n'est qu'illusion, surtout quand un jeu de miroirs multiplie les indices et brouille les pistes. Pourtant les meurtres qui troublent la quiétude de Giverny, le village cher à Claude Monet, sont bien réels. Au coeur de l'intrigue, trois femmes : une fillette de onze ans douée pour la peinture, une institutrice redoutablement séduisante et une vieille femme aux yeux de hibou qui voit et sait tout. Et puis, bien sûr, une passion dévastatrice. Le tout sur fond de rumeur de toiles perdues ou volées, dont les fameux "Nymphéas noirs". Perdues ou volées, telles les illusions quand passé et présent se confondent et que jeunesse et mort défient le temps. Un étonnant roman policier dont chaque personnage est une énigme.

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26 juin 2014 4 26 /06 /juin /2014 06:53

 

Marc Dugain fait partie des auteurs français contemporains que je suis avec intérêt et plaisir, d'une part parce qu'il écrit bien et toujours avec intelligence et d'autre part parce qu'il a l'audace d'aller là où personne ne va, sur des sujets sociaux, politiques ou historiques en s'attachant aux hommes plus qu'aux événements.

 

Et pourtant lorsque L'emprise est sorti, je ne me suis pas précipitée ... ben non !!! C'est que le paysage politique français ne me passionne pas vraiment !

Trop prévisible, trop égocentrique, trop cour de récrée aussi parfois ... bref, rien de grand ni de brillant n'en ressort jamais !

 

Et puis je me suis dit : "allez, c'est tout de même Dugain !!! Peut-être que lui au moins va réussir à faire d'un sujet médiocre un bon roman !!"

 

L'emprise nous dépeint donc le fabuleux tableaux du pouvoir en France, au travers de personnages du monde de la poltique, de l'industrie, des renseignements généraux, des syndicats, des médias, etc.

 

Loin d'être un roman inoubliable, il a le mérite et le courage de dire les choses et certains passages sont particulièrement réussis. Pourtant il s'en était fallu de peu que j'abandonne à mi-parcours si quelques copines bien avisées ne m'avaient convaincue de poursuivre.

 

Je suis donc allée jusqu'au bout mais plusieurs choses m'ont dérangée dans ce roman, tout d'abord Dugain zappe d'un personage à un autre au fil de courts chapitres, cela devient rapidement confus et assez gênant ; ensuite à moins d'être particulièrement naïf, l'auteur ne nous apprend absolument rien sur les manigances et conflits d'intérêts de ceux qui détiennent le pouvoir en France; enfin n'étant pas très au fait des "affaires" dont il est question dans le roman, je pense être passée à côté de ce qui fait le sel du livre.

 

Alors peut-être pas un grand Dugain mais un roman à lire pour ceux qui s'intéressent aux affaires d'Etat.

 

 

Le mot de l'éditeur :

Un favori à l'élection présidentielle, le président d'un groupe militaro-industriel, un directeur du renseignement intérieur, un syndicaliste disparu après le meurtre de sa famille, une photographe chinoise en vogue... Qu'est-ce qui peut les relier? Lorraine, agent des services secrets, est chargée de faire le lien. De Paris, en passant par la Bretagne et l'Irlande, pourra-t-elle y parvenir? Rien n'est moins certain. Neuf ans après La malédiction d'Edgar, Marc Dugain nous offre une plongée romanesque sans concession au c?ur du système français où se mêlent politiques, industriels et espions. 

 

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28 mai 2014 3 28 /05 /mai /2014 05:00

 

Madame Proust

 

C'est à travers sa mère, Jeanne, que l'auteur prend le parti de nous plonger dans l'univers Proustien, en nous racontant de manière très détaillée le quotidien de cette famille Bourgeoise du XIXe siècle .

Après une centaine de pages qui ne m'auront pas vraiment captivée, dans lesquelles l'auteur retrace les antécédents familiaux de manière assez confuse m'a-t-il semblé, nous entrons dans le vif du sujet : Marcel est né !

Parce que soyons honnête,  en lisant Madame Proust, c'est de Marcel que je veux qu'on me parle !!
Et c'est là que ça coince, dans "Madame Proust", Evelyne Bloch Dano nous parle surtout de Madame Proust !!!

Bon vous me direz, elle a annoncé la couleur d'entrée de jeu et ça aurait même pu être intéressant sauf que non pas vraiment !

D'une part parce que je ne lui ai rien trouvé d'extraordinaire à cette Madame Proust si ce n'est d'avoir été une mère aimante et dévouée et d'avoir mis au monde l'un des plus grands écrivains français de tous les temps.
D'autre part parce qu'autant la narration m'avait paru fluide et captivante dans "Madame Zola" autant là, tout le récit m'a semblée confus, redondant et au final très ennuyeux .

J'ai eu beaucoup de mal à avancer et à le terminer tant le style manquait d'entrain et d'intérêt . 
Peut-être n'était-ce pas suffisament romancé à mon goût ... ou peut-être n'était-ce pas le bon moment !

Ce roman s'adresse essentiellement à des inconditionnels de Proust, qui y puiseront des références familiales pouvant se rattacher à son œuvre . L'auteur explique parfaitement que chaque personnage ou situation racontée dans La recherche du temps perdu a trouvé son inspiration dans le cercle familial de Marcel Proust. Mais malgré le lien continu avec l'oeuvre, procédé que j'aime habituellement, je suis restée à distance de cette histoire ... bien dommage !

 

C'était une lecture commune avec Denis qui aura sûrement un tout autre avis sur ce livre ... 

 

 

Le mot de l'éditeur :

À la question: « Quel serait votre plus grand malheur ? », Marcel Proust avait répondu: « Être séparé de maman »...

Jeanne Proust, née Weil en 1849 dans une famille juive venue d’Alsace et d’Allemagne, est la mère du plus célèbre des écrivains. Possessive, aimante, omniprésente de son vivant mais aussi après sa mort dans l’œuvre de son fils, elle l’a protégé, éduqué, influencé, bien au-delà de l’image pieuse du baiser nocturne au narrateur d’À la recherche du temps perdu. Jeanne demeure, à bien des égards, un mystère. Pourquoi cette héritière d'une bourgeoisie juive éclairée épouse-t-elle Adrien Proust, fils d'épicier catholique, beauceron et sans fortune ? Comment cette polyglotte, pianiste, amoureuse des livres, encourage-t-elle la vocation d’un fils ? Sait-on qu’elle traduisit Ruskin pour lui ? Comment accepte-t-elle les ruses et les foucades d’un enfant malade et gâté qui dort le jour et travaille la nuit ? Faut-il admettre les amitiés d’un garçon qu'on devine peu attiré par les femmes ?
Cette première biographie de « la maman du petit Marcel » reconstitue la vie quotidienne d’une mère muée en vestale, en collaboratrice, en gouvernante, à travers les centaines de lettres qu’échangent deux êtres que rien ni personne ne sépare. C’est une histoire d’amour autant qu’une visite intime chez les Proust.
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9 mai 2014 5 09 /05 /mai /2014 04:27

Les brumes de l'apparence

 

J'en aurais eu du mal à lui trouver un adjectif adéquat à ce roman : agréable ? non pas exactement , désagréable ? non plus quand même , fascinant ? trop superficielle pour ça , énervant ? Oui Attila tu as mis le doigt dessus, ce roman est énervant !!!

Le problème avec Deghelt c'est qu'elle est trop bavarde, et du genre qui parle pour ne rien dire ...
Pas sympa l'entrée en matière, j'en conviens mais faut dire qu'elle est agaçante aussi !!!
A chaque fois c'est pareil, elle a le chic pour écrire des histoires qui interpellent et trouver des sujets qui font échos, ça démarre toujours comme un roman très prometteur ... et puis paf, ça finit toujours par blablablabla .

 

Je ne regrette cependant pas de l'avoir lu pour le sujet traité avec conviction et qui reste peu traité en littérature. Frédérique Deghelt nous raconte ici le don de médiumnité, cette capacité qu'on certaine personne à communiquer avec les esprits et à guérir par leur fluide.

À la mort de sa mère , Gabrielle hérite  d'une vieille maison en pleine campagne, mais elle ignore encore que l'héritage est bien plus conséquent . Dans cette famille, le don de médiumnité se transmet depuis des générations. Comment accepte-t-on un tel don, alors qu'on se croit rationnel et cartésien ? Comment utiliser ce don, quand des êtres disparus viennent vous délivrez des messages de l'au-delà ? Des questions fascinantes pour un sujet qui me fascine depuis toujours, et je reconnais à Frédérique Deghelt le courage d'aborder une thématique qui fait peur à certains et ricaner les autres. 


Alors oui Attila, tu as raison c'est malgré tout peut être son meilleur roman, disons que celui-ci je l'ai terminé sans sauter aucune page ... Wouhhhhaaaa !!
La vie d'une autre aurait eu ma préférence si la chute, sur laquelle tout le roman repose, ne m'avait semblée aussi incongrue.

En fait le vrai problème avec Deghelt c'est qu'elle se regarde écrire, on sent bien qu'elle aime les belles phrases qui font mouche, les grandes idées qui refont le monde et les bons mots bien balancés mais est ce que ça ne manquerait pas un peu de maturité et de maitrise ... enfin moi je dis ça ...

 

 

Edité le 9 mai 2014

 

 

Le mot de l'éditeur ;

À l’occasion d’un héritage, une Parisienne dont la vie bourgeoise ne souffre aucune remise en question se révèle médium, à l’aube de ses quarante ans. Cette faculté, d’abord violemment refusée, va bouleverser sa vie et l’obliger à reconsidérer son existence. 

 

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2 mai 2014 5 02 /05 /mai /2014 04:39

 

dernier-desir-gf-jpg

 

Premier roman que je lisais d'Olivier Bordaçarre et il faut bien reconnaître qu'il y a quelque chose !! L'auteur a des choses à dire et le style est sincère, maîtrisé et dessert parfaitement le propos.

Oui mais voilà quand on a dit ça, on n'a encore rien dit ...

 

Dernier désir est typiquement le genre de romans dont on a envie de discuter une fois refermé, le genre

qui ne laisse pas indifférent et suscite la polémique, c'est en cela qu'il est intéressant et c'est pour cela qu'Olivier Bordaçarre est un nom à retenir.

 

Sorte de huis-clos entre une petite famille tranquille et un voisin qui débarque d'"on-ne saiz'où", le roman nous plonge très vite dans une atmosphère proche d'"Harry, un ami qui vous veut du bien".

On sent bien que tout cela va mal finir, que la petite famille devrait se méfier du gentil voisin mais rien ne se passe vraiment comme on pense et on se laisse complètement embarquer dans ce thriller au message très politique.

 

Et c'est là que la polémique prend sa source, dans le regard et donc les messages que l'auteur tentent de faire passer, et qu'il passe d'ailleurs très bien et sans pincette !

Du pouvoir de l'argent à la société de consommation qui aurait vendu son âme au diable, en passant par la fragilité du couple et des liens familiaux, l'auteur y va fort et bâtit son scénario sur une histoire à laquelle je refuse de croire et qui me parait improbable ... néanmoins l'auteur nous offre un roman à questionnement qui n'est pas dénué d'intérêt.

 

Pas le roman du siècle, pas vraiment de coup de coeur non plus, et pourtant je vous recommande "Dernier désir" ... juste pour pouvoir en discuter avec quelqu'un !!!

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

«Bonjour. Excusez-moi de vous déranger, je viens juste me présenter. Je suis votre nouveau voisin. J'ai emménagé dans la maison, là-bas, au bout du chemin. Je m'appelle Martin.
- Ah ! Martin, vous dites. C'est drôle !
- Oui, Vladimir Martin. Pourquoi ?
- Eh bien, moi aussi, je m'appelle Martin! »

Alors qu'ils ont fui la ville, Mina et Jonathan Martin voient se rompre leur isolement. Élégant, riche, spirituel, Vladimir Martin est le voisin idéal. Un peu trop généreux peut-être.
Jonathan se méfie mais Mina n'y voit que du feu. Le nouveau venu ne leur veut-il que du bien ?

Avec un art maîtrisé du suspens, Dernier désir interroge nos aspirations secrètes dans une société de bonheurs factices.
 

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