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16 décembre 2013 1 16 /12 /décembre /2013 05:26

 

      fugitive

 

Cela fait 3 ans que les lecteurs de Tracy Chevalier attendait son nouveau roman. La dernière fugitive est donc le 7ème roman de cette auteure américaine installée à Londres qui affectionne particulièrement les romans historiques mettant en scène des femmes.

 

Ce dernier roman nous entraine aux Etats-Unis à la fin du XIXe siècle, à l'heure où l'esclavagisme des Noirs sévit encore dans les états du Sud. Une jeune anglaise quaker débarque dans ce Nouveau Monde pour reconstruire une nouvelle vie, elle ne se doute pas alors qu'un combat courageux l'attend.

 

Ceux qui apprécient la plume de Tracy Chevalier retrouveront cette manière d'écrire feutrée et paisible propre à tous ses romans. Bien que le sujet évoque la violence, la haine, l'injustice et le drame, l'auteure ne joue pas sur la corde des passions et des émotions fortes, bien au contraire le ton se veut doux et le récit sans coup d'éclat. 

C'est peut-être ce qui manquera aux lecteurs non-avertis du style Chevalier, pour ma part j'ai aimé retrouver l'univers de l'auteure qui sait traiter des sujets originaux - ici, celui des américains ayant aidé des fugitifs Noirs alors que les lois ésclavagistes gangrènent le pays - en ayant toujours le goût de l'histoire contée.

 

Et puis il y a ses portraits de femmes toujours confrontées au monde des hommes avec leur lois, leur violence et leurs injustices et face à cela, le courage, l'amour, la solidarité des femmes.

Un bon roman mais pas mon préféré de l'auteure. Aucun de ses trois derniers romans n'ont, à mon humble avis, égalé "La jeune fille à la perle" ou "La dame à la licorne", mais le plaisir de retrouver l'auteure est néanmoins toujours là.

 

 

Le mot de l'éditeur :

 Quand Honor Bright se décide à franchir l'Atlantique pour accompagner, au coeur de l'Ohio, sa soeur promise à un Anglais fraîchement émigré, elle pense pouvoir recréer auprès d'une nouvelle communauté le calme de son existence de jeune quaker : broderie, prière, silence. Mais l'Amérique de 1850 est aussi périlleuse qu'enchanteresse ; rien dans cette terre ne résonne pour elle d'un écho familier. Sa soeur emportée par la fièvre jaune à peine le pied posé sur le sol américain, Honor se retrouve seule sur les routes accidentées du Nouveau Monde. Très vite, elle fait la connaissance de personnages hauts en couleur. Parmi eux, Donovan, «chasseur d'esclaves», homme brutal et sans scrupules qui, pourtant, ébranle les plus profonds de ses sentiments. Mais Honor se méfie des voies divergentes. En épousant un jeune fermier quaker, elle croit avoir fait un choix raisonnable. Jusqu'au jour où elle découvre l'existence d'un «chemin de fer clandestin», réseau de routes secrètes tracées par les esclaves pour rejoindre les terres libres du Canada.


Portrait intime de l'éclosion d'une jeune femme, témoignage précieux sur les habitudes de deux communautés méconnues,les quakers et les esclaves en fuite; La Dernière Fugitive confirme la maîtrise romanesque de l'auteur du best-seller La Jeune Fille à la perle. 

 

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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 08:14

 

 

 

22/11/63 marque ma première rencontre avec Stephen King, l'auteur américain, ô combien renommé, ne m'avait jamais tenté jusque là !

Alors pourquoi là, seriez-vous en droit de vous demander ???!!
Pour ces seuls chiffres 22/11/63 !
Le mythe Kennedy et cette date du 22 nov 63 ....

Alors pour ceux qui seraient tentés par ce roman pour les mêmes raisons que les miennes , je me dois de vous mettre en garde : Kennedy n'est qu'à peine évoqué sur les 400 premières pages du roman et même après il y est davantage question de Lee Oswald que du président américain .

Vous l'aurez déjà compris avec cette mise en garde, mon avis sur ce roman n'est pas des plus enthousiastes !

Et pourtant, la première partie démarre assez fort et je me suis laissée captiver par l'histoire de ce professeur de littérature qui se voit offrir l'opportunité de remonter dans le temps et de pouvoir modifier le cours de l'Histoire.
J'ai effectivement aimé les questionnements de cet homme, ses choix et la manière dont il décide de mener cette aventure, les 400 premières pages étant très centrées sur ce personnage et son entourage .

Puis arrive cette seconde partie qui semble davantage axée sur ce fameux événement du 22 nov 63, sauf que Stephen King fait traîner le déroulement de l'histoire, se perd dans les démêlés conjugaux entre Oswald et sa femme, nous dresse un portrait de Lee Oswald sans beaucoup d'intérêt ... et toujours pas trace de Kennedy !

 

Un roman de 900 pages qui aurait gagné à n'en compter que 400, sans les longueurs soporifiques, les détails dont tout le monde se fout, les répétitions à n'en plus finir et une bien meilleure maîtrise de son sujet ...

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

22 novembre 1963 : 3 coups de feu à Dallas. Le président Kennedy s’écroule et le monde bascule. Et vous, que feriez-vous si vous pouviez changer le cours de l’Histoire ? 2011. Jake Epping, jeune professeur au lycée de Lisbon Falls dans le Maine, se voit investi d’une étrange mission par son ami Al, patron du diner local, atteint d’un cancer. Une « fissure dans le temps » au fond de son restaurant permet de se transporter en 1958 et Al cherche depuis à trouver un moyen d’empêcher l’assassinat de Kennedy. Sur le point de mourir, il demande à Jake de reprendre le flambeau. Et Jake va se trouver plongé dans les années 60, celles d’Elvis, de JFK, des grosses cylindrées, d’un solitaire un peu dérangé nommé Lee Harvey Oswald, et d’une jolie bibliothécaire qui va devenir l’amour de sa vie. Il va aussi découvrir qu’altérer l’Histoire peut avoir de lourdes conséquences… Une formidable reconstitution des années 60, qui s’appuie sur un travail de documentation phénoménal. Comme toujours, mais sans doute ici plus que jamais, King embrasse la totalité de la culture populaire américaine. Stephen King a écrit plus de 50 romans, tous best-sellers et plus de 200 nouvelles. Il est devenu un mythe vivant de la littérature américaine (National Book Foundation Medal en 2003 pour sa contribution aux lettres américaines, Grand Master du Prix Edgar Allan Poe en 2007).
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25 septembre 2013 3 25 /09 /septembre /2013 04:05

   

 

 

Nous étions nombreuses dans le cercle à nous réjouir à la simple apparition du nom de Jane Austen dans notre liste de romans "spécial romantisme noir" !!!

Hélas notre déception fut à la hauteur de notre enthousiasme : gigantesque !

 

Northanger Abbey nous raconte l'histoire d'une jeune fille, demoiselle de compagnie, qui découvre la vie mondaine à Bath ... et c'est à peu près tout !

Si l'intrigue est extrêmement mince, elle n'est, par ailleurs,  relevée ni par des personnages attachants ni par la finesse psychologique propre à cette auteure ... bref, on ne dirait pas du Jane Austen !

 

Présenté comme une sorte de parodie du romantisme noir, Jane Austen offre une caricature bien fade de ce mouvement littéraire en parodiant le célèbre et non moins désuet roman d'Ann Radcliff "Les Mystères d'Udolphe", il y manque l'impertinence, l'audace et la verve propre à l'auteur pour donner un soupçon d'intérêt à tout ça .

L'histoire piétine à Bath, tandis que l'intrigue est sensée se dérouler à Northanger Abbey, l'auteur semble ne pas trop savoir où elle veut aller ... et le lecteur s'impatiente !

 

C'est assez plat, plutôt tiède et loin d'être captivant, nous sommes bien loin d'Orgueil et préjugés ... comme quoi on peut être un très grand auteur et ne pas écrire que des chefs d'oeuvre ! 

Pour sa défense, ce roman publié très tardivement est l'un des premiers écrits par l'auteure .  

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

Jane Austen jugeait désuet l'engouement de son héroïne Catherine Morland pour les terrifiants châteaux moyenâgeux de Mrs Radcliff et les abbayes en ruine du préromantisme anglais. Parodie du roman gothique, satire pleine de saveur de la société anglaise qui prenait ses eaux à Bath, Northanger Abbey est aussi le roman très austénien du mariage et très moderne du "double jeu ".

 

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10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 04:35

 

 

 

Dans le cadre de notre cercle de lecteurs consacré au Romantisme noir, il était difficile de passer à côté des Mystères d'Udolphe !

 

Considéré comme le chef d'oeuvre de la littérature gothique, ce roman anglais écrit en 1794 est référencé comme l'archétype d'un courant littéraire basé sur le surnaturel, les forces obscures et le fantastique.  

Cette littérature met en avant notre fascination  pour le morbide, le terrifiant, le mystère et donne le champ libre à tous les états d'âmes basés non plus sur la raison, comme ce fut le cas avec le Siècle des lumières, mais sur les sentiments et les émotions.

 

Les Mystères d'Udolphe respecte en cela parfaitement les critères qui définissent ce mouvement.

L'histoire nous raconte les mésaventures d'Emilie de Saint-Aubert, héroine romantique par excellence, que l'on suit de Toulouse à Venise, et qui va devoir résoudre bon nombres d'énigmes mystérieuses et affronter une panoplie d'êtres malveillants et dangereux  avec pour seule arme son courage, sa jeunesse et l'espoir de l'amour retrouvé.

 

C'est à mon sens un roman plus romantique qu'il n'est noir, mais je parle bien entendu en qualité de lectrice du XXIe siècle !!!

En effet rien d'effrayant dans ce livre même s'il y est question de quelques fantômes dans un château en ruine et autres effets surnaturels du même style, le roman a vieilli et n'offre plus l'interêt qu'il a suscité au XVIII voire au XIXe siècle.

 

Loin d'avoir frémie d'angoisse, je m'y suis plutôt ennuyée car il faut reconnaitre que les 600 pages se font sentir, le style un brin désuet de l'auteur rend le récit assez lent d'autant que les intrigues multiples sont parfois lassantes, les personnages peu attachants et les coups de théatre assez convenus (pour notre époque).

 

Cependant, Du Tour d'écrou, au Frères Karamazov en passant par Northanger abbey, nombreux sont les grands romans qui citent ces Mystères d'Udolphe telle une référence incontournable pour évoquer la puissance romanesque du gothisme.

 

... Bref, je suis plûtot contente de l'avoir lu puisqu'il fait référence en la matière mais ce ne fut pas vraiment un grand moment de lecture !!  

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

Ann Radcliffe publie en 1794 The Mysteries of Udolpho. Les romantiques anglais, et les Victoriens, lui ont voué un culte. En France, Balzac, Hugo, Nodier, Féval, Sue, se souvinrent d'elle. On ignore ce qui a pu pousser cette petite bourgeoise à la vie ordinaire à raconter des histoires terrifiantes, qu'on appelle «gothique» en Angleterre et «noires» en France parce qu'elles cherchent à provoquer la crainte chez les lecteurs.
Émilie explore le château mystérieux, chandelle à la main, à minuit. La menace (surnaturelle ?) est partout présente. Les séquestrations, les tortures ne sont pas loin. Quel est le dessein du maître des lieux ?
Quels sentiments éprouve la jeune fille pour son tuteur et geôlier ? Qui épousera-t-elle, après cette quête de soi à travers les corridors du château, qui ressemblent à ceux de l'inconscient ? Ce n'est pas pour rien qu'un chapitre porte en épigraphe ces mots de Shakespeare : «Je pourrais te dire une histoire dont le moindre mot te déchirerait le cœur.»

 

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8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 04:39

 

Ils sont nombreux ces monuments de la littérature que nous rêvons de lire un jour mais que nous n'osons aborder faute de temps, de courage et de motivations en tout genre !

 

C'est au fil d'une discussion avec Denis, que j'ai décidé de m'attaquer cet été aux 1980 pages de "La guerre et la paix" de Tolstoi ! 

 

"La méthode Denis" consiste à lire 10 pages par jour d'un pavé ou d'une oeuvre complète, Denis s'attaque ainsi à "La recherche du temps perdu" de Marcel Proust tandis que j'embarque pour la Russie en m'attelant aux 2 tomes que composent cet incontournable de la littérature .

 

 

 

On en reparle dans quelques semaines ...

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26 juin 2013 3 26 /06 /juin /2013 04:39

 

 

Classique parmi les classiques, Les âmes mortes de Gogol tient une place de taille parmi les grandes oeuvres du siècle d'or de la littérature russe.

Toujours très attirée par cette littérature venue de l'Est, il ne faut pas trop me tenter pour que je m'acoquine de plus belle avec Dostoevsky, Boulgakov ou ici Gogol !!

 

L'idée que je me fais de la Russie est purement et viscéralement liée à ces grands noms, et bien qu'elle soit obsolète et totalement romantique, c'est l'image que j'entretiens et souhaite conserver de ce pays .

 

L'âme de la Russie faite de passions tourmentées et d'idéaux malmenés est une constante dans la littérature russe et c'est précisément cette âme là que je recherche et affectionne particulièrement, dénominateur commun de tous les grands romans que j'ai aimé jusque là, Les âmes mortes y a trouvé sa place comme il se doit mais ce ne sera pas mon roman russe préféré néanmoins !!

 

L'histoire est celle de Tchitchikov, qui ambitionne quelques titres de noblesse et souhaite pour y parvenir  acquérir auprès de quelques propriétaires terriens, l'âme des serfs morts depuis le dernier recensement.

De cette proposition grotesque voire loufoque, Gogol va mettre en lumière les travers de ses contemporains mais surtout de l'âme humaine dans son intemporalité.

   

L'imagination burlesque de Gogol, l'audace du propos pour dénoncer une Russie hypocrite et mercantile, le style satirique et théâtrale, la fameuse âme russe qui transpire dans tout le roman et la construction du récit qui nous balade et nous offre une galerie de portraits des plus savoureuses, tout y est pour faire de ce roman un chef d'oeuvre.

 

Un roman très ambitieux qui aura donné bien du tracas à son auteur qui souhaitait lui donner une issue morale et qui brûla et recommença sa seconde partie à plusieurs reprise jusqu'à laisser son  roman inachevé à sa mort en 1852.  

 

Ce ne sera pas mon roman russe préféré mais c'est indéniablement un très grand roman, de ceux qu'on relit à différentes périodes de sa vie tant les niveaux de lecture sont multiples et la richesse du contenu infini.  

 

 

Le mot de l'éditeur :

"Et voulez-vous faire de cet état ?» s'enquit alors Manilov.
Cette question parut embarrasser le visiteur... «Vous désirez savoir ce que j'en veux faire ? Voici : je désire acheter des paysans... prononça enfin Tchitchikov qui s'arrêta net.
- Permettez-moi de vous demander, dit Manilov, comment vous désirez les acheter : avec ou sans la terre ?
- Non, il ne s'agit pas précisément de paysans, répondit Tchitchikov : je voudrais avoir des morts...
- Comment ? Excusez... je suis un peu dur d'oreille, j'ai cru entendre un mot étrange.
- J'ai l'intention d'acheter des morts...»

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22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 07:22

 

 

 

C'est le deuxième roman de Louise Erdrich que je lisais, après l'énorme déception de "La chorale des maîtres bouchers".

 

Le jeu des ombres nous raconte une histoire familiale en s'attachant à la destruction d'un couple en mal d'identité, de liberté et de désamour.


Dire que je n'ai pas aimé ce roman ne serait pas totalement juste, et pourtant je suis toujours restée en dehors de l'histoire, à distance des personnages comme-ci l'auteur ne parvenait pas à faire entrer ses mots en moi. Je lisais, je comprenais mais rien d'autre ne filtrait.

 

Pourtant, ce couple qui se fait tant de mal malgré l'amour qui les unit aurait du me bouleverser, ce rapport à la peinture et ce sentiment pervers de possessivité qu'éprouve le peintre pour son modèle aurait du me passionner, le rôle des enfants dans cette famille en souffrance aurait du me toucher ... mais rien ne s'est passé !!

 

Il faut dire que Louise Erdrich a un style assez particulier, de ceux qui ne me touchent pas toujours et ne résonnent pas forcément en moi. 

Une narration parfois décousue, parfois redondante, une construction plutôt hasardeuse ou qui m'a donné l'impression de l'être ... bref un style qui fait barrage aux émotions et laisse un sentiment de perplexité voire de déception.

 

Et puis il y a cette histoire de journal intime, le vrai et le faux, annoncée comme le fil conducteur du roman et qui ne semble finalement pas avoir suffisamment intéressé l'auteur, qui l'exploite de manière très aléatoire.

 

Un roman sur la perversité, la manipulation, l'amour, la possessivité et la passion créatrice qui  ne m'aura que moyennement convaincue mais à lire sans aucun doute pour les fans de l'auteur ... et ils sont nombreux.

 

 

Le mot de l'éditeur :

« Un roman d’une exceptionnelle valeur psychologique, artistique et intellectuelle, sur l’enfer conjugal. » The Boston Globe « Un roman profondément tragique ou l’écriture de Louise Erdrich atteint des sommets. » The Washington Post Quand Irene America découvre que son mari, Gil, lit son journal intime, elle en commence un autre qu’elle met en lieu sûr. C’est dans ce nouveau carnet qu’elle livre sa vérité sur son mariage et sur sa vie tandis qu’elle utilise l’ancien pour se venger de son mari et s’amuser à ses dépens. Gil est devenu un artiste célèbre en peignant le portrait d’Irene sous de nombreuses formes, et il réalise que la peur de la perdre le contraint à se dépasser. Irene termine sa thèse sur George Catlin, le peintre des Indiens, qui a sillonné l’Ouest américain au début du XIXe siècle. Tandis qu’ils tentent de maintenir les apparences pour leurs trois enfants, leur foyer devient un endroit de plus en plus violent et secret. Irene décide de mettre fin à son mariage et à une relation de dépendance étrange et ironique, plutôt que de céder à l’autodestruction. Alternant entre les deux journaux intimes d’Irene et un récit à la troisième personne, Louise Erdrich explore la nature complexe de l’amour, les lignes fluides de l’identité et le combat d’une famille pour sa survie. Considérée comme l’un des grands écrivains américains contemporains, Louise Erdrich est l’auteur d’une œuvre romanesque importante publiée chez Albin Michel : La Chorale des maîtres bouchers, Ce qui a dévoré nos cœurs ou La Malédiction des colombes. Louise Erdrich vit dans le Minnesota.

 

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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 04:41

 

Colum McCann, auteur Irlandais, aime les personnages tourmentés, les atmosphères d'underground et les vies en marge.

Avec Danseur, l'auteur nous raconte le destin hors norme de Rudolph Noureiev, immense artiste qui marqua à jamais le monde de la danse.

 

Il retrace ainsi la vie, les espoirs et les souffrances d'un homme exceptionnel . Noureïev est né en 1938 en Russie , il va connaitre les privations, le froid et la faim et va très vite  se créer sa bulle d'oxygène salvatrice dans la danse. Malgré le désir de son père de le voir devenir médecin, Noureiev ne cessera jamais de danser envers et contre tout.

Colum McCann nous raconte aussi son exil vers l'Ouest où l'attend le succès, la richesse et  les dérives destructrices.

Condamné à 7 ans de travaux forcés par la Russie pour traîtrise à la patrie, il devra attendre 30 ans pour retourner sur sa terre natale et revoir sa mère et sa soeur alors qu'il est devenu une star, et c'est probablement ce retour très touchant à la fin du roman qui nous révèle peut-être le véritable visage de Noureiev.

 

Personnage ambitieux qui voulait atteindre la perfection aux prix de souffrance et de travail frôlant parfois la folie, personnage égocentrique qui pouvait être méprisant et détestable, personnage en perpétuelle dualité interieure dûe à ses origines et à cette ascension fulgurante, personnage en fuite constante qui s'est réfugié dans la danse bien sûr, mais aussi dans tous les excès qui brûlent.

 

Si le personnage m'a fascinée, je n'en reste pas moins assez mitigée sur la manière dont Colum McCann nous raconte cette vie tumultueuse.

Tout d'abord, le choix d'une narration très déstabilisante : les différents personnages qui entourent Rudolf Noureiev vont être les narrateurs de l'histoire, à tour de rôle et sans jamais être introduit. Si le procédé peut être très intéressant, j'ai trouvé ici qu'il apportait de la confusion au récit.

 

Ensuite, Colum McCann prend le parti de s'attacher aux excès, aux rencontres réels ou imaginaires et à cette vie sulfureuse qui caractérise Noureiev. Alors oui, tout cela fait parti du personnage mais trop de détails et trop de répétitions ont rendu le récit un peu long .

 

Enfin, l'amatrice de ballet que je suis, aurais aimé en savoir plus sur le travail de l'artiste, en tant que danseur mais aussi en tant que chorégraphe, et là, l'auteur ne semble pas s'intéresser à cette partie de la vie de Noureiev puisque il ne rentre jamais dans le fond du sujet.

 

Reste que c'est un roman à lire pour mieux cerner l'immense artiste qu'était Noureiev avec un fond social et historique sur la Russie  très intéressant et de magnifiques passages.

"Il faut rester debout et fort, et repousser le destin qu'on nous impose.[...] Tamara si ces mots te parviennent, dis à maman que je pense sans cesse à elle. Dis-lui que son fils danse pour un monde meilleur. Et chuchote mon nom aux brins d'herbe où mon père repose. Voilà tout. "

Rudik

(Lettre à sa soeur)

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

 Des forêts de l'Oural aux clubs de l'underground new-yorkais en passant par Leningrad et les hauts lieux de la jet-set internationale, un roman flamboyant porté par une écriture âpre et riche où se dessine une somptueuse histoire d'amour, d'art et d'exil.

En 1944, dans un hôpital soviétique, Rudik, six ans, danse pour son premier public : aucun des soldats mutilés n'oubliera cet instant éblouissant...

Dès lors, ce fils de paysan sait. Il sait qu'il ne reculera devant rien : mentir à sa mère, braver la colère du père, endurer brimades et humiliations. Pour danser comme il le doit, il ira jusqu'à s'exiler à jamais.

Travailleur acharné, obsédé de beauté et de perfection, Rudik fascinera tous ceux qui croiseront sa route, leur offrant le sentiment d'avoir côtoyé un ange ou un démon, un vrai génie, un monstre de sexe et d'excès. Une icône du XXe siècle : Noureev

 

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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 05:06

 


Ne vous fiez ni au titre ni à la couverture, ce roman n'est ni  léger ni divertissant ... Grave et dérangeant seraient plus appropriés !

Quatre personnes se retrouvent lors d'un dîner au restaurant, le récit va suivre le déroulement du menu en prenant soin de nous révéler qui sont ces 4 personnes et la raison pour laquelle ils sont rassemblés .

Trop en dévoiler serait trahir les intentions de l'auteur et gâcher par la même toute le plaisir du lecteur ... Je m'en garderai donc !

Je peux néanmoins vous dire que c'est un roman dérangeant, intéressant et percutant qui pousse à la réflexion quitte à bousculer le lecteur !

L'indignation, la stupéfaction et l'énervement par lesquels l'auteur nous fait passer sont le cheminement nécessaire pour aboutir à cette question : et moi jusqu'où irais-je pour déculpabiliser et protéger mon enfant ?
Il y est question des apparences trompeuses, des valeurs que l'on souhaite transmettre à nos enfants, de nos propres convictions et de la volonté d'y être fidèle, de la violence insidieuse dans nos sociétés modernes, de la gravité des choses et des petits arrangements avec notre mauvaise conscience .

 
La construction et la narration servent à merveille une tension qui s'installe crescendo et entraîne le lecteur dans une spirale familiale déroutante.

 

 


Le mot de l'éditeur :

Deux frères se donnent rendez-vous avec leur épouse dans un restaurant branché d'Amsterdam.
Hors-d'œuvre : le maître d'hôtel s'affaire.
Plat principal : on parle de tout, des films à l'affiche, des vacances en Dordogne.
Dessert : on évite soigneusement le véritable enjeu du dîner, les enfants.
Car leurs fils respectifs ont commis un acte d'une violence inouïe.
Un café, un digestif, l'addition.
Reste la question : jusqu'ou irions-nous pour préserver nos enfants ?Herman Koch est l'auteur de plusieurs romans, mais c'est Le Dîner qui lui apporte la consécration. Élu Livre de l'année aux Pays-Bas, où il s'est vendu à près de 400 000 exemplaires, traduit dans une quinzaine de langues, salué par la critique internationale, Le Dîner est le premier roman de Herman Koch à paraître en France. Son nouveau livre, Maison avec piscine, paraîtra aux éditions Belfond en 2013.
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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 05:10

 

 

 

 

Colum McCann écrit sur un fil et on s'attend à du grand art !

Après son sublime "Les saisons de la nuit", l'auteur Irlandais nous plonge à nouveau dans le New Yorkdes laissers-pour-compte et des grands cœurs .

Un funambule se balade sur un fil tendu entre les deux twin towers à plus de 3000m de hauteur sous les yeux stupéfaits des passants qui s'arrêtent et attendent ...
Qu'attendent-ils ? Le spectacle ou la chute ?

Un funambule qui sera le fil conducteur de ce récit pour nous raconter l'histoire de personnages abîmés par la vie, en quête d'amour, de sens, de paix ... toutes évolueront dans ce New York dans années 70 tel le funambule sur son fil ...

... Oui ça aurait du être du Grand art ! Auteur immense, sujet sublime, même le titre est magnifique !!!
Pourtant, non je n'ai pas été subjuguée comme je l'avais été avec  "Les saisons de la nuit".
Tout d'abord, la construction du récit ne m'a pas convaincue, on passe d'une histoire à une autre sans transition ou avec parfois un lien aussi fin que celui d'un fil de funambule .

 
Ensuite, Colum mcCann nous perd dans une narration qui s'écoute un peu parler parfois, le récit s'en trouve ralenti et alourdi, j'ai souvent eu du mal à suivre le fil .
Enfin, ce roman a des allures de recueil de nouvelles dans un même univers et ce n'est pas ce que j'attends d'un roman,  j'aime m'attacher aux personnages et les accompagner tout le long de l'histoire, ce n'est pas ce que l'auteur a voulu pour cette course folle ... Tant pis pour moi !!

Alors voilà, un sentiment mitigé tendance déception, mais un avis très personnel tout de même car on ne peut nier l'immense talent de Colum McCann.

 

Le mot de l'éditeur :

7 août 1974. Sur une corde tendue entre les Twin Towers s'élance un funambule. Un événement extraordinaire dans la vie de personnes ordinaires.

Corrigan, un prêtre irlandais, cherche Dieu au milieu des prostituées, des vieux, des miséreux du Bronx ; dans un luxueux appartement de Park Avenue, des mères de soldats disparus au Vietnam se réunissent pour partager leur douleur et découvrent qu'il y a entre elles des barrières que la mort même ne peut surmonter ; dans une prison new-yorkaise, Tillie, une prostituée épuisée, crie son désespoir de n'avoir su protéger sa fille et ses petits-enfants…

Une ronde de personnages dont les voix s'entremêlent pour restituer toute l'effervescence d'une époque. Porté par la grâce de l'écriture de Colum McCann, un roman vibrant, poignant, l'histoire d'un monde qui n'en finit pas de se relever.

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