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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 05:13

 

Une année chez les Français de Fouad Laroui

 

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C'était Gunilla, dont mon taux de "proximité littéraire" doit frôler les 85%, qui avait proposé ce roman lors d'un de nos cercles.

 

Faisant confiance à la dite Gunilla, je choisis de le lire tout en craignant un roman rempli de clichés et autres boutades sur les différences culturelles  ... et en fait pas du tout !!!

 

Fouad Laroui nous raconte l'histoire d'un petit marocain ayant un goût et des facilités pour les études qui lui permettent de décrocher une bourse d'un an pour étudier dans un lycée Français.

Ce petit garçon solitaire et passionné de lecture, qui aime se réfugier dans les histoires de la Comtesse de Ségur,  va ainsi vivre une année chez les Français ...

 

L'auteur a réussi à traiter avec légèreté de sujets forts comme la question de l'identité et le besoin ou le désir d'intégration à une communauté qui nous est étrangère. C'est pertinent et touchant avec à la clé une invitation à se poser et réfléchir !! 

 

 

C'est aussi un roman sur l'enfance raconté avec beaucoup de tendresse et d'humour, dans lequel on est immédiatement en empathie totale avec ce petit bonhomme qui va vivre une année bien éprouvante  !!

 

La plume de Fouad Laroui est par ailleurs très agréable, j'ai vraiment passé un  très bon moment de lecture ...

 

Nous étions trois à l'avoir lu et trois à avoir aimé !!!

 

 

Le mot de l'éditeur :

C'est en 1970 que le ciel tombe sur la tête du petit Mehdi. Ébloui par l'intelligence et la boulimie de lecture de son jeune élève, son instituteur s'est battu pour lui obtenir une bourse dans le prestigieux lycée Lyautey de Casablanca, réservé aux enfants des hauts fonctionnaires français et des familles les plus influentes du régime marocain. Pauvre, libre, heureux, Mehdi a passé ses dix premières années au pied de l'Atlas. Il n'envisageait rien d'autre que de continuer à jouir de l'existence. Du jour où son oncle l'abandonne à l'entrée du lycée, la découverte du mode de vie des Français est pour lui un véritable choc culturel. Entre "Le Petit Chose" et "Le Petit Nicolas", l'histoire émouvante et cocasse d'un enfant propulsé dans un univers aux antipodes de celui de sa famille.

 

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28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 04:27

Lennon de David Foenkinos

 

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Moi, qui n'ai pas connu les Beatles et qui ne m'y suis jamais vraiment intéressée ... me voilà captivée par ce roman sur la vie de Lennon !!

 

Il est certain que mon choix de lecture fut guidé avant tout par le nom de l'auteur plus que par son héros.

Je crois en fait que n'importe quelle biographie écrite par David Foenkinos aurait éveillé ma curiosité. J'aime autant sa plume que son regard ... et forcément le tout au service d'une légende comme John Lennon, je ne pouvais pas passer à côté !

 

Je n'ai pas été déçue, j'ai dévoré ce roman en deux jours. Foenkinos prend le parti, très gonflé, de faire s'allonger Lennon sur son divan et de lui faire raconter tout son parcours.

Pour moi qui n'avais que quatre maigres mots à associer au mythe : The Beatles, Yoko, Imagine et assassinat à NYC, autant dire que j'en ai appris des choses !!!

 

Connaissant le talent de l'auteur, vous vous douterez qu'il ne s'agit en rien d'une énième biographie, c'est un vrai roman construit intelligemment et raconté avec la lucidité et le recul que John Lennon aurait pu avoir à 80 ans.

On comprend mieux le parcours de l'homme et de l'artiste, sa passion absolue pour cette femme haïe de tous qu'est Yoko Ono, ses relations avec Paul Mc Cartney, son désir de devenir américain et son dégoût de la Grande-Bretagne ... Bref un roman aussi riche et exaltant que le fut sa vie !

 

"Avec ce que j'ai vécu, il nous faudra au minimum un siècle pour cette analyse. Un siècle avec les jours fériés."

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

Après une enfance terrible, une plongée précoce dans l’immense célébrité, sa rencontre décisive avec Yoko Ono, des années d’errance et de drogue, John Lennon a décidé d’interrompre sa carrière en 1975, à l’âge de 35 ans, pour s’occuper de son fils Sean. Pendant cinq années, à New York, il s’est retiré de la vie médiatique et n’a pas sorti d’album. C’est durant cette période qu’il a pris le temps de réfléchir à la folie de son parcours. Jusqu’à ce que le fil de son existence soit brutalement interrompu, le 8 décembre 1980, jour de son assassinat par un déséquilibré.
Imaginant les confessions du créateur des Beatles et s’emparant d’une période méconnue de sa vie, David Foenkinos dresse un portrait intime et inédit de John Lennon.

 

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20 juillet 2011 3 20 /07 /juillet /2011 04:19

Alabama Song de Gilles Leroy

 

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Ce roman m'attendait depuis un bon moment, après l'avoir débuté, puis reposé, puis repris deux mois plus tard pour ne plus le lâcher .

 

C'est qu'il est de ces romans pour lesquels il faut être prêt, disponible ... comme qui dirait "in the mood ..."!

Avec Alabama Song, Gilles Leroy nous raconte de manière très forte et déroutante, que d'autres qualifieront de schizophrénique, l'histoire passionnelle et destructrice entre Zelda et Scott Fiztgerald.

Histoire qui en inspira d'autres, comme The Doors qui chanta la fameuse "Alabama Song" qui inspira ce titre à Gilles Leroy

 

L'auteur choisit le regard, la voix et l'âme de Zelda pour  nous raconter sa vision de l'histoire. La narration est empreinte de subjectivité, d'émotion et d'une atmosphère très particulière qui nous permet de plonger au coeur de ce que fût Zelda.

"On dit que ma folie nous a séparés. Je sais que c'est juste l'inverse : notre folie nous unissait. C'est la lucidité qui sépare."

 

L'auteur aime son personnge et il nous le fait aimé par le regard tendre et honnête qu'il pose sur elle, Scott Fitzgérald fait pâle figure à côté !!

 

"Et si je m'étais trompée de vie ? Si mon orgueil idiot avait causé ma perte ?

La question me hante depuis deux jours. Lancinante."

 

La plume de Gilles Leroy m'a parue parfaite pour dépeindre  l'âge d'or, cette génération dite perdue que le couple légendaire incarnait si bien. Sa plume se veut tantôt poétique, tantôt crue à l'image de cette époque, le vocabulaire et la construction sont recherchés et précis ... un vrai plaisir de lecteur !

 

Un roman à lire si on aime les jolies plumes, si on aime les romans qui dévoilent les coulisses des grands auteurs, si on aime les mythes qu'on malmène, et si on aime les personnages forts qui nous accompagnent longtemps après .

   

 

Pas une fin en soi ni un critère de qualité, mais je précise aux amateurs du genre, que ce roman a reçu le Prix Goncourt en 2007 !

 

 

Le mot de l'éditeur :

Le lieutenant Fitzgerald a vingt et un ans et déjà beaucoup de talents. Il danse à merveille toutes les danses à la mode, m’apprend le turkey trot, le maxie et l’aeroplane ; il écrit des nouvelles que la presse publiera bientôt, il en est certain ; il est propre et élégant, il sait le français – c’est grâce à sa connaissance du français qu’il a été fait lieutenant d’infanterie après ses classes à Princeton, les francophones jouissant d’un privilège qui les propulse officiers – et surtout il est propre et soigné, sa mise d’une coquetterie presque dandy. » Celle qui s’exprime ainsi, c’est Zelda Sayre, la fille du juge Sayre, petite-fille d’un sénateur et d’un gouverneur, véritable diable à tête blonde de Montgomery, Alabama. La « Southern Belle » et l’officier deviennent après-guerre des célébrités adulées par le Tout-Manhattan, ils font la une des journaux, ont leurs portraits au frontispice des théâtres et des cinémas. Ils sont beaux et photogéniques : les années 20 leur appartiennent. De l’Alabama à l’aile psychiatrique du Highland Hospital de Ashville où elle est suivie pour troubles mentaux intermittents, Zelda se souvient de cette vie qui ressemblait à un « cloaque de chic », comment ils ont pu s’aimer au départ et comment ils se sont supportés toutes ces années. Alabama Song traduit avec brio la douceur et le tranchant, l’immobilité et le chaos d’un monde qui bascule. Avec inspiration et finesse, Gilles Leroy fait tomber un à un tous les masques et redessine en creux un portrait neuf de Zelda Fitzgerald

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23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 04:35

 

L'hibiscus rouge de Chimamanda Ngozie Adichie

 

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Que de force, de tristesse et de rage dans ce roman !

 

Après "L'autre moitié du soleil", Chimamanda Ngozi Adichie m'a une fois encore emmené très loin, au delà des frontières, vers cette Afrique noire que je méconnais tant.

 

Encore plus bouleversant que son précédent roman, "L'hibiscus rouge" est l'histoire d'une famille pleine d'amour qui doit combattre le fantôme destructeur d'un père obsédé par le salut des âmes.

 

C'est toujours avec une grande sensibilité que l'auteure nous dépeint ce quotidien nigérien tourmenté par les coups d'état, le respect des traditions et les lois imposées par l'Eglise.

 

Deux enfants sont ici au coeur de l'histoire, un frère et une soeur, dont la sagesse et le courage nous font croiser les doigts tout le long du roman ... pour que cela se termine bien pour eux.

Et puis bien sûr, ce père autoritaire, généreux, aimant, violent, admiré, haï ... bref un personnage en perpétuelle dualité intérieure, dualité d'autant plus intéressante qu'elle  entrave le regard et le jugement et n'a fait que renforcer ma colère mélée de tristesse.

 

 

Et c'est bien la colère qui aura prédominée ma lecture, face à une Eglise castratrice, destructice et dictatrice, et ce douloureux constat, une fois encore, que la religion aura fait plus de mal que de bien au cours des siècles en son seul nom.

 

Un roman puissant qui m'a bouleversé et qui me laissera des traces.

 

 

Le mot de l'éditeur :

Kambili a quinze ans. Elle vit à Enugu, au Nigeria, avec ses parents et son frère Jaja. Son père, Eugene, est un riche notable qui régit son foyer selon des principes d’une rigueur implacable. Sa générosité et son courage politique en font un véritable héros de sa communauté. Mais Eugene est aussi un fondamentaliste catholique, qui conçoit l’éducation de ses enfants comme une chasse au péché.
Quand un coup d’Etat vient secouer le Nigeria, Eugene, très impliqué dans cette crise, est obligé d’envoyer Kambili et Jaja chez leur tante. Les deux adolescents y découvrent un foyer bruyant, plein de rires et de musique. Ils prennent goût à une vie simple, et ouvrent les yeux sur la nature tyrannique de leur père. Lorsque Kambili et son frère reviennent sous le toit paternel, le conflit est inévitable?
Sensible et émouvant.

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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 04:40

 

 

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Eh bien, on en apprend des choses dans ce roman ... et ce n'est pas joli, joli !!!

 

C'est à travers le regard et la voix du bras droit et compagnon d'Edgar Hoover que nous plongeons dans les coulisses du pouvoir suprême des Etats-Unis sur plus de 50 ans ... et c'est carrément stupéfiant !

 

Marc Dugain s'attache habilement à dépeindre le portrait de cet homme tout puissant, directeur du FBI, qui manipula et organisa la vie politique sur un demi siècle et sous huit présidents américains .

Le portrait d'un homme plein de contradictions, de conflits intérieurs et de faux semblant ... tout comme le pays qu'il incarnait si bien.

Sous des allures de puritanisme et de moral, Edgar souffre d'une malédiction : son homosexualité !

 

Et c'est précisément cette dualité intérieure qui donne toute l'ampleur de ce roman, tant Hoover ressemble au pays auquel il est si attaché !

Nous parlons de cette Amérique qui fait rêver le monde entier ... mais qui traite encore les noirs de nègres !

Nous parlons des Kennedy, le couple présidentiel le plus glamour de tous les temps ... sauf que John a des allures de DSK .

Nous parlons de cette amérique donneuse de leçon ... qui interdit l'entrée de leur hotel de luxe aux juifs.

Nous parlons de cette amérique "terre d'accueil" ... qui fait la chasse aux communistes.

 

Un Marc Dugain qui balance et nous fait frémir, penser que nos vies sont ainsi tenues par des fils manipulés par des guignols voire de grands malades ... de quoi rire si ce n'était pas si effrayant !!

 

On peut aussi le lire comme un divertissement passionnant et déconcertant en se laissant croire que cette époque est bien révolue ... oui, on peut toujours y croire !!  

 

 

Le mot de l'éditeur :

" Edgar aimait le pouvoir mais il en détestait les aléas. Il aurait trouvé humiliant de devoir le remettre enjeu à intervalles réguliers devant des électeurs qui n'avaient pas le millième de sa capacité à raisonner. Et il n'admettait pas non plus que les hommes élus par ce troupeau sans éducation ni classe puissent menacer sa position qui devait être stable dans l'intérêt même du pays. Il était devenu à sa façon consul à vie. " John Edgar Hoover, à la tête du FBI pendant près d'un demi-siècle, a imposé son ombre à tous les dirigeants américains. De 1924 à 1972, les plus grands personnages de l'histoire des Etats-Unis seront traqués jusque dans leur intimité par celui qui s'est érigé en garant de la morale. Ce roman les fait revivre à travers les dialogues, les comptes rendus d'écoute et les fiches de renseignement que dévoilent sans réserve des Mémoires attribués à Clyde Tolson, adjoint mais surtout amant d'Edgar. A croire que si tous sont morts aujourd'hui, aucun ne s'appartenait vraiment de son vivant

  

 

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24 mai 2011 2 24 /05 /mai /2011 04:59

 

Des gens très bien d'Alexandre Jardin

 

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Il est bien temps que je vous le dise, je n'ai jamais été une grande fan des romans d'Alexandre Jardin ... probablement dû à mon manque de légèreté dans mes goûts littéraires diront certains !!

 

Quoi qu'il en soit, quand notre chère Boulie nous a parlé de son dernier roman tant polémiqué à notre Cercle du 6 mai, j'ai bien compris que ce Jardin là n'était pas fait du même bois !!

 

J'aime les auteurs qui prennent des risques, qui se livrent à coeur ouvert, qui se questionnent et nous font ainsi réfléchir ...

Et j'aime les hommes insoumis qui ne suivent pas aveuglément le troupeau et qui cherchent  à comprendre, quitte à trahir les leurs et à jeter un pavé dans la mare.

 

Alors, je vous dis bravo Mr Jardin pour le courage qu'il vous a fallut pour affronter vos fantômes et mettre enfin une bonne raclée à ce déni aussi dangereux que destructeur .

 

"La cure d'aphasie n'a que trop duré.

Soudain, j'ai peur. Pour la première fois de ma vie, j'accepte de perdre pied en écrivant. En livrant mon âme à ce récit qui se présente à moi comme un saut dans le vide. Un déboîtement à haut risque. Un exercice de trahison de ma lignée, une volte-face qui m'interdit sans doute d'être un jour enterré auprès des miens."

 

"Des gens très bien" est l'histoire d'un homme, grand-père de l'auteur, admiré et respecté de tous et qui fut pourtant le directeur de cabinet de Laval au moment de la rafle du Vel d'hiv', entre autre...

 

Le roman va bien au delà de la quête personnelle de l'auteur face au déni de sa famille et à l'incompréhension de ce grand-père plus que collabo, commanditaire de l'enfer pour des milliers d'innocents .

A travers ce récit fort et profond, il nous amène à nous interroger sur le devoir d'insoumission, la construction de son identité dans une lignée qui nous fait horreur, le besoin quasi vital de comprendre l'inexcusable pour pouvoir avancer.

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

 

C’est un livre tout à fait inattendu dans l’œuvre de l’auteur de Fanfan et du Roman des Jardin. Pour la première fois, en effet, un « Jardin » décide de retrousser les légendes qui, jusque-là et avec sa propre complicité, ont embelli l’histoire de sa famille, et de se pencher sur la face sombre de celui qu’on appelait « le Nain Jaune », c’est-à-dire son grand-père, Jean Jardin.
Rappelons que celui-ci fut le directeur de Cabinet de Pierre Laval de mai 1942 à octobre 1943 ; autant dire que lors la rafle du Vél d’Hiv – à la mi-juillet 1942 – le Nain Jaune était bien au cœur du pouvoir collaborateur.
Dans Des gens très bien, Alexandre Jardin raconte son odyssée intime depuis l’âge de dix-sept ans, où il a commencé à comprendre ce que signifiaient les responsabilités glaçantes de son grand-père, tues par sa famille – avant de s’interroger sur les chemins qui conduisent quelqu’un de bien à participer à l’horreur ; et à l’assumer sans jamais se renier.
Derrière le rire d’Alexandre, il y avait donc ce secret terrible, étrangement exhibé par son père Pascal pour qu’il ne soit pas vu.
Ce voyage chez ces « gens très bien » passe par des souvenirs, des saynètes difficiles : c’est une confession grave.

 

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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 06:23

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Histoires ordinaires de gens ordinaires, qui fait justement écho pour ces raisons là ...

 

On s'y retrouve tous et c'est intéressant de se regarder par les yeux de l'auteur quand l'auteur en question à la finesse psychologique et la bienveillance de ceux qui aiment les gens.

 

C'est un roman chorale composé de 3 couples , de leurs ados et d'un mystérieux jeune homme. Tout ce petit monde se retrouve le temps d'un week-end comme tous les ans, seulement cette année plus rien ne semble être pareil ...

 

C'est l'histoire du temps qui passe, des compromissions dont on ne veut plus, des petits arrangements avec notre conscience qui nous empêchent d'avancer, des mauvais prétextes et fausses excuses pour ne pas prendre sa vie en main ...

Bref, un week-end qui va s'avérer être un tournant pour certains, un révélateur pour d'autres, on s'attache à chacun d'eux et l'empathie est forcément forte puisqu'on s'y retrouve tous !

 

Je découvrais Véronique Olmi avec ce roman, et ce fut une très jolie surprise. Sa plume est fine et fluide et son regard critique, lucide et très féminin. C'est un livre dans lequel il y a des choses qui se disent , et ça j'aime bien !!!

Et puis enfin, il y a le décor et l'atmosphère du roman qui contribue vraiment au plaisir du lecteur : la maison de campagne en Normandie, le bord de mer, le week-end du 14 juillet entre amis.

 J'ai vraiment eu l'impression de m'échapper avec eux, et ce ne fut pas pour me déplaire !

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

Comme chaque année, trois couples d'amis passent le 14 Juillet au bord de la mer, en Normandie. C'est un rite immuable et léger. Une parenthèse joyeuse.


Cet été-là, pourtant, un adolescent inconnu surgit et s'immisce dans leur petit groupe pour raviver, peut-être malgré lui, des culpabilités anciennes, des blessures, des secrets. En quelques jours, le destin de ces êtres va basculer.
Cet été-là est un roman sur la fragilité des existences que l'on voudrait heureuses - mais dont les failles se creusent au rythme des mensonges et des compromis. C'est un roman vrai sur la solitude, lorsque le temps a passé, lorsque la lucidité a remplacé l'insouciance, et les doutes la jeunesse. Etre un homme. Etre une femme. Sait-on seulement ce que c'est ? Et comment l'on y parvient ?

 

 

 

 

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 06:37

 

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Vendu comme le livre à lire ce mois-ci par "La griffe noire", je me suis laissée séduire par un titre qui me semblait très prometteur ...

 

Jack Rosenblum est juif, exilé d'Allemagne en 1937 pour échapper au pire, il débarque en Angleterre avec sa femme et sa fille, et compte bien devenir un véritable anglais .

Natasha Solomons, dont c'est le premier roman, nous raconte l'histoire très touchante de ses grands-parents et le rêve fou de son grand-père, construire son propre terrain de golf sur le sol britannique !

 

Elle prend le parti d'adopter le ton de la légèreté et de l'humour pour parler de l'exil, de la discrimination et de l'antisémitisme, son regard est plein de tendresse et d'amour pour ces deux personnages très attachants voire bouleversants parfois.

 

Son roman alterne entre rire et larme, entre le passé et l'avenir, entre Jack et Sadie...

L'un revendique le droit au bonheur et veut regarder devant lui pour ne pas pleurer le passé. Jack n'a qu'un but dans la vie : être heureux ! 

Tandis que pour son épouse, le devoir de mémoire est sacré, Sadie refuse d'oublier ses chers disparus restés en Allemagne et semble se complaire dans le souvenir et le chagrin.

 

Un très joli roman, très agréable à lire et qui laisse à réfléchir ... 

 

 

 

Le mot de l'éditeur :

Depuis qu’il a débarqué au port d’Harwich en 1937, Jack Rosenblum, un mètre cinquante-cinq de ténacité pure, entend devenir un véritable gentleman britannique. Il ne ménage ni sa peine ni ses efforts, et a rédigé un guide exhaustif des us et coutumes de son pays d’adoption. Il sait que la marmelade s’achète chez Fortnum & Mason ; il connaît par cœur les noms de tous les rois d’Angleterre, considère le bulletin météo de la BBC comme le moment phare de sa journée et ne parle plus allemand, sauf pour proférer des jurons. Mais, malgré toute sa bonne volonté, son désir de se fondre parmi les sujets de sa Royale Majesté se heurte à des obstacles. Notamment à la force d’inertie de son épouse Sadie, qui refuse obstinément de renier leurs origines, de tirer un trait sur leurs traditions, la recette de la Baumtorte, leurs amis d’autrefois, et ce monde juif allemand, anéanti, qui était le leur. Jack reste pourtant persuadé d’avoir trouvé sa patrie. Un seul point de son guide des coutumes britanniques reste encore à remplir pour que se réalise son rêve d’assimilation : on lui interdit de devenir membre d’un club de golf à Londres. Qu’à cela ne tienne, il quitte la capitale pour s’installer à la campagne, entre les cochons et les jacinthes, et entreprend de construire son propre green sur la colline de Bulbarrow…

 

 

 

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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 06:22

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"Jeux croisés" de Marie Sizun  était ma proposition pour notre dernier cercle du 4 février, et autant dire qu'il a fait l'unanimité des 4 personnes l'ayant lu ...

L'occasion donc de ré-édité le billet sur le sujet ... 

 

 

Ceux qui me connaissent le savent bien, quand j'aime je ne compte pas (...ce qui peut me jouer des tours parfois, mais c'est une autre histoire !!). Et les nouveaux auteurs pour lesquels j'ai le coup de foudre ne dérogent pas à la règle ...

 

Il en a été ainsi d'Alice Ferney, de Vita Sackville West, d'Amin Maalouf et dernièrement de Marie Sizun !!

Découverte grâce à Sylire avec Plage, j'ai aussitôt ressenti l'envie pressente de tout lire d'elle !!

Et me voilà donc après Plage et La femme de l'allemand, à lire en ce beau dimanche d'automne : Jeux croisés .

Et une fois encore, elle m'a conquise ...

Une histoire menée tel un thriller qu'on ne peut d'ailleurs pas lâcher sans en connaître le dénouement !

Un récit poignant qui nous parle de ces fragilités qui sommeillent en nous jusqu'au moment où ...

"Cette façon simpliste de croire qu'on est une bonne fois ceci ou cela, tel être et pas un autre; de refuser d'admettre que ce qui lui est arrivé à elle peut leur arriver; de vouloir ignorer qu'il y a en nous, profondément enfouie, cette part d'ombre, opaque, silencieuse, ce mystère qu'il suffit d'un hasard pour réveiller, et qui, dès lors, prend le pouvoir." 

Marie Sizun nous fait vivre cette histoire ô combien troublante de deux femmes qui perdent le contrôle de leur vie et qui vont commettre l'inimaginable, l'irréversible et l'inexcusable ...et pourtant tout le talent de Marie Sizun va amener le lecteur à une toute autre perception des choses !!!

 

Le mot de l'éditeur :

Parfois, deux trajectoires se croisent par hasard, deux destinées, deux vies, qui, très éloignées l’une de l’autre, s’entremêlent et deviennent le clair et l’obscur d’une même histoire.
L’une s’appelle Marthe, l’autre Alice. Tout les sépare.
Marthe est une femme d’âge mûr, bien installée dans sa vie : enseignante, elle vit à Paris, a une maison de vacances et ses souvenirs d’enfance en Bretagne. Elle mène une vie de couple sans enfant. Mais son mari la quitte pour une autre, et tout bascule…
Alice, elle, n’a pas vingt ans. En rupture avec sa famille, elle tente d’élever son bébé, Ludovic, trop tôt venu dans l’existence chaotique d’une mère-enfant.
Il suffira d’un moment de doute chez l’une et d’un geste de folie chez l’autre pour que leur sort soit lié à jamais.

 

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 06:36

 

513VS39M61L SL160Il y avait un petit moment que je n'avais pas tenté un roman proposé par Jean Marc, et je dois reconnaître qu'il aurait été dommage de passer à côté de celui-ci !!

Pierre Benoit est un auteur très prolifique de la première moitié du XXe siècle et membre de l'Académie française, a qui l'on doit notamment "L'atlantide".

Il nous offre ici un portrait de femme forte comme la littérature sait nous en offrir parfois, Mlle de la Ferté est une femme intelligente, fière, volontaire et déterminée .

J'ai été agréablement surprise par ce roman qui raconte l'histoire très ambiguë de deux femmes à la fin du XIXe siècle qui vont se lier alors que leurs passés auraient dû faire d'elles deux rivales.

C'est une intrigue digne d'Hitchkock dont on perçoit toute l'intensité et le drame alors que tout semble si calme !!

Et puis il y a les Landes et toute cette région qui est un personnage central du livre, Pierre Benoît les décrit, les fait vivre et leur donne un vrai rôle dans cette histoire très intimiste.

Un roman enfin dans lequel on n'entre pas si facilement car la plume de l'académicien a un petit côté désuet et très emphatique qui peu rebuter au début ...mais quand l'histoire commence, on est emporté et l'écriture sert alors merveilleusement ce qui se joue ...

Merci Jean Marc pour cette petite pépite que je n'aurais probablement jamais lu sans tes bonnes recommandations !!!

   

Le mot de l'éditeur :

Jacques serait de retour dans un an, en janvier, février tout au plus. Au printemps de 1881, tous deux seraient, sans aucun doute, mariés...
Au printemps de 1881, Jacques de Saint-Selve était en effet marié, mais il n'avait pas épousé Mlle de La Ferté. »
Jacques meurt subitement et sa jeune, jolie et riche veuve, Galswinthe, vient s'installer dans la maison voisine de celle où demeure Anne la bafouée. Une amitié ambiguë naît entre les deux jeunes femmes. Mais Mlle de La Ferté n'a rien oublié et sa vengeance sera terrible.
Mademoiselle de La Ferté est une des meilleures oeuvres de Pierre Benoit. Les Landes y sont merveilleusement décrites et Anne de La Ferté, fière et féroce créature, se distingue particulièrement parmi les héroïnes célèbres des nombreux romans de Pierre Benoit.

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